Plusieurs navires du groupe Bourbon sont déjà équipés de systèmes de positionnement dynamique, qui les placent automatiquement sur des lignes précalculées. En s'associant au norvégien Kongsberg Maritime et à Bureau Veritas, ce spécialiste des services maritimes pour l'offshore pétrolier et gazier veut pousser plus loin le niveau d'autonomie des embarcations. Grâce à cette collaboration, il vient d'installer sur son Exploreur 508, en opération de ravitaillement d'une plate-forme gazière de BP au large de Trinidad, le pilote d'un dispositif d'assistance capable de suggérer au capitaine des réponses concrètes à certaines situations critiques imprévues : évitement d'un obstacle, manoeuvre délicate dans une météo dégradée... Un certain nombre de cas de figures connus ont été entrés dans cet algorithme, qui peut évidemment en mémoriser de nouveaux au fur et à mesure qu'ils se présentent. « Notre objectif est d'améliorer la sécurité de navigation et de rationaliser l'organisation à bord », explique Frédéric Moulin, vice-président Fleet Management en charge du programme Smart Shipping chez Bourbon. Selon l'assureur Allianz, entre 75 et 96 % des incidents en mer sont le fait d'erreurs humaines.

Une dizaine de programmes en cours

C'est aussi un pas de plus vers l'e-navigation et la conception à terme de  navires sans équipage . Bourbon y consacre déjà une équipe de dix personnes et a une dizaine de programmes en cours. Par exemple, le groupe a annoncé, l'été dernier, qu'il a rejoint le projet de navire offshore automatisé Hrönn, conduit par le britannique Automated Ships, pour concevoir un monocoque en acier de 37 mètres de long afin d'assurer la surveillance, la sécurité et le ravitaillement dans les secteurs de la prospection pétrolière, de l'éolien offshore, de l'aquaculture et de l'hydrographie.
La technologie
Date de création : 1948
Vice-Président : Frédéric Moulin
Chiffre d'affaires : 1,1 milliard d'euros en 2016
Effectif : 9.300 personnes
Secteur : maritime
Paul Molga
Correspondant à Marseille