Lighthouse
Þrídrangar dans les îles Vestmannaeyjar au large de la côte sud de
l'Islande. Le phare est situé sur la plus haute des trois roches, qui
est appelé Háidrangur. Þrídrangar se traduit par "trois rochers" en
anglais. Un phare fou, ou ce sont les hommes qui le sont ... Le pilote d'hélicoptère Gísli Gíslason, qui vole pour Norðurflug, transporté six artisans vers Þrídrangar phare. Les six hommes vont pour faire des travaux d'entretien.
Les hommes ont passé la nuit dans ce phare magnifique, qui a été
construit en 1939 et est situé à proximité des îles Vestmannaeyjar, au
sud de l'Islande. L'accessibilité est difficile parce que le phare est
situé au sommet d'une falaise très raide. Heureusement, Gísli et ses
passagers ont été bénis à la fois avec le beau temps et la visibilité
pendant leur vol.
Évoquée depuis plusieurs mois, la démolition de l’épave du
Bugaled-Breizh pourrait intervenir rapidement. Le parquet général vient
d’écrire aux parties civiles pour les en informer. Cinq marins avaient
péri dans le naufrage le 15 janvier 2004.
Évoquée depuis près de deux ans avec la validation, en
juin 2016, par la Cour de cassation du non-lieu dans l’affaire du
naufrage du Bugaled-Breizh, la destruction de la coque du chalutier de
Loctudy (29) pourrait être ordonnée dès le mois de septembre prochain.
C’est le sens des courriers adressés il y a quelques jours par le
parquet général aux parties civiles.
Sous la garde de
l’État dans l’enceinte du port militaire de Brest, l’épave renflouée en
juin2004, six mois après le naufrage au large du Cap Lizard, attend
depuis quatorze ans. « Si au 1er septembre prochain on n’a pas donné d’instructions sur le retrait de l’épave, ils vont procéder à sa destruction », confirme Me
Delphine Gicquelay, du cabinet Kermarrec, l’avocate de Michel Douce,
l’armateur du chalutier. Une récupération que son client, confronté à
une situation inextricable, n’envisage pas : « C’est assez compliqué de
le voir partir alors qu’on n’a pas encore de solution sur l’affaire.
Cela aurait été différent si on avait eu la vérité. On a l’impression
qu’on tourne la page alors que le dossier est toujours en cours »,
poursuit l’avocate.
Statu quo en Angleterre
Il y a bien
eu un contact avec un artiste qui souhaitait racheter l’épave pour en
faire une œuvre d’art. « Il n’a pas donné de suite ». Seule une demande
de la justice britannique pourrait retarder la destruction du chalutier.
Le procureur général a écrit aux autorités judiciaires d’outre Manche
pour les avertir de son « intention de procéder à l’enlèvement et à la
destruction de l’épave ». Mais depuis la dernière audience du
15 novembre 2017, « il ne s’est pas passé grand-chose », avoue Me
Benoît Drouan, en charge de la procédure britannique au cabinet
Kermarrec. La suite de l’affaire est désormais suspendue aux conclusions
de l’expert nommé par la coroner. Mais la procédure traîne en longueur.
Aucune audience n’a été programmée. Dans ces conditions, il est peu
probable que la justice britannique ait besoin de l’épave qu’elle
devrait de toute façon enlever à ses frais. « Il y a eu des relevés très
précis réalisés sur la coque. Il y a les fichiers informatiques »,
indique l’avocat.
Me Tricaud ne jette pas l’éponge
La suite logique est la destruction du Bugaled-Breizh. La disparition
d’un symbole pour les parties civiles, étendard d’un combat pour que la
vérité soit faite sur le naufrage et les circonstances de la mort des
cinq marins pêcheurs du port bigouden.
Pour sa part, Me
Tricaud, avocat de Thierry Lemétayer, partie civile reste convaincu que
la vérité sortira un jour : « Ces dernières années, on a vu des infos
« off » sortir sans que les personnes ne souhaitent témoigner
officiellement mais ceux qui savent parleront avant d’être sur leur lit
de mort ». Pointant du doigt, le sous-marin anglais Le Turbulent. Il
lance un appel « à ceux qui savent pour qu’ils libèrent leur
conscience ». « L’an prochain et malgré la lassitude qui nous étreint,
on va interrompre la prescription qui menace ce dossier, ce qui nous
donnera un nouveau délai de dix ans pour intégrer toute nouvelle
information ».
Après
15 ans d’incertitudes, les autorités ont confirmé que l’épave du navire
retrouvée au large des côtes de Caroline du Nord est bien celle du
redoutable pirate du 18e siècle, Barbe Noire.
Le Queen Anne’s Revenge (« la
vengeance de la reine Anne ») s’est échoué sur un banc de sable à
proximité de Beaufort en 1718, 9 ans après la création de la ville.
Barbe Noire et son équipage y ont abandonné le navire et ont survécu.
Jusqu’à récemment, le Département des ressources culturelles de la Caroline du Nord prenait soin de préciser que l’épave, découverte en 1995, « était probablement » le Queen Anne’s Revenge.
Après
examen complet des éléments, il est désormais possible d'affirmer qu’il
s’agit bien là du navire de l’un des pirates les plus féroces et les
plus hauts en couleur de l’histoire.
« Il n’y a pas eu UN moment de grande révélation », a expliqué Claire Aubel, coordinatrice des relations publiques des musées maritimes de Caroline du Nord. « Il y a eu une succession de découvertes et une déduction évidente, tirée des différents indices. »
Deux
preuves essentielles comme l’envergure de l’épave ainsi que les
nombreuses armes découvertes dans les décombres, ont permis d’ôter les
doutes de l’équipe.
Selon Claire Aubel, on ne connaît aucun autre
navire de cette taille qui naviguait dans la région à cette époque et
seul un bateau pirate pouvait être à ce point armé.
LE BUTIN DÉCOUVERT SUR L'ÉPAVE MÈNE TOUT DROIT À BARBE NOIRE
En
l’espace de quelques années, Barbe Noire a joui d’une infâme
réputation, sévissant dans la mer des Caraïbes et au large des côtes de
l’Amérique coloniale. Il a trouvé la mort en 1718, lors d’une bataille
contre des navires britanniques dans la baie de Pamlico en Caroline du
Nord.
Certains historiens le soupçonnent d'avoir délibérément fait couler le navire afin de s’emparer du précieux butin.
Depuis
le début des fouilles en 1997, le trésor a permis aux archéologues de
relier l’épave à Barbe Noire. Parmi les principaux artefacts découverts
se trouvent :
- des poids d’apothicaire estampillés de minuscules fleurs de lys, symbole de la royauté française du 18e siècle. Le Queen Anne’s Revenge était à l’origine en effet un navire français, Le Concorde, dont Barbe Noire s’est emparé en 1717. Ce dernier a forcé le chirurgien du Concorde
à rejoindre l’équipage des pirates : à cette époque, il est fort
probable qu’un chirurgien ait possédé des poids d’apothicaire ;
-
une petite quantité d’or découverte au milieu de plombs. Selon les
archéologues, un membre d’équipage français pourrait avoir dissimulé de
l’or dans un canon afin que les pirates de Barbe Noire ne le découvrent
pas ;
- une cloche gravée de l’année 1705.
L’IDENTITÉ DU NAVIRE DE BARBE NOIRE NE FAISAIT AUCUN DOUTE
D’après
Erik Goldstein, conservateur des arts et de la numismatique (l’étude
des pièces de monnaie et billets de banque) auprès de la Colonial Williamsburg Foundation
de Virginie, cette limitation de responsabilité quant
à l’identification de l’épave était plus due au strict respect de
l’examen scientifique qu’à de sérieux doutes sur l’identité du navire.
Les archéologues étudiant l’épave ont toujours été certains de son
identité.
Les autorités « ont juste pris des mesures de
sécurité », a affirmé Erik Goldstein. « Au début d’une excavation, à
moins de découvrir quelque chose tel qu’une cloche de navire dont le nom
est gravé dessus, il faut un certain temps pour reconstituer le puzzle
et rassembler toutes les preuves. C’était tout à fait responsable de
procéder ainsi. »
« Deux raisons ont permis d’ôter les doutes officiels qui planaient sur l’identité de l’épave », a ajouté David Moore, conservateur en charge de l’archéologie sous-marine au musée maritime de Caroline du Nord situé à Beaufort.
D’une part, le musée a récemment lancé l’exposition intitulée « Le Queen Anne’s Revenge de
Barbe Noire » qui regroupe de nombreux artefacts issus du navire. Si
l’identité du navire n’avait pas été confirmée, les conservateurs
auraient dû intituler l’exposition « Artefacts du supposé Queen Anne’s Revenge », a-t-il expliqué.
D’autre
part, l’abandon des précautions officielles pourrait permettre au musée
d’obtenir des financements privés et d’ainsi poursuivre les fouilles de
l’épave, a ajouté le conservateur. L’État débloque certes des
fonds mais les budgets amoindris pourraient bénéficier de l'apport
financier de généreux mécènes.
On évoque le réchauffement climatique, l'élévation du niveau et de
la température de l'eau, mais moins souvent l'acidification de l'eau de
mer. Des chercheurs brestois du Lemar mesurent les effets de cette
acidification sur la physiologie des poissons et des coquillages. Leurs
premiers résultats sont édifiants.
Encore un domaine de pointe à Brest ! Une dizaine de chercheurs de
l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer)
et de l'UBO (Université de Bretagne occidentale) essayent d'en savoir
plus sur les effets de l'acidification des océans sur les poissons
(bars) et les coquillages (huîtres creuses).
Alors que le pH (potentiel hydrogène) de l'eau de mer continue de
diminuer à l'échelle de la planète, les chercheurs du Giec (Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) prévoient une
accélération du phénomène d'ici 2100. Ils prédisent une acidification de
l'ordre de quelques dixième de points, soit une diminution du pH
relativement faible mais significative sur les organismes marins. D'où
l'intérêt de mesurer précisément les effets de ce phénomène sur des
organismes très sensibles à leur environnement.
Conséquences de l'adaptation
Les océans absorbent une certaine quantité du dioxyde de carbone (CO2)
issu de l'activité humaine. Réchauffement et acidification restent
intimement liés. Si le phénomène est général à l'échelle de la planète,
il n'est pas parfaitement homogène puisque les mers fermées et les zones
les plus proches des activités humaines et industrielles présentent des
taux d'acidité plus importants. À Brest, l'Ifremer, qui pompe son eau
de mer à l'entrée de la rade (60 m³ par jour pour alimenter ses nombreux
bassins), la descente est également amorcée. Elle pourrait être de 0,3
point pour 2050 et de 0,3 point supplémentaire en 2100.
« Cette augmentation de l'acidité ne va pas décimer brutalement la
flore marine », résume José-Luis Zambonino, directeur de recherches à
L'Ifremer... Mais c'est important de voir comment les organismes marins
s'adaptent à cette nouvelle donne. Les comportements et la reproduction
notamment s'en trouveront-ils modifiés ? Les espèces sauront-elles
s'adapter ? Et comment ?
À l'Ifremer, on emploie les grands moyens autour d'une expérience menée
au long cours, démarrée il y a cinq ans et encore programmée pendant
deux ans.
Des expériences sur des requins, des poissons tropicaux ou des coraux
ont bien été menées à l'autre bout de la planète, mais l'étude de
Plouzané, autour des bars et des huîtres, est bien une première
mondiale. « Jamais des chercheurs n'ont été en mesure d'observer les
modifications physiologiques de poissons soumis à des acidifications
différentes sur une aussi longue période », confirme Guy Claireaux,
spécialiste de la physiologie des poissons pour l'UBO et le Lemar
(Laboratoire des sciences de l'environnement marin).
Larves plus petites
Au tout début de l'expérience, des oeufs de bar ont été immergés dans
des bassins de températures et de pH variés (le 8,1 d'aujourd'hui, le
7,8 des estimations pour 2050 et le 7,6 de 2100). Dès le développement
des larves, les chercheurs ont tenté de déceler les différences en
fonction des pH reproduits. La première génération issue des bars élevés
pendant plus de quatre ans dans une eau plus acide présente déjà des
différences. Dans l'eau plus acide, les oeufs restent moins longtemps en
surface. « La plupart se retrouvent au fond et éclosent quand même ».
Gardent-ils les mêmes chances de survie ? Seront-ils plus vulnérables à
la prédation ?
Après analyse au microscope, les larves de bars évoluant dans des eaux
plus acides affichent des densités d'ossification visiblement plus
importantes. Leur vitesse de nage ainsi que leur taille diminue dans un
pH plus faible. Rattraperont-elles ce retard de croissance ?
Moins regroupés
Également visible à l'oeil nu, le comportement des poissons est
différent dans une eau où l'acidité est plus forte. Très regroupés à 8,1
de pH, ils évoluent de manière largement plus espacée dans une eau plus
acide (7,6). Ces différences de comportement joueront-ils sur les
conditions de développement de l'espèce ? Les modifications
physiologiques et les efforts pour s'adapter à cette eau plus acide et
plus chaude auront-ils des conséquences sur l'espèce ?
Les observations continuent à Plouzané. L'arrivée des prochaines
générations est attendue avec impatience. Ces résultats seront scrutés
dans le monde entier.
Jamais une expérience aussi poussée n'a été menée sur une espèce à long
cycle de vie, à fort intérêt commercial et pour un poisson situé aussi
haut dans la chaîne tropique marine. L'Ifremer de Plouzané s'est lancé
dans cet exigeant programme il y a cinq ans. Cinq années à élever des
géniteurs (à partir de larves) qui viennent tout juste de produire leur
toute première génération.
À la surveillance quotidienne (nourrissage, contrôle de la qualité de
l'eau pompée dans la rade et maintien du pH exigé dans chaque bassin) se
superposent des prélèvements et expériences diverses afin de comparer
les physiologies des poissons évoluant dans des bassins de différentes
acidités et températures, rechercher les déséquilibres et identifier les
éventuelles modifications internes. L'incendie qui a touché une partie
de laboratoire il y a quelques années a bien failli mettre un terme à
l'expérience.
Le plus grand soin continue d'être porté à la centaine de géniteurs
répartis dans différents bassins et aux 20.000 larves soumises à des
températures et à des degrés d'acidité différents.
L'incidence de l'acidification de l'eau de mer sur les organismes
calcifiants (coquillages, oursins, maërl, etc.), tous les organismes
vivants qui produisent de la coquille, est connue depuis quelques
années. Les spécialistes ont clairement établi qu'une eau de mer plus
acide abaisse la capacité des coquillages à produire de la coquille.
Cette dernière met plus de temps à se développer et est plus fragile. Sa
croissance est plus lente et offre moins de résistance aux prédateurs
éventuels.
Comme pour les poissons, une équipe du Lemar soumet à l'huître creuse
une immersion dans une eau plus ou moins chargée en CO2.
L'expérimentation a commencé en janvier dernier. Mais le cycle de vie
plus court de l'huître, comparé à celle du bar, devrait permettre
d'enchaîner rapidement l'observation de plusieurs générations évoluant
dans des eaux à différents degrés d'acidité.
Comment les huîtres s'adaptent-elles à cette évolution du pH ? Quelles
fonctions physiologiques se trouvent-elles modifiées ? « On démarre
cette expérience passionnante », résume Fabrice Pernet, coordinateur du
projet Huîtres-acidification à l'Ifremer. Le phénomène intéresse au
premier chef les scientifiques et les ostréiculteurs. Et bien d'autres
puisque tous les coquillages sont concernés par ce ralentissement de la
calcification (taille et solidité) dans un contexte croissant
d'acidification des océans.
Le phénomène peut-il autant concerner les palourdes, les praires et les
coquilles Saint-Jacques ? Quelles stratégies d'adaptation les
coquillages vont-ils mettre en place ? Faudra-t-il adapter leurs
conditions d'élevage ?
Après le Portugal, ce sont les ports morutiers du nord de la
France, Dieppe et Gravelines, qui sont mis à l’honneur de cette 21e édition.
Vieux gréements, animations maritimes, expos, marché artisanal,
déambulations et autres surprises attendent le public au détour des
quais, quatre jours durant. Aperçu de ce que lui réserve la
programmation musicale (plus de 20 concerts) et artistique.
Jeudi 10 mai
17 h 30, scène de l’avant-port : spectacle de la compagnie Contre courant « Entre terre et mer ».
Dès 17 h 30, scène de La Cloche : Halszka (post grunge), puis Hoa Quenn
à 20 h 15 (dark blues), Chicken Diamond à 22 h 45 (blues-rock).
Dès 17 h 45, quai de Courcy : Fortune de Mer (chants de marins), puis
Ferdinand et sa régulière à 20 h 45 (cabaret 30’s), Lagan à 23 h 15
(musique irlandaise).
19 h 30, L’Estran : repas-concert animé par le groupe de chants de marins Avis de Grand Frais (18 €).
Vendredi 11
14 h 30, quai Jean-Bart : Lady Flow présente Pianocéan.
Dès 17 h 30, scène de La Cloche : tremplin avec Ether (blues-rock,
funk), Mériadec Gouriou/Rudy Blas à 20 h 15 (trad’rock expérimental),
Tankus The Henge à 22 h 45 (rock, gipsy punk).
Dès 17 h 45, quai de Courcy : tremplin avec Ray Mond (britrock), Ukan à
20 h 45 (pop-rock bretonne) et Celtkilt à 23 h 15 (rock).
20 h 30, L’Estran : soirée trad’avec Fortune de Mer et invités.
Samedi 12
14 h 30, quai Jean-Bart : Lady Flow présente Pianocéan.
16 h, devant la capitainerie : présentation de la flottille et départ
des bateaux pour la parade à 16 h 50 (retour vers 18 h 30).
16 h, L’Estran : dictée maritime de Grain d’pirate.?
Dès 17 h 30, scène de La Cloche : tremplin avec Ze Routse (ska-rock),
Balbino Medellin à 20 h 15 (chanson rumba-rock) et Thierry Swahn à
22 h 45 (trio chanson rock-accordéon).
Dès 17 h 45, quai de Courcy : Winswept (gaellic music, vainqueur du
tremplin 2017), Black Ouest à 20 h 45 (rock celtique) et Churchfitters à
23 h 15 (folk-rock irlandais).
20 h 30, L’Estran : fest-noz avec Zon’j, Bosher-Liorzou et les frères Bléjean (6 €).
Le traditionnel feu d’artifice sera tiré quai des Corsaires à la nuit tombée.
Dimanche 13
Dès 14 h 30, place Le Pommelec : fest-deiz avec initiation aux danses bretonnes.
14 h 30, quai Jean-Bart : Lady Flow présente Pianocéan.
15 h 30, scène de l’avant-port : spectacle de la compagnie Contre courant « Entre terre et mer ».
16 h 30, cabaret L’Estran : concert final avec Avis de Grand Frais.
Animations, jeudi de 11 h à 19 h, vendredi et samedi de 10 h à 19 h,
dimanche de 10 h à 17 h (cette année, les animations permanentes sont
essentiellement concentrées à l’avant-port : artisanat colombien, jouets
en bois, escalade, théâtre de contes…). Marché artisanal de 10 h à
23 h 30. Concerts en soirée. Accès libre (6 € le fest-noz samedi). https://www.la-morue-en-fete.com/
La forte houle présente en Finistère Nord a occasionné plusieurs
accidents ce jeudi. Hélas, un plaisancier a péri à Brignogan et cinq
personnes sont tombées à l’eau à Lampaul-Plouarzel et au large de
Saint-Pabu. Elles ont pu être secourues à temps.
Un plaisancier normand décède à Brignogan.
L’accident le plus grave s’est produit ce jeudi matin vers 7 h 30,
quand un vacancier normand de 56 ans est parti pêcher aux abords de la
pointe de Beg ar Scaf, en baie de Brignogan (29). Il a été retrouvé sans
vie, non loin de son embarcation retournée, un pêche-promenade. La
visibilité était bonne mais la mer agitée, avec un vent de Nord-Ouest de
15 à 20 nœuds. L’alerte a été donnée à 9 h 30 par un témoin qui a vu le
bateau retourné. Pompiers, SNSM, l’hélicoptère Dragon 29, suivi de
l’hélicoptère Caïman, de la Marine nationale, ont été mobilisés. Le
corps de ce vacancier, qui séjournait au camping de la Côte des Légendes
avec sa famille, a été retrouvé vers 11 h 45.
[Plus d’infos]Deux personnes emportées par les vagues à Lampaul-Plouarzel. Toujours à cause de la forte houle, deux personnes ont été emportées par une vague à Lampaul-Plouarzel (29). Vers 12 h 50,
ce jeudi, au niveau de la cale de Porspaul, deux Lampaulais, l’un âgé
de 76 ans et sa fille de 42 ans, se baladaient avec leur chien quand une
vague a emporté l’animal. En tentant de le récupérer, ils ont tous les
deux été emportés. Ils sont parvenus à s’accrocher à un bateau amarré. Arrivé
en renfort, Un Lampaulais, marin d’État, a réussi à les faire monter à
bord. Les deux personnes secourues ont ensuite été hospitalisées à
Brest. Le chien a pu rejoindre la cale par ses propres moyens. [Plus d’infos] Trois personnes à l’eau au large de Saint-Pabu.
Autre évènement qui aurait pu finir en drame, au large de Saint-Pabu,
cette fois : trois personnes qui avaient pris place à bord d’un
pneumatique, sont tombées à l’eau ce jeudi soir, autour de 17 h 30, au
large de Saint-Pabu (29). Les trois plaisanciers ont été récupérés sains
et saufs par la SNSM de L’Aberwrac’h. [Plus d’infos]
Intention
est le nom d’un documentaire-choc qui fait un carton au box-office
coréen, avec plus d’un demi-million d’entrées. Un record absolu pour un
documentaire. Ce film rouvre le dossier toujours douloureux du Sewol, ferry dont le naufrage, il y a quatre ans, avait fait 304 morts, en majorité des lycéens.
Il s'agit d'un film-enquête. Ses auteurs, Kim Ji-yeong et Kim
Ou-joon, démontrent preuves à l’appui que l’enquête officielle comporte
de nombreuses incohérences. Selon eux, les données GPS du navire ont été
manipulées. En s’appuyant sur d’autres données, ainsi que sur des
vidéos récupérées quand le ferry a été renfloué, ils montrent qu’avant
le naufrage, le Sewol a suivi une étrange trajectoire en
zigzags, ponctuée de violents à coups. Leur conclusion, c’est que
l’ancre du navire a été descendue à plusieurs reprises en pleine course,
dans le but de provoquer ce virage très brusque - et inexpliqué - qui a
fait chavirer le bateau.
Cela paraît complètement fou. Ce naufrage meurtrier aurait-il été
intentionnel ? C’est la thèse du film. L’hypothèse d’une fraude à
l’assurance qui aurait mal tourné a été évoquée. Mais les auteurs se
gardent d’offrir une explication. Le producteur, Kim Ou-joon, un
journaliste célèbre en Corée du Sud, raconte qu’il a juste voulu offrir
les preuves qu’ils ont accumulées, dans le but de rouvrir l’enquête : « Notre
film s’arrête là où les questions commencent. Si le navire a été coulé
intentionnellement, alors qui l’a fait ? Pourquoi ? Qui a caché ces
faits, et dans quel but ? C’est au gouvernement de mener cette enquête,
pas à nous. »
→ À relire : Trente-six ans de prison pour le capitaine du Sewol
Les preuves apportées par le film sont troublantes, mais il est
difficile de se prononcer. Certains évoqueront bien sûr la « théorie du
complot ». Ce qui est en tout cas révélateur, c’est le succès du film ;
quatre ans après le drame, l’impact du naufrage sur la psyché nationale
reste immense. Il faut rappeler que tout un pays impuissant a vu ces
enfants mourir sous ses yeux, en direct à la télévision. Le traumatisme
est si violent que beaucoup refusent d’accepter les explications
officielles. La tragédie a aussi provoqué une profonde remise en
question des Coréens, de leur modèle socio-économique...
La remise en cause d’une « certaine idée de la modernité » (1) comme le souligne Kim Ou-joon : « Pour
les Coréens, pour chacun d’entre nous, ce naufrage est un traumatisme.
Il soulève une question fondamentale. Sommes-nous protégés par notre
pays ? Nous avons perdu confiance entre notre propre communauté. » Son
documentaire, dont le titre coréen est « Ce jour-là en mer », a été réalisé grâce au financement participatif de 16 000 donateurs. Un signe de plus de la fascination que le Sewol continue de susciter.
Quand
vous entendez "sauveteurs en mer", vous pensez "Alerte à Malibu" ou
"Coast guard" ? Dans la réalité, pas besoin d'un maillot de bain rouge
ou du physique de Kevin Costner pour sauver des vies. En mer et sur les
plages, les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer
(SNSM), veillent 24h sur 24, tous les jours de l'année, prêts à risquer
leur vie pour sauver celle des autres. Mais comme ils ne peuvent pas
être partout, avant de glisser sur les vagues, surfez sur le web.
La
célèbre association au drapeau orange propose en effet trois modules de
formation sur le sauvetage en mer sur internet. A l'origine, les
documents ont été rédigés pour servir de support à la formation des
bénévoles de la SNSM. Mais ils peuvent constituer une base précieuse sur
les techniques de premiers secours en mer pour le grand public. Chaque
module, de 38 à 62 pages, est librement consultable et téléchargeable
sur le site www.snsm.org.
Sauver des vies en se formant... ou en donnant
Le
premier regroupe les manières de se déplacer à la nage pour effectuer
un sauvetage en mer, avec du matériel (bouée de sauvetage ou plus
spécifique, "rescue-tube", un pain de mousse qui sert d'aide à la
flottaison). Le second se focalise sur les interventions assistées d'une
planche de sauvetage (un paddle), et enfin le troisième détaille la
manière de procéder lors d'une opération menée sur un canot pneumatique.
Techniques, positions à adopter, gestes à éviter, victime consciente ou
inconsciente... Tous les pans de chaque situation d'urgence dans
l'élément liquide sont abordés, étape par étape, avec illustrations et
explications.
Et pour aller plus loin, rappelons que la SNSM
recherche en permanence pour accomplir sa mission vitale des bénévoles
ainsi que des fonds pour les former et les équiper. Pour donner,
rendez-vous sur don.snsm.org.
La belle saison a commencé. Et sur le littoral, cela se
voit. Le nombre de plaisanciers qui a pris la mer commence à grimper,
autant que les opérations d’assistance pour cause d’avarie. C’est même
un grand classique du retour sur les flots, qui incite le Crossmed à
lancer un appel à la vigilance.
« Nous avons eu beaucoup d’avaries
moteur en fin de journée ce vendredi, explique un officier de permanence
au Cross, le centre qui organise les secours en mer. Avec le début de
la saison, nous voyons régulièrement des pannes moteur, des pannes de
batterie, des panne d’essence. »
Exemple au large du Cap
Camarat ce vendredi après-midi, avec une vedette où cinq personnes
avaient embarqué. À cause d’une avarie moteur, c’est une embarcation de
la SNSM, société nationale de sauvetage en mer, qui est allé les
chercher pour les remorquer en sécurité vers le port le plus proche. En
l’occurrence, Cavalaire. Le remorquage, ce n’est pas gratuit
Mais si le secours à la personne est bien sûr gratuit, le remorquage d’un bateau de plaisance ne l’est pas. « Nous avons parfois des plaisanciers qui ne savent pas s’ils sont assurés et qui ne veulent pas devoir payer », relate le Cross.
Puis, faute de trouver une solution par leurs propres moyens, les plaisanciers rappellent finalement à la rescousse. «
L’important est de mettre les gens à l’abri avant la nuit. Mais cela
peut aussi dégénérer, avec les gens qui s’affolent, qui dérivent ou ne
savent pas se localiser », poursuit la femme officier.
En
mer, la moindre avarie peut dégénérer et mobiliser d’importants moyens
de sauvetage. Autre difficulté, le vent « collant » qui ramène près des
côtes, avec le risque de percuter des récifs.
Ce vendredi encore,
dans le golfe de Saint-Aygulf, une vedette de huit mètres a été ramenée
au port Ferréol, grâce à l’entraide des gens de mer. Un autre
plaisancier avait entendu le message d’alerte diffusé par le Cross. Et
lui a prêté main-forte.
Alors avant de partir, vérifier moteur, batterie, plein d’essence et gilets de sauvetage. Même si la mer est belle.
Avec l’inauguration de son bâtiment totem sur le
site du Technopôle Brest-Iroise, le Campus mondial de la mer prend
définitivement corps. Conçu comme un espace d’animation, de services et
de valorisation des projets, Cap Océan jouera un rôle de "réseau des
réseaux" pour rapprocher les acteurs scientifiques et ceux du
développement économique lié à la croissance bleue. Fin 2019, un volet
grand public, pendant technologique et technique du parc marin
Océanopolis, ouvrira sur le site des Capucins.
Avec Cap Océan, le Campus mondial de la mer, de la
recherche et de l'innovation maritime a définitivement levé l'ancre.
Construit sur le site du Technopôle Brest-Iroise qui porte le projet et
anime aussi la French Tech Brest Tech+, ce bâtiment totem a été inauguré
mi-avril. Concrètement, il donne ainsi corps à ce réseau qui réunit des
universités et écoles d'ingénieurs (UBO, IMT Atlantique, ENSTA..), des
entreprises (Sabella, Naval Group, Thalès, CLS Brest...), des
établissements de recherche nationaux, comme l'Ifremer qui installera
son siège à Brest en 2019, et des collectivités territoriales.
Alors
que la Bretagne s'affiche comme la première région pour la pêche, pour
les sciences et technologies de la mer, et pour les biotechs marines, le
Campus mondial de la mer, dont la première assemblée générale remonte
au 22 mars dernier, a été créé dans l'optique de mieux valoriser les
ressources bretonnes dans ces domaines. Point de ralliement d'une
communauté scientifique, entrepreneuriale et industrielle, le campus
rassemble 28.000 emplois en Finistère (700 chercheurs).
« Il
a pour ambition de conforter la pointe de la Bretagne en tant que place
mondiale de la croissance bleue, de l'étude et de la valorisation des
océans et des mers. Au même titre que des villes comme Southampton,
Tokyo ou San Diego », fait valoir Michel Gourtay, vice-président chargé de l'économie à Brest Métropole et président du Technopôle Brest-Iroise.
Pour
aider à fédérer les acteurs scientifiques et économiques de cette
communauté, le bâtiment totem Cap Océan jouera un rôle de "réseau des
réseaux". Conçu comme un espace d'animation, de services et de
valorisation des projets, il a aussi pour objet de développer la
notoriété du Campus mondial de la mer au plan national et international.
D'un budget de 3,7 millions d'euros, Cap Océan a été financé à hauteur
de 1,3 million d'euros par la région Bretagne, 1 million par Brest
métropole, 500.000 euros par l'État et 330.000 euros par le département du Finistère.
-- [François Cuillandre, président de Brest Métropole, lors de l'inauguration de Cap Océan, en avril 2018. Photo : Damien Goret]
-- [Dans les bureaux du bâtiment totem de Cap Océan. Photo : Damien Goret]
--
Un projet de territoire dont Brest est l'épicentre
« Cap
Océan abrite des structures dédiées à l'innovation comme le pôle Mer
Bretagne Atlantique (314 projets collaboratifs labellisés depuis 2005)
et le Technopôle Brest-Iroise, dont une équipe dédiée assure l'animation », explique Michel Gourtay.
Et d'ajouter :
« L'institut
de R&D France Energies Marines y a également trouvé sa place.
L'ambition du Campus mondial de la mer a été impulsée par le Pacte
d'avenir pour la Bretagne signé en décembre 2013, puis inscrite dans
notre projet métropolitain et structurée dans le pacte d'innovation de
Brest Métropole signé avec l'État en janvier 2017. C'est un vrai projet
de territoire ayant Brest pour centre névralgique, mais qui s'étend de
Roscoff (station biologique) à Lorient. »
Via
l'équipe de Cap Océan, le campus propose une offre de services répondant
à cinq missions. Outre l'observation et la veille, il s'agit aussi de
contribuer à la création de synergies et à l'émergence de projets, de
favoriser l'accueil des chercheurs, des actifs et des porteurs de
projets, de permettre de partager les savoirs sur les sciences et
technologies de la mer, et enfin de promouvoir et de faire rayonner la
communauté. Plusieurs actions ont ainsi déjà été engagées.
Un observatoire des sciences et technologies de la mer, fondé sur une
cartographie de la communauté Campus mondial de la mer et des éléments
factuels pour mieux se situer à l'échelle nationale et internationale
est en développement, de même que la mise en place d'une plate-forme
collaborative recherche-entreprise dont le bureau se trouvera au pôle
numérique Brest-Iroise.
« Nous
développons aussi une plate-forme d'usage partagé des infrastructures et
des projets de recherche. En octobre prochain, Brest accueillera la 11e édition de la Sea Tech Week, la semaine internationale des sciences et technologies de la mer, puis en novembre les Assises nationales de l'économie de la mer », ajoute Michel Gourtay.
Double volet grand public aux Capucins et à Océanopolis
Au-delà
du partage des savoirs et des synergies mises en oeuvre par les acteurs
de l'économie bleue, et de l'accueil d'événements phares, le Campus
mondial de la mer disposera aussi d'une vitrine grand public (budget 9
millions d'euros), destinée à renforcer l'offre culturelle du territoire
à destination des habitants et des touristes.
Projet phare du
Pacte métropolitain d'innovation, un Pôle des excellences maritimes
ouvrira ainsi en décembre 2019 sur le site des Ateliers des Capucins à
Brest. Pendant technique et technologique d'Océanopolis, le parc marin
dédié au monde du vivant, cet espace muséographique de 1.400 m² donnera à
voir et à comprendre les avancées qui ont jalonné l'histoire de la
recherche et de l'innovation maritime (ressources, navire du futur...).
Il sera tourné vers l'innovation et le numérique, et proposera notamment
des outils de médiation reposant sur des dispositifs interactifs et
immersifs (réalité augmentée). Cet espace de culture scientifique aura
pour porte d'entrée une dimension historique liée au passé naval de
Brest et des Ateliers, puisqu'il accueillera le canot de l'Empereur, mis
à disposition par le Musée national de la marine à partir de fin 2018.
Ce
volet grand public sera aussi composé d'un Oceanolab, espace dédié à
l'expérimentation en écologie marine, et installé à partir de Pâques
2018 à Océanopolis.
-- Par Pascale Paoli-Lebailly,correspondante pour La Tribune en Bretagne
Plus
de 100 défaillances techniques ont été détectées sur le navire de
patrouille de la Marine britannique Forth seulement quelques jours après
sa mise en service, écrit le quotidien Daily Express, soulignant que la
construction de ce navire a coûté au budget britannique quelque 395
millions d’euros.
Forth,
un bâtiment géant, l'un des cinq nouveaux navires de patrouille côtiers
construits par la société BAE Systems, a fait l'objet d'une inspection
interne qui a permis de découvrir une énorme quantité de défauts
quelques jours après son entrée en service dans la Marine britannique,
écrit le quotidien britannique
Les résultats de l'inspection ont montré que ce navire ultramoderne,
dont la construction a coûté au gouvernement britannique quelque 348
millions de livres (environ 395 millions d'euros) n'est pas prêt à
exercer ses fonctions. Ainsi, plus de 100 défaillances techniques,
nécessitant des travaux de réparation, ont été détectées. Les problèmes
affectent les systèmes électroniques, les calages avec boulons, etc.
«Nous soutenons activement la Royal Navy pour résoudre les problèmes
liés au nombre limité de boulons de fixation et au système électrique du
HMS Forth […] Nous nous engageons à livrer des équipements répondant à
des normes de sécurité et de qualité rigoureuses», a déclaré le
porte-parole de BAE.
Pour l'heure, le navire reste amarré à Portsmouth, où des réparations
sont en cours. Celles-ci ne devraient pas retarder les futurs
déploiements de Forth. Les travaux sur le navire devraient être terminés
dans deux semaines.
À l'occasion de Vilaine en fête, plus de 130 bateaux de
caractère paraderont sur la Vilaine jusqu'au 13 mai. Une navigation
ponctuée d'animations au fil des étapes.
Depuis mai 2015, l’association Vilaine en fête organise tous les deux ans une parade de Pénestin à Redon. Pour cette édition 2018, de 130 à 140 bateaux de caractère et vieux gréements
déambuleront sur la Vilaine. Plus de 500 femmes et hommes d’équipage
participeront à ce rassemblement. Ces bateaux d’exception feront escale
dans les ports de Pénestin, Camoël-Arzal,La Roche-Bernard, Foleux (côté Béganne) et Folleux (côté Nivillac), Saint-Dolay (Pont de Cran) et Redon.
Animations gratuites
Tout au long du parcours, de nombreuses animations gratuites seront
proposées, avec cette année quelques nouveautés. Pour la première fois,
les festivités ont commencé au Croisic samedi 5 mai. Une flottille de
quatre-cinq bateaux, dont le Kurun, a refait la route du sel, qui
était empruntée par des moines au IXe siècle. Ces derniers avaient
acquis une vingtaine de salines de Guérande et utilisaient la Vilaine
pour le transport du sel. Ils remonteront ensuite la Vilaine jusqu’à
Redon avec de vrais faux moines qui débarqueront le sel.
La deuxième nouveauté est la création d’un concours de chansons de
mer (et non de marins !), afin de mettre en valeur le patrimoine
traditionnel. Un jury composé de personnalités représentatives des
communes avisera. La finale aura lieu à La Roche-Bernard le samedi 12
mai.
Trois monuments historiques
Parmi la flottille, le public pourra admirer quatre bateaux classés au titre des Monuments historiques, les Vezon et Vétille les deux plus anciens voiliers français naviguant toujours ; le Va pas trop vite, bateau de pêche à voile et à coque bois construit en 1934 et leSwastika, bateau de plaisance anglais de 1908.
Il sera par ailleurs possible d’embarquer tous les jours sur le Bora Bora,
un caïque turc de 29 m, entièrement restauré pendant près de trois ans
sur le port de La Turballe, dans la pure tradition bretonne et sécurisé
pour les navigations hauturières.
Sur terre, les visiteurs pourront profiter de nombreuses animations
gratuites : théâtre de rue, reconstitutions de combats, concours de
chants de mer, concerts, expositions, performances… Cette fête maritime
majeure portée par l’association Vilaine en Fête se terminera en beauté
dans la petite cité de caractère de La Roche-Bernard, avec une parade
nocturne et un feu d’artifice sur la Vilaine.
Renseignements pour les croisières sur le Bora Bora sur www.terre-en mer-croisières.org
et au 07 88 70 32 96 -contact@terre-mer.org. Renseignements Vilaine en
fête à Tourisme Arc Sud Bretagne au 02 99 90 67 98 ou sur http://vilaineenfete.fr Mardi 8 mai. De 10 h à 11 h et de 16 h à 17 h,
animations à l’écluse d’Arzal. À 12 h, concert de Tapagwen à Tréhiguier.
À partir de 18 h, arrivée des bateaux à La Roche-Bernard avec accueil
musical. En off, des concerts aux terrasses de cafés places du Bouffay,
Duguesclin et sur le Quai de la Douane. Le musée de la Vilaine Maritime
sera ouvert en nocturne de 18 h à 22 h (entrée gratuite) et son
exposition sur les ponts et la vie rurale. Mercredi 9 mai. Départ des bateaux à 10 h avec un
passage à 12 h du pont de Cran. À 14 h 30, animations et déambulation en
centre-ville de Redon. À 17 h, arrivée des bateaux à la Croix des
Marins pour le déchargement du sel. Animations toute la soirée. Jeudi 10 mai. À 10 h, départ des bateaux avec une halte
au pont de Cran à 12 h avec animations. À 17 h, arrivée des bateaux à
Béganne. À 18 h, « soirée des 2 rives », aux ports de Foleux et Folleux,
côté Nivillac et Béganne avec des concerts de chorales Quai de l’Oust,
Didnadenn, Gan Ainm, Ar Vag et Boutovent et petit marché. Vendredi 11 mai, départ à 11 h. Halte à la Ville Aubin à
Nivillac avec ancrage en forme de marguerite visible de la passerelle
piétonnière sous le pont du Morbihan. Arrivée des bateaux à Arzal à
16 h 30. Concerts des Kas Digas et Kastelodenn à partir de 19 h 30. Samedi 12 mai. À 11 h, départ des bateaux sous voile
d’Arzal à La Roche-Bernard. À partir de 15 h, animations, expositions
autour de la mer, groupes musicaux. Animation jeune public. Fin du
Concours chants de mer. À partir de 17 h 30, concerts Babord/Tribord et
les Mâls de mer. À 23 h 30, parade nocturne avec feu d’artifice sur la
Vilaine. Dj jusqu’au bout de la nuit. Dimanche 13 mai. À La Roche-Bernard, de 10 h à
18 h exposition de maquettes de bateaux et bateaux en bouteille salle
Richelieu, exposition de peinture et performances d’artistes peintres.
Scène ouverte pour musiciens amateurs. Départ des bateaux dans
l’après-midi.
1. De ce fabuleux voyage, le photographe Benoît Stichelbaut a sélectionné quelque 800 clichés. 2. Pierre-François Bonneau, qui signera les textes de ce livre, est prêt à retourner aux TAAF. 3.
Impressionnant cliché de l'une des tempêtes que les deux Concarnois ont
vécues à bord du Marion Dufresne, entre Crozet et Kerguelen. (Photos :
Benoît Stichelbaut et Pierre-François Bonneau)
Benoît Stichelbaut et Pierre-François Bonneau viennent d'achever un
embarquement d'un mois sur le Marion-Dufresne. À bord du ravitailleur
des terres australes comme sur les îles, le photographe et le rédacteur
ont découvert un autre monde. Récit.
Ils ont retrouvé la terre concarnoise le 27 avril dernier mais ont
encore la tête dans les terres australes et antarctiques françaises
(TAAF). Pierre-François Bonneau et Benoît Stichelbaut ont séjourné
durant quatre semaines à bord du Marion-Dufresne, le mythique
ravitailleur auquel ils consacrent un livre à paraître d'ici la fin de
l'année.
Les deux hommes ont embarqué le 27 mars à La Réunion, avec 120 autres
personnes, dont une cinquantaine de membres d'équipage. « Au départ, on a
eu un vrai temps de curé mais ça n'a pas duré », raconte
Pierre-François, le rédacteur. Durant cet embarquement, ils vont
connaître le déchaînement des mers australes. « Entre Crozet et les
Kerguelen, on a vécu la tempête avec des creux de 10 à 12 m », renchérit
Benoît, le photographe, qui a conservé de ce séjour une sélection de
800 clichés.
Une galerie de portraits
Une partie de ces photos va illustrer ce livre en forme de carnet de
bord entrecoupé de portraits. L'équipage, les passagers militaires ou
scientifiques de ce bateau de travail ont largement donné matière.
Certains de ces portraits avaient été calés avant de larguer les
amarres, les officiers de la passerelle par exemple ou encore le chef
mécanicien, le seul à vivre en dessous du niveau de la mer, situation
très enviable les jours de tempête. En raison de leur statut de
passagers spéciaux, les deux Concarnois ont vu toutes les portes ou
presque leur être ouvertes. « On avait un petit côté privilégié par
rapport à ça », reconnaissent-ils.
D'autres portraits se sont rajoutés opportunément, après des rencontres
à bord, comme celle avec ces deux artistes, l'une graphiste l'autre
concepteur de films d'animation, en résidence sur l'une des îles des
TAAF.
Ces sols insulaires, Benoît Stichelbaut et Pierre-François Bonneau ont
eu la chance de les fouler. « Au Crozet ou à Amsterdam, ce sont de
toutes petites communautés, uniquement des gens de passage, ça met une
mesure à l'éloignement », analyse le photographe, dont le seul regret
est de ne pas avoir pu concrétiser tout ce qu'il avait imaginé pour son
reportage, notamment l'utilisation de drone.
S'adapter en permanence à la météo
La faute à une météo face à laquelle la capacité d'adaptation doit être
une qualité première. « Sur place, c'est un vent permanent de 30 à 35
noeuds. Dès qu'il y avait une éclaircie, il fallait y aller. Ce qui
donnait quelque chose de sublime mais c'était frustrant parce que tout
pouvait changer en un instant », explique-t-il.
Une frustration finalement vite oubliée au regard de ce qu'ils ont vu
et vécu durant ces quatre semaines. « Le Marion-Dufresne est loin d'un
bateau d'agrément, c'est un sas. Là-bas, le rapport temps avec le bateau
est absolu. Quand il arrive et qu'il débarque ses passagers, c'est
comme une invasion », décrit Pierre-François, qui pourrait s'exprimer
des heures durant sur cette expérience inoubliable. A-t-il envie d'y
retourner ? « Bien sûr que oui, même si ce n'est pas un territoire qu'on
peut s'approprier, on ne peut être que de passage », souligne le
rédacteur.
Cet ouvrage sur le Marion-Dufresne devrait paraître d'ici la fin de
l'année, aux Éditions du Chêne. « Manifestement, les terres australes
comptent beaucoup sur ce livre », s'enthousiasment les deux Concarnois.
Alors que la saison des carénages est ouverte, la préfecture du
Finistère, vient de faire un rappel des règles pour éviter ou au moins
limiter toute pollution. Car chaque année ce sont quelques centaines de
tonnes de produits toxiques qui sont utilisées pour redonner leurs
qualités nautiques aux bateaux.
« Il n’y a pas d’interdiction de carénage dans les textes,
constate Pascal Lelarge, préfet. L’encadrement réglementaire a été
construit localement par étapes pour aboutir à une réponse cohérente ».
Il résulte aussi de dispositions législatives plus larges qui
interdisent toute action de pollution.
Carénages sauvages interdits
Pour protéger le milieu, une réglementation s’est mise en place. Le
carénage sauvage sur les grèves a d’abord été interdit dans les zones de
mouillage réglementées. Puis les interdictions se sont étendues à
quasiment l’ensemble du littoral dans le cadre des SAGE (Schéma
d’aménagement et de gestion des eaux) de l’Elorn, Baie de Douarnenez,
Ouest et Sud Cornouaille, Odet, Léon-Trégor. Les plaisanciers sont donc
invités à utiliser les cales de carénage équipées des ports de
plaisance. Et quand ceux-ci n’en disposent pas, la préfecture leur
mettra la pression pour qu’ils adaptent leurs outils. Ils pourront par
exemple faire appel à CarenEcolo, l’entreprise briécoise spécialisée
dans le carénage mobile. « Nous allons renforcer les contrôles sur les
carénages sauvages et l’utilisation des produits interdits », avertit le
préfet.
Un trafic de produits antifouling
Pour le
Finistère, l’enjeu est majeur pour la préservation de l’environnement.
« Ce sont 84 000 immatriculations de bateau de plaisance (voiliers et
bateaux à moteur) en 2017, rappelle le préfet (+ 8,7 % depuis 2010). Il y
a 29 000 points de mouillage le long des 1 400 km de côte. On peut
estimer que chaque année plusieurs centaines de tonnes de produits du
genre antifouling sont utilisées ». « Les produits les plus toxiques
comme le TBT ont été progressivement interdits, continue Pascal Lelarge.
Mais des traces récentes ont été trouvées, ce qui montre qu’il y a
toujours un trafic de ce type d’antifouling. Par ailleurs les produits
actuellement autorisés restent chargés en métaux lourds : cadmium,
plomb, mercure ».
La Janine est un trésor national, échoué dans les herbes folles
depuis près de sept ans à Pouldavid, à Douarnenez. Thierry Henriot, son
propriétaire, nous raconte son histoire. Celle d'une passion qui vire au
naufrage.
Le ton est posé mais la voix est lasse. Thierry Henriot ne s'en cache
pas : dans cette histoire, il se sent terriblement seul aujourd'hui. Et
pourtant, au départ, c'est une belle aventure collective qui a amené ce
Champenois à s'engager dans le sauvetage de La Janine, le dernier
représentant de l'épopée langoustière de Camaret (lire ci-dessous).
« Tout a commencé en 1996 avec le Défi des jeunes marins, proposé à
l'échelle nationale par la revue "Le Chasse-Marée". J'étais président
d'une maison de jeunes proche de grands lacs, à Troyes (10), en
Champagne, et nous nous sommes lancés dans la construction de deux yoles
de Bantry. »
Une porte ouverte sur la sauvegarde du patrimoine maritime, alors en
plein essor sur le littoral breton. Happés par cet engouement collectif,
Thierry Henriot et ses amis champenois se retrouvent à écumer les
rassemblements de vieux gréements et à y sympathiser avec des
passionnés. « À notre tour, on a voulu participer à ce mouvement de
sauvegarde. En 2003, on a créé notre association, Les Bateaux d'Ulysse,
et j'en ai pris la présidence. On a commencé à chercher un bateau. On
est allés en voir plusieurs quand on a entendu parler de La Janine,
cette icône de Camaret. Si on devait en sauver un, ça serait celui-là. »
Classé Monument historique en 2010
Abandonné dans le port de Camaret suite à la faillite de son dernier
patron, le bateau de pêche se dégradait. En juin 2004, pour une somme
modique, il devient propriété de l'association et est gruté sur le
sillon de Camaret pour y recevoir les premiers soins. Avec l'aide
technique de Yann Mauffret, patron des chantiers navals du Guip (Brest),
l'association propose le bateau à l'inventaire des Monuments
historiques, avec un projet de seconde vie sur l'eau, culturelle
celle-là.
En mars 2010, La Janine reçoit la reconnaissance suprême : elle est
classée Monument historique. Un statut qui lui garantit un soutien
public, à hauteur de 60 % du budget nécessaire à sa restauration et à
son aménagement dans les règles de l'art (environ 700.000 € à l'époque,
selon Thierry Henriot). À charge pour Les Bateaux d'Ulysse de trouver
les 40 % restant.
« Nous n'étions pas sur place, l'éloignement nous a fait faire des
erreurs », convient aujourd'hui Thierry Henriot, égrainant les écueils.
Les élus camarétois, qui ne veulent plus voir cette épave sur le sillon ;
les mécènes, qui se font rares ; les membres de l'association qui
prennent le large... « Moi-même, j'avais des problèmes personnels et
tout s'est un peu éloigné. » Et un jour d'octobre 2011, le bateau a
atterri sur la cale Tanguy...
En 2011, suite à un appel d'offres, le chantier naval Tanguy,
spécialiste du bateau en bois, emporte le marché de restauration de La
Janine. Charge aux Bateaux d'Ulysse de boucler le financement. Ce marché
comprend la manutention et l'acheminement de Camaret à Douarnenez. Un
tiers de la facture de cette étape est réglé par l'association, une fois
le bateau arrivé à Pouldavid. Puis, plus rien.
« Le contrat a été signé mais n'a pas été honoré », déplore Yves
Tanguy, bien placé pour savoir qu'il est de plus en plus difficile de
trouver des financements pour la restauration des bateaux classés. «
C'est un statut à la fois bénéfique et contraignant. Mais je ne vois pas
l'État déclasser ce bateau. Ça serait renier un choix pertinent. Ce
bateau, c'est ce qui se faisait de mieux à l'époque et il a navigué
selon les critères de neuvage, c'est-à-dire qu'il n'a subi aucune
transformation depuis sa construction. Son état est stabilisé.
Franchement, il mérite un meilleur sort ».
« Un trésor national »
À la Ville, techniciens et élus sont démunis. Ce bateau occupe
l'espace public et personne ne s'acquitte de la taxe afférente.
L'association Les Bateaux d'Ulysse est aujourd'hui une coquille vide. Christine Jablonski, en charge de ce dossier au service régional
des Monuments historiques, rappelle que ce bateau bénéficie de la plus
forte protection de l'État. « C'est un trésor national, avec
interdiction de sortie du territoire. Son propriétaire est responsable
de sa conservation et nous sommes là pour l'aider financièrement,
techniquement. S'il veut le céder, celui qui le prendra aura la même
responsabilité. » Tous ces interlocuteurs convergent vers le même constat : le seul
en mesure de sortir La Janine de l'impasse, c'est Thierry Henriot. Mais
à 63 ans, ce dernier l'avoue : « Je n'ai ni les moyens, ni l'énergie de
faire face seul. La solution honorable pour tout le monde serait que je
trouve quelqu'un dans le Finistère pour reprendre le projet. Je suis
prêt à céder le bateau pour rien, avec tout le travail de collectage que
nous avons effectué. Il y a un livre, un film avec des témoignages des
femmes des marins... Ce bateau a une âme, de belles choses à
transmettre. » Pour contacter Thierry Henriot, s'adresser par mail au Télégramme à Douarnenez, qui transmettra (douarnenez@letelegramme.fr).
Le dernier grand langoustier en bois à vivier ouvert
Construit par le chantier naval Keraudren, à Camaret, ce caseyeur
de 19,50 m a été mis à l'eau fin 1956. Baptisé du prénom de la femme
d'André Menesguen, son premier patron, il a pratiqué la pêche à la
langouste au Maroc et au Portugal, puis la pêche au crabe jusqu'en 2003.
Avec son vivier ouvert de 40 m³, il est aujourd'hui le dernier
représentant des grands langoustiers camarétois de ce type. Toutes les
informations sur La Janine et de nombreuses photos du bateau en pêche
sur : www.bateaux-de-camaret.com. Photo DR.