Peuplement de la POLYNESIE
Puis de RAPA NUI
Les hommes de la préhistoire se sont aventurés très tôt loin des cotes du Pacifique. Les origines polynésiennes les plus anciennes sont situées à la fin de la culture néologique des Philippines ou de l’Indonésie orientale.
Puis de RAPA NUI
Les hommes de la préhistoire se sont aventurés très tôt loin des cotes du Pacifique. Les origines polynésiennes les plus anciennes sont situées à la fin de la culture néologique des Philippines ou de l’Indonésie orientale.
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Quels ont été les motifs de cette pulsion migratoire " au bout du monde "?
S'agissait-il d'expéditions commandées par quelques catastrophes
naturelles, la famine ou l'ambition personnelle, des traditions
claniques, etc…? Nous ne le savons pas. Les raisons
guidant les Polynésiens qui s'aventurèrent parmi les dernières terres au
monde à être peuplées par l'homme peuvent être multiples. Mais elles
sont finalement assez comparables aux motivations des hommes
d'aujourd'hui qui se sont lancés dans la conquête spatiale. De tous
temps d'ailleurs, les hommes ont cherché à faire de nouvelles conquêtes
spatiales, les anciens Grecs, les Vikings, les Européens, comme les
Polynésiens. Ce que nous savons seulement c’est qu’un grand déplacement de populations se met en mouvement en direction du lever du soleil.
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Combien d’îles ont été découvertes ? Des centaines. Combien de kilomètres ont-ils parcourus ? Des milliers. Quelle surface ont-ils conquis ? Le quart du globe !
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Le Processus du peuplement et de la colonisation des îles et des archipels du Pacifique débute il y a environ 50 000 ans, en pleine période du Pléistocène, et il a comme origine l’Asie sud Orientale.
Des vestiges d’embarcation de la culture Jomon (Japon) ont étés mis au jour dans des sites datés de 5 millénaires avant JC.
Dans le nord de la Mélanésie, on a retrouvé des traces de grandes navigations encore plus anciennes : datées de 55000ans.
En toute probabilité, l’Homo sapiens atteint le continent australien il y a 40 000 ans. Il existe des traces d’une présence humaine dans les archipels au large des côtes septentrionales qui remontent à environ 30 000ans. Les archéologues (Bellwood 1978, Irwin 1992) ont réussi à suivre la progression des migrants polynésiens dans l’actuelle Mélanésie (Nouvelle Guinée, Salomon, Vanuatu, Nouvelle Calédonie, Fidji) grâce à des vestiges (tessons de céramique, outillages diverses) constituant une civilisation homogène : la civilisation Lapita. Dans cette partie du pacifique, ils se fixèrent sur le littoral ; de là, plus tard, ils gagnèrent la Polynésie, où ils trouvèrent un monde d’îles vides d’habitants qui leur permirent de fonder des sociétés typiquement polynésiennes.
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Les pirogues à balancier étaient utilisées dans le lagon et correspondent à celles utilisées de nos jours ; mais d’autres, plus grandes, pouvaient supporter une voile et permettaient de naviguer d’une île à une autre ; on les appelait « va’a motu ».
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C’est à ce titre que les ancêtres colonisateurs étaient considérés comme des dieux car à l’origine de tout ce qui, dans la nature, était utile à l’homme.
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Pour rejoindre les archipels mélanésiens, cette première vague de migration s’est en fait arrêtée il y a environ 25 000 ans. Par contre, il y a 3 500ans, commence probablement un processus d’expansion accéléré qui a pour conséquence la colonisation presque complète des îles du Pacifique.
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Deux hypothèses s'opposent : selon la première hypothèse, les archipels du Pacifique sont peuplées de manière non systématique, le peuplement s’étant fait occasionnellement, par des phénomènes de dérives, avec des voyages sans retour (Sharp 1963). Selon la seconde hypothèse, le peuplement du pacifique doit être considéré comme un processus délibéré, avec la réalisation de voyages d’exploration systématiques qui sont suivis de transferts organisés de groupes familiaux, avec des plantes et des animaux à leurs suites. Au regard des études les plus récentes (Irwin 1992) la première hypothèse, celle des voyages accidentels, semble la moins probable : Les modèles de simulation par ordinateur des éléments de navigation (vent, courants, vitesse d’une pirogue, capacité à remonter au vent…) montrent que la possibilité de succès et de survivre et très faible.
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Même si elle a ses partisans, il n’y a plus, semble t’il, de raison de placer le berceau des polynésiens en Amérique malgré les affirmations de Thor Heyerdahl après son expédition sur le Kon Tiki. Son idée que les populations du Pérou colonisèrent les îles du Pacifique est indéfendable ; le seul argument en faveur de ses théories est la présence de la patate douce (kumara) en Polynésie à l’arrivée des Européens, et encore est il discuté. Bien que les différentes expériences de voyages à bord de reproductions d’embarcations, sur la base de données historiques et archéologiques semble démontrer la possibilité de contacts sporadiques entre Amérique et Polynésie : 1956 Kon Tiki (Thor Heyerdahl), 1958 Tahiti Nui ( Erich de Bisschop), 1988 expédition Muñoz.
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SAMOA --------1000 Av J-C ---------------- TONGA
SOCIETE -------Apr J-C ----------------------Polynésie Ouest
MARQUISES ---300-600 Apr J-C ------------Polynésie Ouest
RAPA NUI ------400-500 Apr J-C ------------MARQUISES
HAWAÏ ---------600-1300 Apr J-C -----------Marquises+Société
COOK -----------900 Apr J-C -----------------Marquises+Société
Nelle Zélande ----1000 Apr J-C ---------------Société
Mangareva ------1000 Apr J-C ---------------Marquises+Société
« Alors Tane repartit dans sa pirogue, il navigua d’âge en âge et continua à naviguer d’âge en âge ! Ils arrivèrent à un abîme dans l’Est, et à un abîme dans l’Ouest. Ils traversèrent des pays avec de violentes marées et des pays à brises légères. La pirogue battait ça et là dans des courants contraires. » (Légende Tahitienne).
Une deuxième thèse imagine des groupes de voiliers s’élançant vers des horizons inconnus, guidés par des dieux et découvrant par chance les îles ! Ainsi les Polynésiens seraient avant tout de grands naufragés volontaires. Mais des simulations par ordinateur ont prouvé qu’il était impossible, en tenant compte des paramètres océaniens, de découvrir RAPANUI à partir des Marquises par le pur hasard des dérives.
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Des
migrations succédèrent aux explorations et aux découvertes. Les
mouvements de population se préparaient longtemps à l’avance et compte
tenu des difficultés d’installation, on peut concevoir qu’il devait y
avoir non pas une migration, mais une période migratoire s’étalant sur
des années. Il pouvait ainsi s’organiser des échanges réguliers avec
l’île mère » : HIVA. Ces migrations étaient le prolongement de tout un
système social, d’une dynamique culturelle incluant toutes les
connaissances et nécessité du moment : du ciel, de la mer et de la
terre.
Il est même possible d’imaginer, comme le cautionne l’histoire de tout le Pacifique, que la population de certaines îles telle RAPA NUI, se soit constituée par vagues successives. Ainsi « une première migration serait arrivée aux environs du Vem siècle. Les statues archaïques étant de cette époque, avec courtes oreilles et même avec deux têtes pour celles de Vinapu. « Pour moi il y a bien eu deux générations » dit François Dederen. Pour Thor Heyerdahl une deuxième génération, migration, «les longues oreilles» viendrait du Pérou. Elle aurait alors soumise l’autre partie, plus ancienne d’origine Polynésienne «les courtes oreilles». Il faut observer qu’aux marquises la tradition des «longues oreilles» a existé jusqu’à la fin du 19em siècle. Ainsi les deux vagues migrantes de RAPA NUI serait d’origine Polynésienne car seule cette culture était faite de véritables navigateurs.
Il est même possible d’imaginer, comme le cautionne l’histoire de tout le Pacifique, que la population de certaines îles telle RAPA NUI, se soit constituée par vagues successives. Ainsi « une première migration serait arrivée aux environs du Vem siècle. Les statues archaïques étant de cette époque, avec courtes oreilles et même avec deux têtes pour celles de Vinapu. « Pour moi il y a bien eu deux générations » dit François Dederen. Pour Thor Heyerdahl une deuxième génération, migration, «les longues oreilles» viendrait du Pérou. Elle aurait alors soumise l’autre partie, plus ancienne d’origine Polynésienne «les courtes oreilles». Il faut observer qu’aux marquises la tradition des «longues oreilles» a existé jusqu’à la fin du 19em siècle. Ainsi les deux vagues migrantes de RAPA NUI serait d’origine Polynésienne car seule cette culture était faite de véritables navigateurs.
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Mais
qu’elles étaient la limite des horizons explorés ? Pourquoi n’auraient
ils pas découvert l’Amérique Latine avant ou à partir de Rapa Nui. Il
paraît incroyable d’avoir pu trouver d’aussi petites surfaces que ces
îles dans l’océan et de «manquer» la rencontre d’un continent
incontournable qui était à 40 jours de navigation, ce qui reste dans la
norme de leurs grandes navigations. Des preuves autres que
l’introduction de la patate douce permettent de penser que des échanges
entre les Polynésiens et les amérindiens eurent bien lieu : Le mur de
Tahiri à Vinapu, le roseau Totora de Rano Raraku utilisé par les incas
pour construire les navires. Bref NOUS N’EN SAVONS RIEN car trop de mystères subsistent.
Dans
chaque archipel, les traditions orales nous ont laissé des récits
destinés à légitimer les droits à la terre de certaines lignées,
reconnues comme occupants des lieux. Ces récits sont souvent enrichis de
détails concrets sur les péripéties du voyage et du débarquement. C’est
ainsi que nous connaissons le voyage qui conduisit le roi Ngahue de
Tahiti en Nelle Zélande vers 800 à 900 Ap-C, cinq siècles après le
peuplement de Rapa Nui. Sa flotte était constituée de six bâtiments,
plus l’Arawa (Requin) navire Amiral. Chacun de ces navires portait 140
personnes ; les chants nous apprennent le nom des chefs, nous décrivent
l’installation des lieux sacrés, la prise de possession du sol par les
différents chefs, et les voyages d’exploration le long des côtes.
Selon les légendes et traditions des hypothèses des plus irrationnelles circulent sur le peuplement de la Polynésie. L’une d’elle reste toujours vivace dans l’esprit même des Polynésiens.
Les
habitants des îles du Pacifique seraient les survivants d’un continent
disparu dans les profondeurs de leur Océan : HIVA. Des squelettes
gigantesques se trouveraient dans des grottes secrètes. Il est
strictement interdit par les ancêtres de les révéler car notre époque
n’est plus digne de connaître cette vérité initiatique. Il y aurait
aussi des fours géants (réellement trouvés dans certaines îles) creusés
prés de ces sépultures. Hiva est présente dans tous les mythes
Polynésiens : Elle est la terre des ancêtres, là où retournent les
grands chefs défunts. Dans la tradition cette terre est devenue le point
de départ vers de nouveaux horizons faisant de l’île dernière une
nouvelle origine. L’histoire des peuples du Pacifique est ainsi formée
de maillons très nombreux composant une longue chaîne. Sur chacun d’eux
se greffe une génération avec son Roi (Hotu Matu’a à Rapa Nui) et ses
chefs que les récits ont transformés en héros. Ne sont retenus que les
hauts faits marquants, quasi magiques de leurs vies.
Encore
récemment, on pensait qu'un continent, dénommé " Mu " et désormais
enfoui à la suite d'un cataclysme, ne laissait émerger que ses points
culminants qui constituent les îles actuelles de Polynésie. De ce
continent enfoui sous les eaux aurait subsisté une civilisation très
ancienne.
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Une
autre théorie moins connue consistait à croire que les vents avaient
poussé les habitants des îles du Pacifique en Afrique occidentale, où
ils auraient établi une autre civilisation : la civilisation de
l'Atlantide !
En générale, l'énigme des origines polynésiennes était donc résolue par des théories extrêmement fantaisistes.
De plus, d'autres énigmes renforçaient la croyance en phénomènes
extraordinaires pour expliquer la nature des habitants et l'origine de
certains mystères des îles perdues dans le Pacifique.
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Mais si l'on interroge la population locale elle vous racontera cette histoire
Légende HOTU MATU’A («le Grand Parent»)
La
tradition RAPA NUI raconte qu’HOTU MATU’A, fils du roi de Marae Renga «
Ko Riri Kaatea », une grande île située « vers le couchant », fut
obligé, après la mort de son père, de fuir avec les siens après avoir
perdu une bataille contre son frère « Ko Te Ira Ka » ( on parle
également d’ un rival nommé « Oroi »). Pour échapper au déshonneur et à
l’esclavage, il prît la mer avec sa famille et ses fidèles.
Le souverain dépêcha 7 hommes et leur ordonna de trouver pour son débarquement une plage « digne d’un roi ». Anakéna fut élue : il décida d’en faire sa résidence.
Mais la vie du roi de « Te pito o Te Henua » n’a pas été satisfaisante. Après avoir été abandonné par sa femme, il se retire les dernières année de sa vie pour aller vivre seul et aveugle, sur les pentes de Rano Kau. Selon le mythe, à l’heure de sa mort il appelle ses fils , leur parle et crie ses dernières paroles en direction de son île natale en invoquant les esprits qui y habitaient. Il meurt en écoutant le chant du coq provenant de la patrie mythique.
Mais si selon la légende, la découverte et la colonisation ne remonteraient donc qu’au début du 2em millénaire, Hotu Matu’a n’est pas plus le découvreur de Rapa Nui que Christophe Colomb celui de l’Amérique.
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Le souverain dépêcha 7 hommes et leur ordonna de trouver pour son débarquement une plage « digne d’un roi ». Anakéna fut élue : il décida d’en faire sa résidence.
Mais la vie du roi de « Te pito o Te Henua » n’a pas été satisfaisante. Après avoir été abandonné par sa femme, il se retire les dernières année de sa vie pour aller vivre seul et aveugle, sur les pentes de Rano Kau. Selon le mythe, à l’heure de sa mort il appelle ses fils , leur parle et crie ses dernières paroles en direction de son île natale en invoquant les esprits qui y habitaient. Il meurt en écoutant le chant du coq provenant de la patrie mythique.
Mais si selon la légende, la découverte et la colonisation ne remonteraient donc qu’au début du 2em millénaire, Hotu Matu’a n’est pas plus le découvreur de Rapa Nui que Christophe Colomb celui de l’Amérique.
La
science contemporaine contredit la tradition : Elle s’appuie sur des
travaux stratigraphique, des datations au carbone 14, et aussi des
études « glottochronologies » (évolution du langage d’un groupe séparé
de sa population d’origine et datation de cette rupture). Mais si l’on
admet que les ancêtres des Pascuans sont marquisiens (ce que tout
indique), quand on se base, entre autre, sur les traces de cultures de
patates douces datant du Vem siècle, les premiers débarquements auraient
eu lieu entre la fin du IVem siècle et le début du Vem siècle.
Egalement, les fouilles stratigraphiques méthodiques démontrèrent non
seulement que le sous sol recelait en profondeur des vestiges sculptés
importants et différents de ceux de surface reflets de la présence
humaine bien avant Hotu Matu’a et que commence la taille des moai
géants. Ces vestiges témoignent également d’une virtuosité, d’une
maîtrise que l’on ne retrouve ni dans l’appareillage des promontoires
plus récents, ni dans les moais. 
De fait, il existe de nombreuses similarités avec les îles de Mangavera et l'île de Pâques,
que ce soit les similitudes entre le mangaravien ancien et le rapanui,
les statues de Pitcairn et celles de l'île de Pâques, les ressemblances
entre les outils utilisés (Mangavera, Pitcairn et Pâques), la
correspondance entre des crânes retrouvés (Henderson, Pitcairn, Pâques,
Mangavera). Toutes ces similitudes laissent à penser que les îles de
Mangavera, Pitcairn et Henderdon servirent de relais pour les
Polynésiens des îles Marquises vers l'île de Pâques. Il faut penser
qu'une pirogue polynésienne de l'époque pouvait prendre une bonne
douzaine de jours pour naviguer de Pitcairn jusqu'à l'île de Pâques.
Tout
comme l’ancien testament fait remonter l’origine de l’homme à Adam et
Eve en ignorant superbement le reste de l’univers, la tradition pascuane
occulte soigneusement les prédécesseur d’HOTU MATU’A : « VAE VICTIS » ?
Honte aux vaincus ? Qu’il faut ignorer jusqu’à l’oubli ? C’est la
censure, le silence, le TAPU ?
Ces prédécesseurs étaient ils nombreux ? Organisés ? Sculptaient ils ? Parlaient ils le même langage ? Ont-ils été exterminés ou assimilés ? Etaient ils toujours présents lors de l’arrivée d’HOTU MATU’A ?
Ces prédécesseurs étaient ils nombreux ? Organisés ? Sculptaient ils ? Parlaient ils le même langage ? Ont-ils été exterminés ou assimilés ? Etaient ils toujours présents lors de l’arrivée d’HOTU MATU’A ?
C'est l'aspect physique
des RAPA NUI et quelques outils ainsi qu'un de leurs légumes, la patate
douce, qui laissèrent penser que ce peuple venait d'Amérique. Certains
auteurs croient les Polynésiens de race Indo-européenne, mais plus
récemment on estime qu'ils étaient de vrais asiatiques, ce qui
correspond à leur langage qui est apparenté au malais. Pourtant certains
éléments, comme la stature et les caractéristiques de nombreux visages
évoquent au moins un métissage avec la race blanche. La présence
d'individus à la chevelure rousse et au visage allongé, de l'île de
Pâque (et des Maoris de Nouvelle-zélande), pose une énigme que personne
n'est encore en mesure d'expliquer. Ils seraient originaires de l'Asie
du Sud-Est, c'est à dire ou bien des Philippines, ou de l'Est de
l'Indonésie, ou du Sud de la Chine ou du Vietnam.
On retrouve parfois, intégrés aux ahu des éléments sculptés, tronqués réutilisés révélant une facture et un art différent.
Mais,
si aucune légende ne souffle mot de ces prédécesseurs, Quelle
cacophonie dans le monde des chercheurs qui généralement compilent
systématiquement tous les indices, tous les arguments en faveur de leur
théorie en faisant abstraction de tout ce qui pourrait les contredire.
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