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Le Pontois Martial Vezzoli élabore des maquettes qui demandent des centaines d’heures de travail


Le Pontois Martial Vezzoli élabore des maquettes qui demandent des centaines d’heures de travail
Le Pontois Martial Vezzoli est un maquettiste passionné pour qui la minutie est primordiale.
Ces maquettes de bateaux nécessitent des centaines d’heures de travail. C’est la passion de Martial Vezzoli, minutieux maquettiste pontois.
Ces navires qui sont le fruit de la minutie
Le geste doit être précis au millimètre près, car la moindre erreur se paie au prix fort. « Il est ensuite difficile de rattraper une pièce qui a été mal collée ou assemblée, on est obligé de trouver une solution pour corriger l'erreur », confie Martial Vezzoli, 66 ans. Commence alors un vrai casse-tête chinois qui permettra de terminer une maquette de bateau de guerre en bois.

« La moindre imperfection me contrarie » Malgré cette difficulté, le retraité pontois s'y adonne avec une patience qui impressionne. Il faut dire que l'homme, également peintre, est un amoureux de la perfection que « la moindre imperfection contrarie ». La maquette du Friesland, un bateau de guerre hollandais du XVII e siècle, en témoigne.
Longue de 77,50 centimètres, elle comporte trois mâts, soixante-douze canons, et les cordages. Pourtant, Martial Vezzoli ne semble pas satisfait par ses 900 heures de travail, et ne voit que les petits défauts, imperceptibles à l'œil du profane. En trente ans de maquettisme, cet amateur averti avoue qu'il n'a « pas terminé plusieurs bateaux » quand un détail le chiffonnait trop. Ce qui ne l'empêche pas de se lancer un nouveau défi : il porte le nom du HMS Vanguard, qui fut le navire de l'amiral Nelson à la bataille navale d'Aboukir en 1798, opposant Anglais et Français
 
3.000 heures de travail pour le HMS Vanguard Cette reproduction au 1\72 e, démarrée l'an dernier, est longue de 1,17 mètre. Elle demande 3.000 heures de travail pour assembler des milliers de pièces. Sur la coque en noyer qu'il a poncée en faisant attention « comme si c'était de la peau de bébé », il doit encore coller 3.000 minuscules plaques de cuivre « avec une pince à épiler ».
Et même si le travail est titanesque, il tient à souligner qu'il ne fait pas de « modélisme d'arsenal ». Un art qui consiste à fabriquer toutes les pièces d'un bateau, avant de les assembler en respectant les techniques de constructions navales d'autrefois. « Je commande les maquettes qui sont fabriquées en Italie », précise Martial Vezzoli en ouvrant l'immense boîte dédiée au HMS Vanguard. Pour celle-ci, il y a vingt-deux planches de plans en anglais, qu'il a traduites. Place à la construction du navire en respectant les techniques de l'époque. Muni de mini-outils, il assemble, colle, ponce, peint patiemment les pièces du HMS Vanguard. Il en fabrique également, toujours cette recherche de perfection. Car Martial Vezzoli le reconnaît avec humour : « Mon défaut, c'est la minutie. »
Marjorie Cauchoix

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