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Les pilotes de l'Iroise - roman maritime

Par Édouard Corbière

Des pêcheurs ouessantins sauvent des eaux glaciales et agitées de la mer d'Iroise, un garçonnet et une fillette. Ils élèvent les deux jeunes orphelins avec leurs propres enfants. Quelques années plus tard, la jeune fille est enlevée par les Anglais. Cavet, son frère, embarque, traverse l'Atlantique, devient corsaire et mène de multiples courses, parfois sanglantes, contre les Espagnols, les Anglais... tantôt pour son propre compte, tantôt pour celui de Bolivar le Libérateur. De retour vers l'Europe, il n'a de cesse de retrouver sa sœur et d'assouvir sa haine contre l'Anglais... Un grand roman d'aventure maritime écrit par Edouard Corbière (1793-1875).

Jean Antoine René Édouard Corbière, né à Brest (Finistère) le 1er avril 1793 et mort à Morlaix (Finistère) le 27 septembre 1875, est un marin, armateur, journaliste et écrivain français, considéré comme le père du roman maritime en France.






Biographie


La famille Corbière est originaire du Haut-Languedoc (le hameau de Valès, aujourd'hui sur la commune du Bez, à l'est de Castres, dans le Tarn. À la naissance d'Édouard, son père est capitaine d'infanterie de Marine. Sa mère, Jeanne-Renée Dubois, est née à Morlaix en 1768. Édouard est le troisième de quatre enfants.

Orphelin de père en 1802, le jeune Édouard n'a alors d'autre choix que d'entrer dans la Marine pour subvenir aux besoins de sa famille. Mousse en 1804, novice en 1806, aspirant dès 1807, Édouard Corbière connaît la dure expérience d'un ponton britannique, celui de Tiverton (Devon) en 1811-1812. Il est écarté de la Marine à la Restauration en raison de ses opinions libérales.

Devenu pamphlétaire, il connaît quelques déboires avec la justice royale, d'abord à Brest en 1819, à cause de ses écrits dans « La Guêpe », puis à Rouen en 1823, dans « La Nacelle », qui le poussent à reprendre la mer, cette fois au commerce. Pendant cinq ans, il navigue surtout entre Le Havre et la Martinique, comme capitaine au long cours, sur un vieux trois-mâts de prise britannique, la Nina.

Ayant définitivement posé sac à terre au Havre, en 1828, il est aussitôt sollicité par Stanislas Faure, gérant du Journal du Havre, pour en devenir le rédacteur en chef, poste qu'il occupe jusqu'en 1839. Il demeure dans l'équipe du journal jusqu'en 1843. Sous son impulsion, ce quotidien, qui n’était qu’une maigre « feuille d’annonces », devient un organe d'information commercial et maritime de première importance.

Entre-temps, il rédige plusieurs romans dont le plus connu, Le Négrier (1832), lui confère une célébrité nationale.

En 1839 a lieu la création de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère, qui assure la liaison entre Le Havre et Morlaix. Édouard Corbière en est l’un des administrateurs, puis le directeur, jusqu'à sa mort.

En 1844, son mariage avec Marie-Angélique-Aspasie Puyo, fille cadette de son ami Joachim Puyo, négociant, entraîne son installation définitive à Morlaix. Il y lance des régates en 1851, puis propose, sans succès, l'ouverture d'une souscription nationale. Il souhaite en effet que la France aligne un yacht lors d'une régate autour de l'île de Wight, animée par le Royal Yacht Squadron. Le 22 août 1851, le schooner America remporte le trophée historique qui, depuis, porte le nom de « coupe de l'America ».

Corbière est aussi membre du conseil municipal de Morlaix en 1855 et 1860. Entré à la Chambre de commerce en 1848, il en est le vice-président de 1866 à 1868, puis le président de 1868 à mars 1875.

Il meurt le 27 septembre 1875. Quelques mois plus tôt, la disparition de son fils aîné, Édouard-Joachim, plus connu sous le nom de Tristan Corbière, l'a profondément affecté. La mort d'Édouard Corbière est ressentie comme un véritable deuil public tant au Havre qu’à Morlaix. Le Morlaix, de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère, ainsi que tous les autres navires du port finistérien, mettent leurs pavillons en berne dès l'annonce du décès. Lors des obsèques, le cercueil est porté par des marins du Morlaix. En 1880, Le Havre honore sa mémoire en donnant son nom à une petite rue du centre ville. Plus tard, un hommage similaire est rendu par la ville de Brest. Morlaix et Roscoff font de même en 1905 et 1911. En 1906, le conseil d'administration de la Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère décide de baptiser son cinquième et dernier vapeur Édouard Corbière. L'armement fondé par Édouard Corbière en 1839 disparaît en 1921, à défaut d'avoir été intégralement remboursé par l'État pour la perte de son dernier vapeur, torpillé en Méditerranée en 1917.


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