Ophelia a gratifié l’Ouest de la France
d’un ciel jaune exceptionnel et de brises raisonnables, ce lundi. La
dépression tropicale qui s’annonce sur nos côtes, en fin de semaine, à
l’orée des vacances de la Toussaint, devrait présenter un plafond gris
plus classique – mais des vents plus violents.
Encore ? Oui, encore. L’année 2017 – qui n’est pas terminée -
aura de toute façon été placée sous le signe des phénomènes météo
exceptionnels, que ce soit pour leur intensité, leur durée et leurs
conséquences. L’Atlantique, des tropiques à nos latitudes nord, a été
balayé par des ouragans en chapelet, des tempêtes en rafales, des dépressions en cascade.Ophelia à peine disparue au large de la Suède, emportant avec elle sa spectaculaire traîne de ciel jaune, une autre dépression tropicale commence à poindre sur les radars météo.
Des rafales à plus de 100 km/h
Précédée par une première perturbation qui passera jeudi sur l'Ouest, cette dépression tropicale devrait classiquement s’habiller de gris et de pluie, mais balancer sur l’Irlande, la Bretagne et la Manche des rafales que certaines prévisions estiment à 60 nœuds. Soit plus d’une centaine de kilomètres/heure. Pas la meilleure façon de commencer les vacances de la Toussaint.Ce système météo, pour l’instant sobrement baptisé « Invest 92L » (1) - il recevrait le nom de « Philippe » au cas où il deviendrait assez puissant -, est actuellement situé à l’est des Bahamas. Il devrait s’élancer vers l’est-nord-est dans les prochaines heures et gagner le proche Atlantique en fin de semaine.
Un phénomène à surveiller
Les modèles européens de prévision à moyen terme suggèrent que ce phénomène pourrait aborder nos côtes entre vendredi et samedi sous la forme d’une violente tempête.Les services météo américains de la NOAA le confirment, marquant le phénomène d’une mention « DVLPG HURCN FORCE » (voir carte ci-dessous) que l’on peut traduire par : phénomène se développant en ouragan.
Et les Anglais du centre météo de Bracknell (carte en pied d'article) voient la dépression encore plus creuse (972 hPa), donc plus puissante, que les Américains.
S’il est évidemment trop tôt pour affirmer dès aujourd’hui le devenir destructeur de cette dépression tropicale, celle-ci mérite en tout cas une surveillance attentive dans les jours qui viennent.
(1) Certains phénomènes météo sont baptisés « Invest » par le Centre national des ouragans (National Hurricane Center, NHC). Cette abréviation du mot anglais « investigation » (enquête) caractérise un système que le NHC surveille de près, celui-ci pouvant évoluer en dépression tropicale, tempête tropicale ou ouragan.
Le chiffre qui suit sert à numéroter le système. Et la lettre « L » indique qu’il s’agit d’un phénomène en Atlantique (la lettre E indiquerait qu’il concerne le Pacifique Est).
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