Samedi 21 juin, se déroulera une journée de commémoration dédiée aux marins qui sont partis de Paimpol pour rejoindre les Forces Navales Françaises Libres.
Les 18 et 19 juin 1940, dans la fièvre générale, des marins sont partis de Paimpol pour rejoindre l’Angleterre et les Forces Navales Françaises Libres (FNFL).
Parmi eux, de jeunes élèves officiers de l’école d’hydrographie.
Les 17, 18 et 19 juin 1940 le port de Paimpol connaît une grande agitation.
Les quais sont encombrés de véhicules, la population est inquiète. Les Navires, chalutiers, remorqueurs, se succèdent pour mettre à l’abri les administrations maritimes et les archives des grands ports du Nord.
Ces navires, un pilote du Havre veut les sauver avant l’arrivée des Allemands.
Il contacte l’amiral Pacé, directeur de l’école d’hydrographie et lui demande d’encourager les élèves à partir pour l’Angleterre à bord de l’Albert-Faroult. Le propre fils du pilote, Jean Saliou (20 ans) est élève de l’hydro.
Parmi les jeunes élèves-officiers, ils sont quelques-uns à refuser l’armistice signé par Pétain. « Ce vieillard qui parle d’honneur alors que tout ce qu’il dit transpire le renoncement et l’abandon » écrira Georges Ménage, (18 ans à l’époque) dans ses mémoires*.
Le 18 juin, ceux qui veulent embarquer, sont désespérés du refus d’appareillage de l’inscription maritime.
Refoulés par certains officiers des équipages, ils tentent d’investir l’un puis l’autre navire, se cachent où ils peuvent avec parfois, la complicité du cuisinier.
A 17 h 30, l’Albert-Faroult appareille enfin pour Falmouth sans même avoir entendu l’appel du Général de Gaulle.
Le port est bloqué. Le moteur en panne, il faut un mécanicien. Ce dernier, Jean Eouzan, natif de Paimpol, arrivera de Dunkerque, épuisé, au matin du 19 juin. Il aura traversé une partie de la France en motocylette.
Entre-temps, Les responsables de l’écluse ont été convaincus d’ouvrir le sas malgré l’interdiction en cours.
L’amiral Lecocq, professeur général de l’école d’hydrographie, embarque 52 élèves au côté d’un équipage de volontaires sous la houlette du capitaine de Marine marchande Jean-François Le Deut et du maître d’équipage Jean Batard.
Tous les passagers du Manou rejoindront la France Libre et serviront sur différents bâtiments pendant le conflit. Le Manou, sous équipage anglais dès septembre 40, servira de navire porte-ballon pour la défense anti-aérienne.
Samedi, la cérémonie rendra hommage à cette marine marchande de la France Libre dont le rôle « sans éclat ni fanfare » fut pourtant essentiel.
Les chiffres en témoignent : 4000 hommes d’équipages, tous volontaires, sur près de 170 navires. Sans oublier la flottille de pêche, 155 bateaux.
Les pertes furent sévères : 12 % d’hommes, 35 % de navires. C’est cette épopée héroïque qui sera rappelée en détail et avec de nombreux témoins samedi 21 avril à Paimpol et Ploubazlanec à l’occasion de l’hommage organisé par la Fondation de la France Libre.
* Odyssée d’un marin de la France libre
Parmi eux, de jeunes élèves officiers de l’école d’hydrographie.
Les 17, 18 et 19 juin 1940 le port de Paimpol connaît une grande agitation.
Les quais sont encombrés de véhicules, la population est inquiète. Les Navires, chalutiers, remorqueurs, se succèdent pour mettre à l’abri les administrations maritimes et les archives des grands ports du Nord.
Bateaux-pilotes de la Seine
A couple, l’Albert-Faroult et le Georges Leverdier, bateaux-pilotes de la Seine.Ces navires, un pilote du Havre veut les sauver avant l’arrivée des Allemands.
Il contacte l’amiral Pacé, directeur de l’école d’hydrographie et lui demande d’encourager les élèves à partir pour l’Angleterre à bord de l’Albert-Faroult. Le propre fils du pilote, Jean Saliou (20 ans) est élève de l’hydro.
Parmi les jeunes élèves-officiers, ils sont quelques-uns à refuser l’armistice signé par Pétain. « Ce vieillard qui parle d’honneur alors que tout ce qu’il dit transpire le renoncement et l’abandon » écrira Georges Ménage, (18 ans à l’époque) dans ses mémoires*.
Le 18 juin, ceux qui veulent embarquer, sont désespérés du refus d’appareillage de l’inscription maritime.
Refoulés par certains officiers des équipages, ils tentent d’investir l’un puis l’autre navire, se cachent où ils peuvent avec parfois, la complicité du cuisinier.
A 17 h 30, l’Albert-Faroult appareille enfin pour Falmouth sans même avoir entendu l’appel du Général de Gaulle.
Le yacht Manou
Un jour plus tard, c’est un tout autre navire qui quittera Paimpol, le yacht Manou, fine coque noire accostée au quai Loti.Le port est bloqué. Le moteur en panne, il faut un mécanicien. Ce dernier, Jean Eouzan, natif de Paimpol, arrivera de Dunkerque, épuisé, au matin du 19 juin. Il aura traversé une partie de la France en motocylette.
Entre-temps, Les responsables de l’écluse ont été convaincus d’ouvrir le sas malgré l’interdiction en cours.
L’amiral Lecocq, professeur général de l’école d’hydrographie, embarque 52 élèves au côté d’un équipage de volontaires sous la houlette du capitaine de Marine marchande Jean-François Le Deut et du maître d’équipage Jean Batard.
« Sans éclat ni fanfare »
Le 20 juin, c’est l’arrivée à Plymouth après avoir été arraisonné dans la nuit par les navires de guerre anglais.Tous les passagers du Manou rejoindront la France Libre et serviront sur différents bâtiments pendant le conflit. Le Manou, sous équipage anglais dès septembre 40, servira de navire porte-ballon pour la défense anti-aérienne.
Samedi, la cérémonie rendra hommage à cette marine marchande de la France Libre dont le rôle « sans éclat ni fanfare » fut pourtant essentiel.
Les chiffres en témoignent : 4000 hommes d’équipages, tous volontaires, sur près de 170 navires. Sans oublier la flottille de pêche, 155 bateaux.
Les pertes furent sévères : 12 % d’hommes, 35 % de navires. C’est cette épopée héroïque qui sera rappelée en détail et avec de nombreux témoins samedi 21 avril à Paimpol et Ploubazlanec à l’occasion de l’hommage organisé par la Fondation de la France Libre.
* Odyssée d’un marin de la France libre
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