Le
Sea-Watch dénonce une "campagne politique" qui empêche le sauvetage de
migrants. (image d'illustration)@ Karpov / SOS MEDITERRANEE / AFP
D'après
l'ONG Sea-Watch, les autorités maltaises empêchent leur bateau
humanitaire de repartir du port de Malte "sans aucune raison légale".
Un second bateau humanitaire d'une
ONG venant en aide aux migrants en Méditerranée a été bloqué dans le
port de Malte, a annoncé lundi l'association allemande Sea-Watch, qui a
affrété ce bateau. Le Sea Watch 3,
qui voulait reprendre la mer lundi, a été "bloqué à Malte sans aucune
raison légale fournie par les autorités", a affirmé l'ONG. Il n'a pas
été possible dans l'immédiat d'obtenir confirmation de la part des
autorités maltaises. Le Lifeline accusé. Mais ces dernières avaient déjà ordonné la mise sous séquestre du Lifeline,
navire humanitaire affrété par l'ONG allemande du même nom, arrivé à
Malte la semaine dernière avec 233 migrants à son bord et depuis bloqué à
quai. Son capitaine, Claus-Peter Reisch, a été entendu lundi par un
tribunal maltais qui l'accuse de commander un navire non régulièrement
immatriculé. Il s'est défendu de ces accusations, affirmant que le
bateau naviguait en toute régularité sous pavillon néerlandais, ce que
les autorités néerlandaises ont contesté. Une autre audience aura lieu
la semaine prochaine. Lifeline a été accusé par les autorités maltaises,
italiennes et Emmanuel Macron d'avoir enfreint les règles
internationales en refusant par exemple d'avoir obéi aux ordres des
garde-côtes libyens lors d'une opération de sauvetage. "Cette affaire
n'a rien à voir avec le trafic d'êtres humains. Nous sommes ici
uniquement pour vérifier l'immatriculation du bateau", a indiqué lors de
l'audience un inspecteur de police maltais Mario Haber. "Campagne politique" ?
L'ONG Sea-Watch a jugé de son côté être victime d'une "campagne
politique" visant à mettre un terme au sauvetage des migrants par les
ONG en Méditerranée. "Pendant que les bateaux humanitaires restent à
quai, les jours derniers ont été parmi les plus meurtriers cette année",
a-t-elle affirmé sur son site. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les
réfugiés (UNHCR) a indiqué qu'au moins 163 migrants avaient péri ou ont été portés disparus
après le naufrage de leurs embarcations de fortune vendredi et dimanche
au large de la Libye. Selon l'Organisation internationale pour les
migrations (OIM), ces deux naufrages portent à plus de 1.000 le nombre
de morts en mer depuis le début de l'année.
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