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Fishing Boats, Key West Artist: Winslow Homer


Winslow Homer - The Gulf Stream


Winslow Homer Oil on panel Indianapolis Museum of Art



marine peinture René BESSET


Port de commerce de Brest, l'Abeille Flandre en carénage, Henri Le Goff


Groupe Bourbon, L'Argonaute bâtiment de soutien, d’assistance, de sauvetage et de dépollution - Peinture à l'huile sur toile (détail) - Henri Le Goff


Henri Le Goff - Port de commerce de Brest, le parc des phares et balises - Huile sur toile


La bouée de sauvetage du Vigilance of Brixham - Peinture marine Henri Le Goff



Amoco Cadiz. 40 ans après


letelegramme.fr

Amoco Cadiz. 40 ans après, le dossier de la rédaction - Bretagne


Un traumatisme. 40 ans après, la catastrophe de l'Amoco Cadiz reste encore solidement ancrée dans la mémoire collective bretonne. La rédaction du Télégramme a consacré de nombreuses pages en ce mois de mars 2018 à ce drame écologique. Voici un article en forme de sommaire vous permettant d'accéder aux témoignages, aux photos, aux vidéos et aux analyses de nos journalistes.

Ces heures où tout a basculé
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le 16 mars 1978, il a fallu moins de 24 heures pour que le pétrolier géant Amoco Cadiz se fracasse sur les roches de Portsall. Une catastrophe prévisible face à laquelle les autorités françaises se sont pourtant retrouvées impuissantes.

L'Amoco en dix images

  • La catastrophe

    Le 16 mars 1978 à 21 h 04, le pétrolier géant Amoco Cadiz talonne les hauts fonds de Portsall. A 22 h 12, il s'échoue sur la côte. Pour la Bretagne débute l'un des épisodes les plus sombres de son histoire maritime.

  • La marée noire

    Au lendemain du naufrage de l'Amoco, le nord de Bretagne est sous le choc. La saison touristique commence dans quelques semaines. Nombreux sont celles et ceux qui envisageaient de faire de la région leur destination estivale... les images diffusées par la presse et la télévision les font changer d'avis. Le pétrole se déverse sur le rivage. 1.300 km² de côte ont été touchés, dont 800 km² de surface rocheuse.

  • Le nettoyage impossible

    Face à l'immensité de la tâche, la première réaction des habitants est souvent le découragement. Le travail est harassant, le pétrole gluant.

  • Une mobilisation exceptionnelle

    10.000 hommes vont participer aux opérations de nettoyage des côtes bretonnes, parmi lesquels des milliers d'appelés du contingent. Dans un premier temps, les habitants des terres viennent prêter main forte à ceux du littoral. Les images diffusées par les journaux télévisés accélèrent la mobilisation. Des volontaires affluent de toute la France et même de Belgique et d'Allemagne pour se joindre aux efforts des Bretons.

  • Les oiseaux mazoutés marquent les esprits

    Les images de la catastrophe font le tour des médias. Les oiseaux englués à l'agonie marquent les esprits.

  • Les politiques débarquent en Bretagne

    Le Premier ministre de l'époque, Raymond Barre, arrive en Bretagne 48 heures après le sinistre. 'Cela a calmé les esprits', se souvient Marc Bécam, ancien maire de Quimper, secrétaire d'Etat au moment des faits. 'Vu de la capitale, il y avait des choses apparemment plus importantes. Je me suis rendu compte que mes collègues n'avaient pas pris la mesure de la catastrophe. Il y avait un réel décalage entre Portsall et Paris'. Le président Giscard ne viendra en Bretagne qu'en août...

  • Grenadage de l'Amoco : l'ultime solution

    Le 25 mars, faute de solution de pompage, le pétrolier a déjà perdu près de 90 % de sa cargaison. Conséquence : le projet de transvasement est définitivement abandonné. D'autres idées sont imaginées : bombarder le pétrolier ou y mettre le feu. Mais pour diverses raisons techniques, cette dernière solution n’est pas jugée réaliste. Finalement l'épave qui s'est déjà cassée en plusieurs morceaux, est grenadée le 29 mars. Objectif : purger l'intégralité du pétrole et éviter un suintement lent qui souillerait les côtes durant de longues semaines. Les grenades sous-marines sont lancées autour de l'épave depuis des Super Frelon de la Marine nationale. Les remous provoqués par les explosions achèvent de disloquer le super-tanker.

  • Après le drame, la colère

    Touchée par une série de marées noires, la Bretagne exprime sa colère. L'Amoco est la catastrophe de trop. La cible ? Le pouvoir parisien et les géants pétroliers. A Brest, l'inquiétude se mue en début de révolte. A Portsall, où s'est échoué le supertanker, une autre mobilisation se révèle très tendue. Un cordon de gendarmes et des gardes mobiles l'encadre (notre photo).

  • Combat juridique international

    Après la catastrophe, le combat se déplace sur le terrain juridique. débute alors un combat de 14 ans qui va mener les protagonistes jusqu'aux Etats-Unis. Sur cette photo, on peut voir les maires et les responsables politiques bretons en délégation dans les rues de Chicago lors du procès contre la standard Oil, devenue Amoco corporation.

  • Et maintenant...

    La Bretagne a pansé ses plaies. La Standard oil a versé 23 millions de francs aux communes bretonnes. L'Etat français a déboursé 100 millions. Ce n'était pas le 'jackpot' espéré ! par ailleurs, le dommage écologique n'a pas été pris en compte dans les réparations. C'est le grand oublié du procès. Aucune leçon n'aurait donc été tirée ? Faux. Le naufrage de l'Amoco Cadiz a marqué un changement de cap important dans l'histoire de la sécurité maritime. A la suite de la catastrophe, l’État français a déployé un arsenal pour sécuriser les côtes bretonnes et, plus largement, le littoral français. L'ancre de l'Amoco, exposée à Portsall, est toujours là pour que le souvenir de la catastrophe ne s'efface pas.

  • Un hors-série exceptionnel pour les 40 ans du naufrage

    Découvrez le hors-série retraçant l'histoire de la catastrophe à travers les photos les plus marquantes et les images prises à l'époque par les lecteurs, témoins du drame. La mobilisation de la population, le long feuilleton judiciaire, le témoignage de grands témoins comme Charles Josselin, alors président du conseil général des Côtes-du-Nord, le renforcement de l'arsenal de protection des côtes bretonnes... En 68 pages, ce hors-série plonge le lecteur dans cette Bretagne de la fin des années 70 qui dut se battre pour nettoyer son littoral et obtenir une juste réparation.



  • Plongée sur l'épave
     
    Caméraman-plongeur, Jacques Le Lay, originaire de Trébeurden, a eu l'occasion, à plusieurs reprises, de descendre sur l'épave de l'Amoco Cadiz, à Portsall. Des souvenirs et des conseils, il en a plein, tout comme des images et des vidéos exceptionnelles. Rencontre.

    Les Bretons marqués à jamais

    Alain Quivoron, patron de la SNSM du port et Jean-Jacques Le Lann, président de la station de sauvetage, se souviennent avec précision des journées qui ont suivi le naufrage. Ces deux Portsallais avaient 18 ans à l'époque et étaient littéralement bouleversés de découvrir leur littoral souillé de la sorte. Lire leur témoignage.

    Les grands témoins
    Charles Josselin présidait le département des Côtes du Nord lors de la catastrophe. Avec l'ancien sénateur-maire de Ploudalmézeau, Alphonse Arzel, il s'est retrouvé au coeur d'un procès qui l'a mené jusqu'aux États-Unis pour ferrailler contre le géant pétrolier, propriétaire de l'Amoco. Quarante ans plus tard, l'ex-secrétaire d'État révèle les coulisses de ce combat. Lire son interview
    L'ancien maire de Quimper, Marc Bécam (RPR) était secrétaire d'État aux collectivités locales quand l'Amoco est venu s'éventrer sur les côtes bretonnes. Pendant treize semaines il s'est retrouvé en première ligne, coordonnant les secours et les titanesques travaux de nettoyage. Lire son interview

    Le combat juridique à Chicago

    Pierre Querné, ancien adjoint au maire de Cléder (29), et assureur de son état, a défendu les collectivités bretonnes lors du procès de l'Amoco, à Chicago. Par deux fois, il s'est rendu dans cette ville de l'Illinois. Mais aussi en Alaska pour conseiller les victimes de l'Exxon Valdez. Lire son témoignage

    Sécurité maritime. Un avant et un après Amoco

    Le naufrage de l'Amoco Cadiz a marqué un changement de cap important dans l'histoire de la sécurité maritime. Voilà ce qui a changé depuis.

    Amoco Cadiz: depuis la catastrophe, les risques maritimes ont évolué



    Gigantisme des navires, intensification du trafic maritime, forages en eaux de plus en plus profondes, navires autonomes: depuis la catastrophe de l'Amoco Cadiz, les risques maritimes ont évolué et constituent de nouveaux défis qu'il ne faut pas sous-estimer, ont noté vendredi des experts.
    "On aura toujours des accidents de mer, on aura toujours des bateaux qui vont couler et on aura peut-être toujours des pollutions marines", a assuré sans détours le préfet maritime de l'Atlantique, l'amiral Emmanuel de Oliveira, lors d'une journée d'échanges au centre marin Océanopolis de Brest, organisée à l'occasion des 40 ans du naufrage du supertanker.
    Le pétrolier libérien s'était éventré le 16 mars 1978 à deux kilomètres seulement du petit port breton de Portsall. Quelque 227.000 tonnes de brut s'étaient répandues sur 360 km de littoral, provoquant l'une des pires marées noires de l'histoire.
    "Jamais, plus jamais l'Etat ne sera impotent comme il l'a été en 1978", a cependant souligné l'amiral de Oliveira, chargé de l'action de l'Etat en mer lors de cette journée qui a réuni près de 200 experts du monde maritime.
    Voies de navigation dédiées, surveillance accrue, évolution de la réglementation et des normes de construction des navires... La catastrophe de l'Amoco Cadiz a fait prendre conscience à la France, mais aussi à la communauté internationale, des risques du transport maritime. Toute une série de mesures destinées à les réduire a depuis été mise en place. Toutefois, les risques évoluent et ont même tendance à augmenter, ont souligné les experts.
    "Nous connaissons de nouveaux risques en matière maritime", a assuré le secrétaire général de la Mer Vincent Bouvier.
    Vue aérienne fournie par la Marine nationale du porte-conteneurs néerlandais, Encounter, en panne de moteur au large de l'île de Jersey, le 07 décembre 2006 (MARINE NATIONALE/AFP/Archives - )
    Vue aérienne fournie par la Marine nationale du porte-conteneurs néerlandais, Encounter, en panne de moteur au large de l'île de Jersey, le 07 décembre 2006 (MARINE NATIONALE/AFP/Archives - )
    "Le profil de risques, que ce soit à l'échelle régionale ou à l'échelle internationale, est en évolution constante", a abondé la directrice adjointe de la division milieu marin de l'Organisation maritime internationale (OMI) Patricia Charlebois.
    "L'accroissement du trafic maritime et la modification des routes de circulation posent de nouvelles menaces et constituent de nouveaux défis qu'il ne faut pas ignorer ou sous-estimer", a-t-elle noté, citant également la multiplication des activités de forage, qui ont lieu "dans des régions de plus en plus isolées et des eaux de plus en plus profondes".
    - Trafic accru et gigantisme -
    Sur les 20 dernières années, le trafic maritime a à peu près doublé en Manche et, depuis la catastrophe de l'Amoco, il a à peu près triplé, a noté Nicolas Le Bianic, administrateur en chef des Affaires maritimes. "L'exposition au risque s'est accru", a-t-il également fait valoir. Quelque 60.000 navires voguent sur les mers du globe, a rappelé Hervé Thomas, délégué général de l'organisation Armateurs de France.
    Le Symphony of the Seas, le plus grand paquebot jamais construit au chantier STX, à Saint-Nazaire, le 13 février 2018 (AFP/Archives - Fred TANNEAU)
    Le Symphony of the Seas, le plus grand paquebot jamais construit au chantier STX, à Saint-Nazaire, le 13 février 2018 (AFP/Archives - Fred TANNEAU)
    Parmi les autres menaces, le gigantisme des navires, tant en termes de transport de marchandises --avec des navires de 400 mètres de long qui peuvent transporter l'équivalent de 97 km de conteneurs mis bout à bout (16.000 EVP)-- qu'en termes de navires à passagers --avec des paquebots capables d'emporter plus de 8.000 personnes--.
    Les navires fonctionnant au GNL, de plus en plus nombreux en raison des limites mondiales en teneur de soufre à l'horizon 2020, posent eux aussi des questions en termes de risques environnementaux notamment. "Ces navires transporteront des combustibles cryogéniques à haute pression extrêmement inflammables", a expliqué la responsable de l'organisation internationale.
    Malgré des normes de sécurité extrêmement élevées entourant ce type de navires, "les conséquences seront aussi extrêmement graves en cas de défaillance", a-t-elle prévenu.
    Viendront ensuite les navires autonomes, exploités sans présence permanente de personnel et commandés à distance, avec des risques d'abordage, de cyberattaques ou d'actes de piraterie, a-t-elle ajouté.
    "Il faut qu'on reste vigilants et qu'on continue à travailler, à s'adapter et à organiser, à moderniser nos moyens, notamment dans une perspective internationale et européenne", a assuré le secrétaire général de la Mer, disant rêver à l'échelle de l'Union européenne "d'un système de surveillance maritime intégré".

    Il y a 40 ans, l'"Amoco cadiz, la marée noire du siècle"


    maplanete.blogs.sudouest.fr

    Télévision : Il y a 40 ans, l'"Amoco cadiz, la marée noire du siècle" : Ma planète


    marée noire amoco cadiz.jpg

    La marée noire de l'Amoco Cadiz en avril 1978, une vision d'apocalypse. Photo archives AFP
    Il y aura 40 ans jour pour jour demain vendredi, le pétrolier "Amoco Cadiz" battant pavillon libérien armé par la compagnie américaine Standard Oil s'échouait le 16 mars 1978 à 21 h 39, au large de Portsall, un petit port du Finistère. Pendant un mois, 230 000 tonnes de pétrole allaient s’échapper des cuves du super tanker, dont la coque a été déchirée par les récifs, provoquant la pire marée noire survenue en Europe et en France au XXe siècle.
    Oiseaux mazoutés
    De la Pointe du Raz à Saint-Brieuc, une vague noire immonde souille le littoral breton. Macareux, pingouins, guillemots, fous de bassan, cormorans... Les images d'oiseaux marins mazoutés, englués et piégés dans cette boue gluante et nauséabonde, font la une du journal télévisé et des quotidiens, provoquant un véritable électrochoc dans l'opinion publique.
    Inédite par son ampleur, cette pollution est une catastrophe sans précédent dans l'Hexagone à la fois écologique, avec plus de 20 000 oiseaux morts, mais aussi économique : 6 400 tonnes d'huîtres sont détruites, 1 300 pêcheurs, de Brest à Paimpol, empêchés de travailler restent à terre, la saison touristique est anéantie. D’abord sidérés, les Bretons se ressaisissent. Ils se mobilisent pour nettoyer la côte : sept mille bénévoles et autant de militaires vont nettoyer à la main, au jet à haute pression, rochers et plages durant des semaines. Puis, canalisant leur colère, ils entament, têtus comme seuls les Bretons savent l'être, un long combat judiciaire et finiront par obtenir, au bout de quatorze ans, des dédommagements de l'armateur Amoco Corporation, de la compagnie américaine Standard Oil Company, basé à Chicago. Condamnée, cette dernière versera 220 millions de francs (33,5 millions d’euros) aux collectivités bretonnes et 160 millions d’euros à l’Etat français. Une première dans l’histoire du droit de l’environnement.

    De "Plus jamais ça" à "Nunca mais"
    "Plus jamais cela" : la phrase était sur toutes les lèvres devant les premières images de la "marée noire du siècle". La catastrophe de l'Amoco Cadiz est restée dans les mémoires, car elle a contribué à déclencher une prise de conscience environnementale collective. Elle est aussi à l'origine d'un arsenal international de mesures prises depuis pour limiter les marées noires. Insuffisamment. L'histoire a montré que, hélas, d'autres marées noires se sont produites autour du monde et en Europe, dont celle provoquée par le pétrolier Erika, en décembre 1999, dans le golfe de Gascogne. Ou encore celle qui, survenue à la suite du  naufrage du pétrolier Prestige, au large des côtes de la Galice, le 13 novembre 2002, reste la plus grave à avoir jamais souillé les côtes espagnoles et aquitaine, de décembre 2002  à avril 2003, et a vu renaître le slogan de l'Amoco Cadiz, en version espagnole : "Nunca Mais".
    La télévision se mobilise 
    Pour commémorer ce triste anniversaire, la télévision se met en quatre et enchaîne rétrospectives, émissions spéciales et documentaires. A commencer par le film "Hors de contrôle : le naufrage de l'Amoco Cadiz", diffusé ce jeudi 15 mars à 20h50, sur RMC Découverte.
    Autre grand rendez-vous à ne pas rater : "Amoco Cadiz : la marée noire du siècle", un documentaire à voir ce vendredi 16 mars sur la chaîne National Geographic, à 20h 40.  Réalisé par Gosselin Mahot et Fabrice Gardel, le film, présenté par le navigateur Loïck Peyron, revient sur les circonstances de l'accident en mêlant images de reconstitution et témoignages de ceux qui ont été touchés par cette gigantesque marée noire.
    De son côté, très mobilisée toute cette semaine, France 3 Bretagne, propose ce samedi 17 mars, à 18 h, une émission spéciale "Amoco... l’empreinte",  dans laquelle ses équipes reviennent sur ce terrible naufrage, pour tenter d'en expliquer les causes. Pourquoi l’Amoco Cadiz s’est-il échoué à Portsall ? Comment les élus bretons sont-ils parvenus à faire condamner l’affréteur aux Etats-Unis ? Ce combat est-il révélateur d’une âme bretonne ?  Une émission spéciale réalisée par Didier Boussard et présentée par Robin Durand et Antonin Billet depuis Portsall, suivie à 19h00 du "Mag 6’ - Les pollutions aux plastiques et microplastiques", un reportage de Muriel Le Morvan de  6 mn.
    Enfin, lundi 19 mars, Thalassa, sur France 3, diffusera deux documents à partir de 20 h 55 : "De Ouessant à Saint-Malo : au coeur de la tempête", puis "Amoco, noirs souvenirs", après le Soir 3,  une émission spéciale présentée par Robin Durand et Antonin Billet depuis Portsall.
    Manière aussi de rappeler que si un tel accident ne se reproduirait plus aujourd'hui dans les mêmes conditions, la protection de l'océan, menacé par le réchauffement climatique et par les pollutions de toutes sortes, dont celle des plastiques, est plus que jamais à l'ordre du jour.
    A vos télés !
    Cathy Lafon

    Les atrocités du Monde du Silence du Commandant Cousteau





    Un visionnage actuel du Monde du Silence du Commandant Cousteau fait froid dans le dos.
    Le commandant Cousteau est à n'en pas douter l'une des personnalités préférées de Français, qui sont nombreux à avoir découvert la mer et ses richesses à travers ses différents films et documentaires.
    Une façon de s'évader, devant son poste de télévision, qui a su créer bien des vocations, donné envie d'apprendre à plonger, à faire de la voile ou tout simplement à aimer paresser sur la plage !!
    En regardant de plus près cependant, l'image de l'océanographe-plongeur est sérieusement écornée, suite à une émission qui s'est intéressée au "chef d'oeuvres" de Cousteau, le "Monde du Silence". Un film documentaire coréalisé par Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle entre 1954 et 1955, sorti en salles un an plus tard et qui remporta la Palme d'Or du Festival de Cannes en 1956, avant de rafler l'Oscar du meilleur film documentaire un an plus tard aux Etats-Unis.
    Visionné de nos jours, ce film laisse pantois.
    Le romancier Gérard Mordillat a sonné la charge, lors de l'émission de télévision La bas si j'y suis, dénonçant l'oeuvre "d'une bande d'abrutis satisfaits".
    Il faut dire que nos océanographes n'y vont pas avec le dos de la cuiller dans leurs expériences  !
    Comment recencer la faune d'un lagon en deux temps trois mouvements ? Rien de plus simple en fait !! Il suffit de l'anéantir à l'explosif, pour ensuite compter les cadavres remontés à la surface !!
    Une tortue géante passe dans le coin ? Pourquoi ne pas l'utiliser comme un sous-marin de poche ! Ne parlons pas des tortues terrestres qui servent à véhiculer nos explorateurs aventuriers !
    Autre passage d'anthologie : La Calypso fonce sur un banc de cachalots, heurte un bébé de son hélice, ce qui pousse son équipage à abréger les souffrances de l'animal en vidant dessus les chargeurs de leurs fusils...
    Enfin, partant du principe que tous les marins du monde détestent les requins, les malheureux rorquals sont l'objet d'un massacre en règle, qui laisse l'équipage épuisé...
    Un visionnage édifiant, qui permet de se rendre compte, 60 ans après, du changement de mentalité à l'endroit de l'enviornnement, heureusement survenu depuis lors...

    VIDEO - Les atrocités du Monde du Silence du Commandant Cousteau

    Le Face au Vent sur le flanc !



    • Paimpol.  Le Face au Vent sur le flanc !


    • Paimpol.  Le Face au Vent sur le flanc !


    • Paimpol.  Le Face au Vent sur le flanc !


    Depuis lundi, le Face au Vent, un Malamok (ancien bateau de pêche du Pays Bigouden, à moteur, long d’une vingtaine de mètres), datant de 1960, est couché sur son flanc bâbord, à Kerpalud, à Paimpol, depuis que sa béquille a cassé.  Affaibli par les ans, son bordé s’est arraché, et sa coque est éventrée. 

    Le navire appartient à l’association Fée de l’Aulne, fée des îles dont s’occupe Tristan Botcazou. Inquiet pour le bateau, il attend depuis 2013 qu’il puisse être classé et ainsi sauvé. "Il est victime d’un mille-feuille administratif et d’une mode qui est plus à la modernité qu’aux vieilles choses du patrimoine malgré tout ce qu’on lui doit".
    Appel à la mobilisation
    Soucieux de ramener le bateau par la route jusque dans le Finistère, il s’emploie depuis quelques jours à vider entièrement la timonerie et devrait être au courant ce lundi de ce qui lui sera possible d’envisager. Il faudra en effet faire très vite pour le déplacer, avant que les coefficients ne remontent. L’association précise que des moyens lourds seront nécessaires, et les crédits en conséquence et demande à tous ceux qui se sentent motivés de se mobiliser rapidement.



    Bleu Amer, la BD des îles du Chausey

    Des grains de sable, il y en a beaucoup. Il est aviateur américain. Il est parachuté dans les îles du Chausey en pleine occupation nazie. En quelques heures, dans un silence remarquable, il va bousculer l'équilibre pour faire remonter les pires démons. C'est le thème de ce drame de Sylvère Denné et mis en image dans cette bande dessinée par l'artiste Sophie Ladame.

    Le
    À vrai dire, je ne vais sans doute pas être très impartial. J'ai découvert avec la plus grande délectation les dessins de Sophie Ladame en 2010 avec Grisée de Mer. Un recueil de dessins crayonnés le long des côtes Bretonnes à bord de voiliers traditionnels. Le Renard bien sûr où elle embarque en tant que matelot, mais aussi Le Belém, L'Étoile de France ou encore La Grande Hermine.

    Bleu Amer. Printemps 44, Archipel de Chausey, Suzanne et Pierre, son mari, ont une existence morne, sans espoir. Elle profite des marées pour s'évader avec des marches et des prières. Lui, de son côté, pêcheur de homard s'échappe dans l'alcool. Ils vivent là, côte à côte, sans réellement se rencontrer. Un jour, un grain de sable est tombé du ciel. Un bel aviateur américain qui ressemble étrangement à James Dean débarque au centre du couple. Vont-ils résister au quand-dira-t-on, vous t-ils supporter la pression des autres habitants pour protéger l'Américain des nazis. À l'approche du navire de ravitaillement allemand, ce nouvel équilibre perd de sa légèreté et la tension monte...


    Des dessins qui vous font vibrer, crayonnés sur du papier kraft et de vieilles cartes marines.
    Ce roman graphique, plus proche d'un carnet de croquis que d'une bande dessinée, avec de simples crayonnés monochromes couchés sur l'ocre d'un papier kraft. Pas de cases, pas de bulles. Le fusain se laissant coloriser ici et là par une touche de bleu vert pour la mer, un bleu ciel pour l'horizon et un blanc froid vient révéler avec justesse l’ambiance de l’île. Cette couleur bleue devient presque un langage propre à l'histoire, qui vient contrebalancer les dialogues minimalistes, projetant dans l'atmosphère qui règne sur l'île.

    Une approche artistique audacieuse et originale, de superbes dessins avec des couleurs aussi belles que surprenantes Bleu Amer, jette un regard profondément humain sur les hommes et les femmes, leur moralité, leur culpabilité et leur lâcheté. Dommage qu'il n'ait pas été imprimé en France. Vous pouvez commander cet ouvrage ici.

    Vous pouvez commander cet ouvrage ici.

    Top 10 des BD sur les bateaux

    Comixtrip vous propose une sélection des meilleures bandes dessinées sur le thème des bateaux. De Barbe Rouge à Long John Silver, en passant par Les Passagers du vent ou Esteban, découvrez notre sélection d’albums valant le détour. Forcément subjectif, notre Top 10 des meilleures BD sur le thème des bâteaux peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.

    1.

    Barbe Rouge
    de Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier (Dargaud)

    La plus grande série de pirates de la bande dessinée à redécouvrir à travers les intégrales de Barbe-Rouge. Le terrible pirate imaginé par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon connait des aventures maritimes inoubliables. Entre batailles navales, courses-poursuites et trahisons, Barbe-Rouge le démoniaque devra déjouer les pièges les plus terribles. Une galerie de personnages haute en couleur : Éric, le jeune corsaire ; Triple-Pattes, le vieil érudit ; Baba, l’esclave affranchi ; et, surtout, Barbe-Rouge, le cruel, le démoniaque, le terrible pirate. Une fabuleuse galerie de personnages hauts en couleur !

    2.

    Les Passagers du vent
    de François Bourgeon (Glénat)

    Cette série d’aventure historique et maritime se situe au XVIIIe siècle et raconte les aventures singulières et tragiques d’Isa. Cette très jeune femme, à qui on a usurpé l’identité, était destinée à un avenir doré dans l’aristocratie. Pour se venger et fuir, Isa choisit l’exil. Passagère du vent sur les routes océanes, elle subit les guerres, rencontre les prisons et découvre l’horreur de la traite négrière qui assure l’enrichissement des Amériques et des Antilles. à jamais éprouvée par toutes ces expériences, Isa n’en aime pas moins la vie. Elle aimera des hommes. Elle aimera des femmes… et encore plus sa liberté. Elle n’oubliera jamais de demeurer rebelle.
    S’appuyant sur une documentation très riche, François Bourgeon décrit avec minutie la vie en mer et les horreurs du commerce triangulaire. Son héroïne, Isa, fait preuve de détermination, d’une grande modernité et affronte un monde dominé par les hommes, souvent lâches et brutaux. Ses aventures ont fait l’objet de cinq premiers albums parus entre 1979 et 1984. La série des Passagers du vent s’est enrichie en 2009 d’un tome 6 – livre 1, et achevée en janvier 2010 avec le livre 2.

    3.

    Long John Silver
    de Mathieu Lauffray et Xavier Dorison (Dargaud)

    Si chacun connaît L’Île au trésor, qui sait réellement ce qu’il est advenu du pirate Long John Silver ? Xavier Dorison et Mathieu Lauffray ont tout simplement entrepris de raconter son histoire, nourris par les récits de grande aventure et de piraterie. Un graphisme époustouflant au service d’un récit de grande aventure.

    4.

    Esteban
    de Matthieu Bonhomme (Dupuis)

    Engagé comme mousse sur le baleinier Le Léviathan, Esteban, un jeune Indien de la Terre de Feu, découvre l’âpreté de la vie à bord, mais aussi la solidarité qui lie les hommes entre eux face aux dangers de la mer. Alors que les premiers navires à vapeur font leur apparition, en ce début du XXe siècle, et avec eux les prémices de la pêche industrielle, c’est tout un monde qui est en train de basculer, la violence et la cupidité des hommes se substituant à toute autre loi.

    5.

    One Piece
    de Eiichiro Oda (Glénat)

    Nous sommes à l’ère des pirates. Luffy, un garçon espiègle, rêve de devenir le roi des pirates en trouvant le « One Piece », un fabuleux trésor. Par mégarde, Luffy a avalé un jour un fruit démoniaque qui l’a transformé en homme caoutchouc. Depuis, il est capable de contorsionner son corps élastique dans tous les sens, mais il a perdu la faculté de nager.
    Avec l’aide de ses précieux amis, dont le fidèle Shanks, il va devoir affronter de redoutables pirates dans des aventures toujours plus rocambolesques.
    Récemment adapté en dessin animé pour la télévision, One Piece remporte un beau succès au Japon. La sortie de ce manga en France permet à Eiichiro Oda de faire montre de tout son talent de graphiste et de narrateur.

    6.

    Terre Neuvas
    de Christophe Chabouté (Vents d’Ouest)

    Chaque année des milliers de pêcheurs de morues partaient en direction de Terre-Neuve, vers des mers froides et dangereuses.
    Durant ces longues campagnes qui pouvaient durer six à neuf mois, la maladie, les blessures, les noyades, l’hygiène déplorable, la saleté repoussante, la violence et l’alcoolisme étaient le lot quotidien de ces pêcheurs que l’on surnommait aussi les ?forçats de la mer?. 3 avril 1913, après avoir navigué pendant trente-sept jours, la goélette ?la Marie-Jeanne? et ses 28 hommes d’équipage arrivent enfin au large de Terre-Neuve? mais les poissons ne ?donnent? pas. L’absence de bancs de morues présage une mauvaise pêche et un maigre salaire? Les tensions montent. L’ambiance à bord s’échauffe? Quand un matin, on découvre le corps inerte du second dans sa couchette, un couteau planté dans le dos? Autour du manche, un petit ruban de soie?
    Chabouté nous immerge avec brio dans les conditions de vie extrêmes de ces marins du début du XXe siècle et signe un thriller captivant et inquiétant.

    7.

    La Lune est blanche
    de Emmanuel et François Lepage (Futuropolis)

    Après Voyage aux îles de la Désolation et Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage livre un documentaire, vivant, incarné. Humain en un mot ! d’une mission scientifique en Antarctique, en résonnance avec l’homme, l’humaniste, qu’il est. La Lune est blanche est aussi un beau témoignage sur la fraternité. Fraternité de la fratrie et fraternité de la famille humaine. Emmanuel Lepage dessine les portraits magnifiques de ces scientifiques en mission au bout du monde, de ces femmes et ces hommes discrets, se refusant en héros polaires, se voyant au contraire comme les maillons d’une chaîne qui oeuvre pour l’humanité. « Mais le voyage râpe les peaux qu’on se donne, les apparences sociales. On est nu, la peau à vif. C’est un miroir sans concession. » Tout à la fois bande dessinée documentaire, reportage, récit de voyage et introspection autobiographique, où textes, dessins et photos s’articulent et se répondent dans une harmonie sensible et émouvante, la Lune est blanche est aussi pour les auteurs, fascinés par ce grand désert blanc d’une « beauté pure, rare et unique », l’occasion de se questionner sur l’art et la création…

    8.

    Black Crow
    de Jean-Yves Delitte (Glénat)

    En 1778, dans l’arsenal de Rochefort la frégate l’Hermione est mise en chantier d’après les plans de l’ingénieur Chevillard Aîné. Pendant près d’un an, charpentiers, perceurs, calfats, forgerons et bagnards se relaient pour construire ce navire de près de 45 mètres, doté d’une voilure de 1500 m2, de 26 canons pouvant tirer des boulets de 12 livres. En 1779, Gilbert Motier, marquis de La Fayette, décide d’embarquer sur l’Hermionepour combattre aux côtés des insurgés dans le conflit qui oppose l’Angleterre et ses treize colonies en Amérique du Nord…
    À l’occasion de la nouvelle traversée de l’Atlantique par l’Hermione prévue en juillet 2015, Jean-Yves Delitte ressort cet album de référence dans une nouvelle édition grand format. Bénéficiant d’une nouvelle couverture et de nombreux bonus incluant le plan du navire, cet ouvrage permet d’admirer dans les moindres détails ce splendide gréement, fleuron du patrimoine naval français.

    9.

    Un Océan d’amour
    de Grégory Panaccione et Wilfried Lugano (Delcourt)

    Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.

    10.

    L’Epervier
    de Patrice Pellerin (Dupuis)

    Aux yeux des uns, il est Yann de Kermeur, noble et Breton. Pour les autres, c’est l’Epervier, corsaire prestigieux. D’aucuns ne voient en lui qu’un criminel. Pour tous, il est redoutable. Corsaire pour les uns, noble Breton pour les autres, l’Épervier est avant tout un aventurier. Il incarne à merveille le récit d’aventures maritimes, genre qui a fait les beaux jours de la BD classique. Scénariste et dessinateur, Patrice Pellerin ne manque ni de talent ni d’expérience. Après avoir débuté aux côtés de l’illustrateur Pierre Joubert, il a repris Barbe Rouge sur des scénarios de Jean-Michel Charlier avant de voguer de ses propres ailes en créant L’Épervier. Passionné de marine et du XVIIIe siècle, soucieux du détail juste et de crédibilité, Pellerin allie à la perfection la beauté du trait à la rigueur de la narration.

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