Le Corsaire noir - 1976
(Il Corsaro nero)
Origine : ItalieGenre : Pirates
Réalisé par Sergio Sollima.
Avec Kabir Bedi, Carole André, Mel Ferrer, Angelo Infanti, Sonja Jeannine, Franco Fantasia.
Quand le Corsaire rouge et le Corsaire vert, ses frères, se font tuer par le flamand Van Guld, allié des espagnols et ennemi numéro un des pirates de la région de Maracaibo, le Corsaire noir fait le serment de les venger en le tuant, lui et toute sa famille, et promet même son âme au diable s'il l'aide dans cette entreprise.
Dans le même temps ou presque, il sauve une jeune indienne, Jara, dont la tribu a été sauvagement assassinée, qui se lie avec lui et partage son serment de vengeance car elle aussi a perdu ses deux frères.
Aidé de Carmaux et Van Stiller, deux fidèles serviteurs, et de tout son équipage, le Corsaire noir s'empare ensuite d'un galion espagnol et de son illustre passagère, une noble dame dont il s'éprend rapidement sans savoir qu'elle est la fille de son pire ennemi. Après qu'il l'ait menée au marché des otages de l'île de la Tortue, rachetée et libérée, elle le rejoindra d'elle-même sur son bateau, tout aussi éprise de lui qu'il ne l'est d'elle, et bien décidée à partager son destin.
La découverte de sa véritable identité contrariera évidemment ce projet et provoquera son abandon à un sort funeste (laissée en proie à l'océan, à la dérive dans une chaloupe), rendant du même coup le Corsaire noir inconsolable et d'autant plus désespéré.
La chasse au Van Guld reprend donc de plus belle, avec, pour lui, comme seul objectif, la vengeance et, pour ses alliés du moment basés sur d'authentiques flibustiers (L'Ollonois, Morgan, etc), la prise de la ville de Maracaibo et d'un trésor fait de 400 kilos d'or et d'argent.
Coups de canon, de fusil, combats au sabre, à la dague ou au navaja, abordage des murailles de la forteresse, ruse et brutalité, fuites éperdues et charges héroïques, l'action n'offre que peu de pauses au spectateur et encore moins de répit à ses participants. Le tout ponctué de subtiles touches fantastiques de par les intuitions de Jara et les visions mystiques du Corsaire noir qui donnent une dimension supplémentaire au film et offrent à son héros un réalisme presque magique, entre la vie et la mort.
Déjà réalisateur pour la télé italienne d'un Sandokan avec lui, Sergio Sollima retrouve l'excellent Kabir Bedi pour mettre en scène, mais cette fois pour le cinéma, un autre héros issu de l'univers d'Emilio Salgari : Le Corsaire noir.
S'appuyant sur la richesse de ces romans populaires italiens, il en fait un personnage romantique et torturé, soumis aux affres de la vengeance la plus implacable et aux déchirements de l'amour impossible. Grandeur d'âme et souffle épique, viles trahisons et hauts faits d'armes, rebondissements et retournements de situation en font un film des plus réussis, aux personnages très attachants.
Quelques difficultés de production racontées par Sergio Sollima lui-même dans le dvd édité chez Seven sept expliquent le côté un peu expédié de quelques séquences (notamment celles du début avec les Corsaires vert et rouge), mais c'est vraiment chipoter que d'en tenir compte car l'ensemble est d'une qualité tout à fait remarquable et la ville colombienne fortifiée de Carthagène offre à l'action un décor à la hauteur du récit et des personnages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire