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Quelle route pour un tour du monde en voilier de 3 ans ?
Publié par François-Xavier de Crécy
Partir sur la route des alizés pour réaliser la grande
boucle en trois ans reste le rêve de tout marin au long cours. Mais
quelle est la meilleure route ? Voile Magazine a sélectionné pour vous
le tour du monde idéal.
Pour autant, ce type de navigation demandera bien évidemment un bateau marin, une bonne organisation et des talents de bricoleur certains car une fois dans le Pacifique, vous serez souvent à des centaines de milles du premier shipchandler…
Quelle route pour un tour de l’Atlantique en voilier ?
Une fois sous l’influence de l’anticyclone de Ste-Hélène dans l’hémisphère sud, vous finirez votre traversée jusqu’au Brésil dans un flux de sud-est souvent costaud. L’archipel de Fernando de Noronha, réserve naturelle à 300 milles au large de Nadal, vaut le déplacement : mouillages somptueux et faune aquatique de toute beauté en font une escale de qualité, prélude à votre atterrissage sur le continent. Au brésil, le littoral de la côte nord-est ne présente pas grand intérêt, exception faite des grandes villes comme Recife ou Fortaleza, portes grandes ouvertes sur la culture brésilienne.
Sur le chemin les îles vénézuéliennes, Curaçao et Aruba, sont autant de haltes sympathiques avant d’embouquer le canal. Les règles de passage sont strictes, l’administration tatillonne et les manœuvres dans les différentes écluses au contact des porte-conteneurs de plusieurs centaines de mètres quelquefois périlleuses…
Une fois ce stress derrière vous, le Pacifique Sud est devant l’étrave mais avant de toucher aux joies des atolls, l’archipel des Galapagos méritera une escale de quelques jours. De toute façon, le prix exorbitant du mouillage et les tracasseries administratives pour obtenir un droit de séjour ne vous inciteront pas à rester plus longtemps…
Aux Marquises, poser la pioche s’avérera souvent compliqué du fait de la houle résiduelle et de fonds qui tombent rapidement. Toutefois, quelques baies permettent de profiter de ces îles grandioses. Les trois mois suivants pourront être passés en Polynésie Française.
Aux Tuamotu, prendre garde aux forts courants dans les passes et éviter les approches de nuit ou avec un soleil déclinant. En partant des îles de la Société fin juillet, on pourra passer quelque temps dans les archipels qui sont sur la route des Fidji (l’archipel des Cook par exemple).
Une fois sur place, vous aurez quelques mois pour faire le tour de l’archipel néo-zélandais avant de voguer vers l’océan Indien. Sur le chemin, entre avril et juillet, la Nouvelle-Calédonie et les Vanuatu vous réserveront leur lot de mouillages idylliques tandis que la Nouvelle-Guinée sera un véritable dépaysement civilisationnel. Le détroit de Torres dans votre sillage, l’Indonésie vous tend les bras à condition d’avoir obtenu un certificat de croisière en bonne et due forme.
La suite du voyage sera moins sujette aux risques météo, les cyclones étant inexistants dans l’Atlantique Sud. Pour remonter vers l’Europe, vous pouvez faire escale en Namibie (extraordinaire !), aux îles de Ste-Hélène et de l’Ascension avant de partir vers le Brésil et les Antilles. Ou encore faire route vers le Cap-Vert avec un stop en Namibie. Le golfe de Guinée est plutôt à éviter, à cause de ses brises très irrégulières… et surtout des conditions de sécurité dans la région.
Quel que soit le trajet choisi, le passage par les Açores fin mai début juin sera inévitable avant de boucler la boucle en atteignant les côtes de l’Hexagone en juillet. Et de reprendre bien difficilement le cours d’une vie dite normale !
Pour autant, ce type de navigation demandera bien évidemment un bateau marin, une bonne organisation et des talents de bricoleur certains car une fois dans le Pacifique, vous serez souvent à des centaines de milles du premier shipchandler…
Quelle route pour un tour de l’Atlantique en voilier ?
Attention à la gestion des saisons cycloniques pendant votre tour du monde
Côté météo, la gestion des saisons cycloniques est primordiale sur un parcours qui vous mènera majoritairement sous le soleil des tropiques avec l’alizé comme fidèle serviteur. L’idée étant d’être toujours au bon endroit au bon moment ! Un départ de France pendant l’été garantit généralement un golfe de Gascogne clément, idéal pour s’amariner sereinement. Les îles Canaries puis le Sénégal vous permettront d’attendre fin novembre avant de vous élancer sur l’autoroute de l’alizé de nord-est avec le continent sud-américain en ligne de mire.Une fois sous l’influence de l’anticyclone de Ste-Hélène dans l’hémisphère sud, vous finirez votre traversée jusqu’au Brésil dans un flux de sud-est souvent costaud. L’archipel de Fernando de Noronha, réserve naturelle à 300 milles au large de Nadal, vaut le déplacement : mouillages somptueux et faune aquatique de toute beauté en font une escale de qualité, prélude à votre atterrissage sur le continent. Au brésil, le littoral de la côte nord-est ne présente pas grand intérêt, exception faite des grandes villes comme Recife ou Fortaleza, portes grandes ouvertes sur la culture brésilienne.
Remonter le Maroni en Guyane Française
L’Amazonie se navigue jusqu’à Manaus mais il faudra prendre garde aux déchets charriés par ce fleuve monstre, aux moustiques et autres bestioles venimeuses, ainsi qu’aux actes de piraterie. Le mieux, si l’on souhaite vraiment se plonger dans l’enfer vert, pourra être de remonter le Maroni en Guyane Française. Bien garder en tête que le canal de Panama devra être passé avant fin mars pour se présenter avant fin avril aux Marquises.Sur le chemin les îles vénézuéliennes, Curaçao et Aruba, sont autant de haltes sympathiques avant d’embouquer le canal. Les règles de passage sont strictes, l’administration tatillonne et les manœuvres dans les différentes écluses au contact des porte-conteneurs de plusieurs centaines de mètres quelquefois périlleuses…
Une fois ce stress derrière vous, le Pacifique Sud est devant l’étrave mais avant de toucher aux joies des atolls, l’archipel des Galapagos méritera une escale de quelques jours. De toute façon, le prix exorbitant du mouillage et les tracasseries administratives pour obtenir un droit de séjour ne vous inciteront pas à rester plus longtemps…
Aux Marquises, poser la pioche s’avérera souvent compliqué du fait de la houle résiduelle et de fonds qui tombent rapidement. Toutefois, quelques baies permettent de profiter de ces îles grandioses. Les trois mois suivants pourront être passés en Polynésie Française.
Aux Tuamotu, prendre garde aux forts courants dans les passes et éviter les approches de nuit ou avec un soleil déclinant. En partant des îles de la Société fin juillet, on pourra passer quelque temps dans les archipels qui sont sur la route des Fidji (l’archipel des Cook par exemple).
TRAVERSER VERS AUCKLAND EN NOVEMBRE
La saison des cyclones approchant (de fi n novembre à mars), un choix devra être fait : la Nouvelle-Zélande ou l’Australie non tropicale. La traversée vers Auckland devra se faire en novembre. Elle s’avère souvent fatigante car tout le trajet se fait au près !Une fois sur place, vous aurez quelques mois pour faire le tour de l’archipel néo-zélandais avant de voguer vers l’océan Indien. Sur le chemin, entre avril et juillet, la Nouvelle-Calédonie et les Vanuatu vous réserveront leur lot de mouillages idylliques tandis que la Nouvelle-Guinée sera un véritable dépaysement civilisationnel. Le détroit de Torres dans votre sillage, l’Indonésie vous tend les bras à condition d’avoir obtenu un certificat de croisière en bonne et due forme.
Retour par la mer Rouge ou le cap de Bonne-Esperance
Deux alternatives se profileront ensuite : un retour via la mer Rouge ou par le cap de Bonne-Esperance. La meilleure option, en termes de sécurité, reste l’Afrique du Sud. Pour cet itinéraire, il vous faudra cavaler pour être parti de la Réunion fin octobre, maximum début novembre (début de la saison cyclonique en décembre). Après, le mieux sera de faire des sauts de puce courant décembre pour passer le redoutable cap de Bonne- Espérance dans les meilleures conditions.La suite du voyage sera moins sujette aux risques météo, les cyclones étant inexistants dans l’Atlantique Sud. Pour remonter vers l’Europe, vous pouvez faire escale en Namibie (extraordinaire !), aux îles de Ste-Hélène et de l’Ascension avant de partir vers le Brésil et les Antilles. Ou encore faire route vers le Cap-Vert avec un stop en Namibie. Le golfe de Guinée est plutôt à éviter, à cause de ses brises très irrégulières… et surtout des conditions de sécurité dans la région.
Quel que soit le trajet choisi, le passage par les Açores fin mai début juin sera inévitable avant de boucler la boucle en atteignant les côtes de l’Hexagone en juillet. Et de reprendre bien difficilement le cours d’une vie dite normale !
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