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Belle Angèle. Le tableau arrière conservé au chantier du Guip -


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 Le tableau arrière de la « Belle Angèle » a rejoint le chantier du Guip, à l'origine de sa construction en 1990.
Le tableau arrière de la « Belle Angèle » a rejoint le chantier du Guip, à l'origine de sa construction en 1990.

La disparition du capitaine de la « Belle Angèle » a ébranlé le monde des navires du patrimoine. L'onde de choc n'est pas prête à se dissiper. Au chantier du Guip, à Brest, où l'on connaissait Antony Meignan (42 ans), les charpentiers ont vu arriver avec émotion le tableau arrière du bateau.

Le lougre de Pont-Aven a talonné, il y a 10 jours, en sortant du chenal de l'Aber-Wrac'h. Le vent s'était calmé après le passage de la tempête Ophélia, mais la mer restait forte. Alors que le bateau faisait demi-tour pour retourner au port, le capitaine était projeté par-dessus bord, le voilier finissant par être drossé contre le rocher de la Croix.
Les six autres occupants étaient récupérés frigorifiés mais vivants. Sous les coups de boutoir de l'océan, la coque de la « Belle Angèle » se disloquait les jours suivants.

« Il faudra du temps »

Yann Mauffret, le patron du chantier du Guip à Brest a tenu à récupérer lui-même le tableau arrière de la « Belle Angèle ». La pièce était encore accrochée aux débris de la coque broyée par la mer. Impensable de la voir partir à la déchetterie ! Il a fallu y aller à la tronçonneuse. « J'ai participé à la construction de ce bateau, en 1990. C'était le premier grand voilier du patrimoine que le Guip construisait, deux ans avant la goélette la "Recouvrance" ». Un autre voilier du patrimoine où Anthony Meignan a servi pendant deux saisons, avant de prendre, ces derniers temps, le commandement du « Renard » de Saint-Malo.
« Ce drame nous rappelle la fragilité des marins. Nous construisons ces bateaux du patrimoine pour la culture, la transmission, les belles histoires d'hommes et de femmes qui les font vivre, mais lorsqu'un drame comme celui-ci survient, tout est mis à mal. On perd ses repères. Il faudra du temps, le temps du deuil pour essayer d'écrire une nouvelle page », continue Yann Mauffret.

Poursuivre la belle histoire

« En dépit de tous les efforts et toutes les attentions que nous leur consacrons, nos bateaux ne sont rien à côté de la vie d'un homme. Après un tel drame, il faudra beaucoup d'énergie et de temps à l'association pour relancer un projet. Nous leur apporterons notre soutien pour que ce navire porteur d'une histoire et emblème d'une région renaisse un jour ».
La partie arrière de la « Belle Angèle » réintégrera-t-elle un jour à un nouveau lougre de Pont-Aven ? Les architectes disposent encore des plans, du tracé, des éléments techniques qui ont permis de sortir ce bateau, il y a 27 ans. La construction de la « Belle Angèle » avait commencé à l'île aux Moines puis s'était terminée sur le port de Pont-Aven. L'histoire avait été magnifique. Il faudrait aujourd'hui autour de 8.000 heures de travail et rassembler entre 600.000 et 800.000 euros pour repartir.
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