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Bugaled-Breizh. Les familles jettent l’éponge - Bretagne


Au départ de la procédure anglaise, les parties-civiles espéraient qu’elle soit l’occasion de faire la lumière sur le rôle éventuel du sous-marin britannique Le Turbulent dans le naufrage du Bugaled-Breizh le 15 janvier 2004.
Au départ de la procédure anglaise, les parties-civiles espéraient qu’elle soit l’occasion de faire la lumière sur le rôle éventuel du sous-marin britannique Le Turbulent dans le naufrage du Bugaled-Breizh le 15 janvier 2004.

Le dossier judiciaire sur le naufrage du Bugaled-Breizh est toujours ouvert en Grande-Bretagne. Mais les enfants de l’un des marins disparus n’y croient plus et abandonnent la procédure.

Les familles des victimes du Bugaled-Breizh ne croient plus en la procédure judiciaire entamée outre-Manche sur le naufrage inexpliqué du chalutier survenu au large de l’Angleterre en 2004. Elles comptent se retirer du dossier, a-t-on appris auprès de l’avocat des enfants de l’un des cinq marins du Bugaled.
« La Royal Navy a obtenu, tout en disant qu’elle n’y était pour rien, que l’étendue des pouvoirs des juges de Truro (au Royaume-Uni, NDLR) soit infiniment diminuée », a expliqué Me Dominique Tricaud, l’avocat de Thierry Lemétayer, le fils du mécanicien disparu en mer avec les autres membres de l’équipage.

Le dernier espoir

« La décision que nous pouvons attendre du juge de Truro est sans grand intérêt, c’est la raison pour laquelle nous allons lâcher la procédure anglaise », a poursuivi l’avocat. Une procédure qui avait été lancée car deux corps de marins avaient été repêchés par les Anglais.
Ce recours à la justice d’Outre-Manche représentait le dernier espoir pour les familles de connaître la vérité sur le naufrage du chalutier de Loctudy (29). En France, la Cour de cassation avait confirmé en juin 2016 le non-lieu qui avait clôturé l’enquête.
Depuis, le parquet général a écrit aux parties-civiles pour leur indiquer que la destruction des scellés et la démolition de l’épave du Bugaled-Breizh pourraient intervenir rapidement.
De son côté, en avril 2017, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait rejeté une requête déposée par Me Tricaud tendant à obtenir la récusation « pour manque d’impartialité » de Jean-Louis Lesaint, le président de la cour d’appel de Rennes en 2015. L’avocat estimait que ce magistrat avait déjà eu accès au dossier en 2013 lorsqu’il avait jugé que la chambre de l’instruction n’avait pas à se prononcer sur cet appel. Et que juridiquement, il ne pouvait se prononcer à nouveau sur le dossier : une argumentation qui avait été balayée par la CEDH qui devait détruire le dossier Bugaled dans l’année suivant sa décision.



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