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Conquistador et liberté : “Inès mon âme” d'Isabel Allende, adapté en série
Inés Suárez, jeune femme audacieuse d’Estrémadure, Communauté autonome espagnole, à la frontière du Portugal, décide de partir vers le Nouveau Monde. Elle recherche son mari, perdu de l’autre côté de l’Atlantique, la tête pleine de rêve d’aventures — rêve presque inimaginable pour une femme de son époque.
Elle est couturière, vivant au milieu du XVIe siècle : la conquête du Nouveau Monde lui est interdite, ou presque.
Parvenue dans les Indes, elle découvrira le véritable amour de sa vie, le conquistador espagnol Pedro de Valdivia — qui la portera à travers les siècles dans un Chili lointain et inconnu. Puis, il y aura Rodrigo de Quiroga, un autre homme apportant une nuance d’amour au milieu des violences.
Le tournage doit débuter au mois de septembre, en Estrémadure, puis en Andalousie, avant de partir, à l’automne, pour des tournages en décor naturel au Chili et au Pérou. 71 journées de production sont prévues, d’abord dans le désert d’Atacama, à Santiago du Chili, Valdivia ou encore Araucania. Par la suite, départ pour Ollantaytambo, Chinchero, Pikillacta et Pisac…
Le rôle principal a été confié à l’actrice Elena Rivera, et les épisodes seront disponibles tout d’abord sur TVE et Chilevisón, puis sur Amazon Prime Vidéo pour l’Espagne, les États unis et l’Amérique latine (sauf le Chili, sacrément ballot…).
À la conquête du Chili, fuyant Franco
Isabel Allende vient également de publier un nouveau roman, Largo pétalo de mar, publié par Plaza & Janés. L’autrice chilienne nous embarque cette fois sur le Winnipeg, paquebot français arrivé en septembre 1939 dans le port chilien de Valparaíso. À l’intérieur se trouvaient plus de 2000 réfugiés espagnols, fuyant les troupes de Franco, victorieux alors de la guerre civile.
Parmi les passagers, des parias, un médecin catalan et un pianiste qui a quitté Barcelone. Un ouvrage à l’image du siècle et de la présidence de Trump, reconnaît-elle : « Bien que les États-Unis soient un pays d’immigrants, à chaque nouvelle vague, il y a eu un rejet. » Or, son propre grand-père avait connu certains des réfugiés espagnols qui historiquement arrivèrent avec ce paquebot. Une autre histoire de famille…
Le navire avait été affrété par Pablo Neruda, qui décrivait justement Valparaíso comme « un pétale de mer et de neige », expression partiellement reprise pour le titre du livre. La reconstruction de leur vie pouvait commencer… jusqu’à ce que se présente un autre dictateur, Augusto Pinochet. Un cercle historique vicieux, qu’elle-même avait dû fuir, en s’exilant avant l’arrivée de la dictature de Pinochet.
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