Notre-Dame
de Rocamadour, seul langoustier du Port-musée de Douarnenez, est sur le
slipway. L’expertise de la coque devrait le conduire au chantier de
restauration. Ou au cimetière.
À Douarnenez (Finistère), on appelle ce type de bateau un « Mauritanien ». Comme bon nombre d’autres en son temps, Notre-Dame de Rocamadour a fait la gloire du port dans les années 1950-1980, en allant pêcher la langouste au large des côtes d’Afrique.
Mais, depuis le début de la semaine, le langoustier de 32 m, construit à Camaret en 1952 et propriété du Port-musée depuis 1990, est sur le slipway, au port du Rosmeur. Il doit y être désamianté et désarmé.
Le
bois des bordés de coque, même débarrassé de ses moules et algues
agglutinées depuis son dernier carénage, est très abîmé à certains
endroits.
Le chantier vise la dépose des parties métalliques, dont la passerelle, la totalité des machines, du gréement et apparaux de pêche, des revêtements polyesters. Certains éléments « présentant un intérêt muséographique seront indiqués et conservés ». Certains seraient stockés. Seuls les éléments métalliques liés à l’amarrage seront conservés sur place (écubier, bittes).
Le « Roca » pourrait retourner aux estacades du Port-musée où il ferait l’objet d’une campagne de restauration étalée sur dix ans, soit un engagement financier de 150 000 € par an, à répartir entre les financeurs du projet.
Selon l’élu, « il en va de la dynamique et de l’économie locales. De tels chantiers font vivre les entreprises du coin. Et les estivants sont en attente de monter sur des bateaux de travail d’ici. » L’État, via la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), soutiendrait déjà la démarche à hauteur 40 %. Reste à convaincre la Région et le Département.
Déconstruire pour reconstruire… plus tard ? Les esprits chagrins évoquent l’épisode du thonier de Groix, Biche,
et sa mise en souille dans la vasière de Pors-an-Eostig, en novembre
2003. Alors que la commune réduisait la toile budgétaire depuis la
liquidation de la SEM du Port-Musée, la restauration du thonier, estimée
à 1 million d’euros, n’était pas envisageable. Et pourtant, son
sauvetage par une équipe de Groisillons déterminés a permis au bateau de
renaître en Morbihan.
Reste à savoir si le vieux Roca saura de la même façon toucher le cœur des penn sardin.
À Douarnenez (Finistère), on appelle ce type de bateau un « Mauritanien ». Comme bon nombre d’autres en son temps, Notre-Dame de Rocamadour a fait la gloire du port dans les années 1950-1980, en allant pêcher la langouste au large des côtes d’Afrique.
Mais, depuis le début de la semaine, le langoustier de 32 m, construit à Camaret en 1952 et propriété du Port-musée depuis 1990, est sur le slipway, au port du Rosmeur. Il doit y être désamianté et désarmé.
Le bateau mis à nu
À son chevet, des spécialistes du patrimoine maritime. Ils se donnent trois semaines pour « mettre à nu le bateau », « affiner le diagnostic avant possible restauration » et mener « un constat d’état avec les tutelles et financeurs potentiels ».Le chantier vise la dépose des parties métalliques, dont la passerelle, la totalité des machines, du gréement et apparaux de pêche, des revêtements polyesters. Certains éléments « présentant un intérêt muséographique seront indiqués et conservés ». Certains seraient stockés. Seuls les éléments métalliques liés à l’amarrage seront conservés sur place (écubier, bittes).
« Décision politique »
Alors, quel avenir pour le « Roca » ensuite ? Si l’équipe municipale reste prudente « à ce stade du chantier », plusieurs perspectives sont imaginables. L’adjoint à l’urbanisme, Michel Balannec, en charge du patrimoine maritime lors de précédents mandats, annonce la couleur : « Ce sera une décision politique. »Le « Roca » pourrait retourner aux estacades du Port-musée où il ferait l’objet d’une campagne de restauration étalée sur dix ans, soit un engagement financier de 150 000 € par an, à répartir entre les financeurs du projet.
Selon l’élu, « il en va de la dynamique et de l’économie locales. De tels chantiers font vivre les entreprises du coin. Et les estivants sont en attente de monter sur des bateaux de travail d’ici. » L’État, via la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), soutiendrait déjà la démarche à hauteur 40 %. Reste à convaincre la Région et le Département.
Restauration ou cimetière
À moins que le langoustier ne soit emmené un peu plus en amont de la ria, jusqu’à Pors-an-Eostig et son cimetière de bateaux ? « Je ne voudrais pas envisager cela, oppose l’élu. Notre-Dame-de-Rocamadour est le dernier témoin de la pêche sur le banc d’Arguin et la mémoire de notre ville. Il faut avoir une réflexion poussée et mesurer les enjeux de la décision qui sera prise. »Reste à savoir si le vieux Roca saura de la même façon toucher le cœur des penn sardin.
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