En Islande, le harponnage d’un mystérieux cétacé fait polémique


Il pourrait s’agir d’une espèce hybride issue d’un croisement entre une baleine bleue et un rorqual commun, un phénomène rare.
L’animal possède ainsi « un large côté dorsal avec une petite nageoire comme les rorquals communs » mais « sa taille et ses marques sur la peau sur les côtés sont en revanche proches de la baleine bleue », selon un spécialiste des cétacés.
L’animal possède ainsi « un large côté dorsal avec une petite nageoire comme les rorquals communs » mais « sa taille et ses marques sur la peau sur les côtés sont en revanche proches de la baleine bleue », selon un spécialiste des cétacés. ROBERT READ / AFP

Baleine bleue, rorqual commun, ou hybride ? La polémique enfle en Islande à la suite des accusations d’une association de défense des animaux, laquelle affirme qu’une baleine bleue aurait été harponnée, une première depuis cinquante ans.

« Les bénévoles de Sea Shepherd qui surveillent la station baleinière Hvalur hf, à Hvalfjördur, en Islande, ont documenté l’abattage d’une baleine bleue, une espèce menacée, dans la nuit du 7 juillet », a fait savoir l’association internationale dans un communiqué. La baleine bleue est en effet une espèce protégée depuis 1966 et sa chasse est interdite par la Commission baleinière internationale.
Pourtant, de nombreux experts en Islande mettent en doute les affirmations portées par Sea Shepherd. Selon les spécialistes, l’animal harponné présente des caractéristiques semblables à la baleine bleue… et au rorqual commun, deuxième plus grand animal vivant sur la planète derrière la baleine bleue. Or l’unique entreprise islandaise de chasse au rorqual commun, Hvalur hf, a été autorisée en avril à reprendre la mer.

Une espèce hybride ?

L’animal possède ainsi « un large côté dorsal avec une petite nageoire comme les rorquals communs, ce qui peut expliquer la raison pour laquelle il a été tué en tant que tel », a indiqué Gisli Vikingsson, biologiste marin et spécialiste des baleines à l’Institut de recherche marine et d’eau douce. « Sa taille et ses marques sur la peau sur les côtés sont en revanche proches de la baleine bleue », a-t-il ajouté.
Lire aussi :   Chasse à la baleine : la Norvège augmente ses quotas pour relancer l’activité
« Nous l’avons harponné en pensant que c’était un rorqual commun, s’est défendu Hvalur hf, par la voix de Kristjan Loftsson, son PDG interrogé par l’AFP. Nous voyons des baleines bleues en mer tout le temps sans jamais y toucher car nous les identifions grâce au souffle émis par leur évent. » En effet, le souffle est plus important chez les baleines bleues que chez les autres espèces de baleines.
Selon Gisli Vikingsson, il pourrait s’agir d’une espèce hybride issue d’un croisement entre la baleine bleue et du rorqual commun, un phénomène rare. Depuis 1987, cinq animaux de ce type ont été observés dans les fonds marins islandais, selon M. Loftsson. Ils souffrent tous d’infertilité.
l’unique entreprise islandaise de chasse au rorqual commun, Hvalur hf, a été autorisée en avril à reprendre la mer.
l’unique entreprise islandaise de chasse au rorqual commun, Hvalur hf, a été autorisée en avril à reprendre la mer. ROBERT READ / AFP

« Activité imprécise et imparfaite »

D’ici à la fin du mois de juillet, les premiers résultats d’analyses devraient être connus – mais pourraient ne pas être suffisants. Un test ADN, initialement programmé pour cet automne, va également être rapidement pratiqué face aux débats que suscite la prise.
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« Cela montre à quel point cette activité est imprécise et imparfaite et qu’il n’y a absolument aucun besoin de la poursuivre », a déclaré pour sa part Sigursteinn Masson, responsable de l’antenne islandaise du Fonds international pour la protection des animaux. « Les hybrides sont d’une rareté encore plus importante que les baleines bleues qui sont pourtant elles-mêmes listées comme espèce en danger », a-t-il ajouté, appelant à l’arrêt immédiat de la chasse au rorqual commun.
Aucune loi ne régit la chasse à la baleine hybride. En revanche, son commerce est encadré par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

Modélisme. Des bateaux sur la mare de Bray


Dimanche 10 juin, les membres du club Eure Modélisme Naval (EMN) sont venus exposer leurs bateaux et les faire naviguer sur la Grand'Mare de Bray.


Les bateaux ont navigué sur la mare. Des passionnés ont amené leurs jolis spécimens. L'équipe d'airsoft StormTroop'Eure (STE) est venue présenter sa discipline et ses armes factices.
Des passionnés ont amené leurs jolis bateaux. (©Le Courrier de l’Eure)
Chalutiers, bateaux à voiles, bateau de pompiers, bateaux de vitesse pour initier les enfants… On trouvait différents types de bateaux, et des propriétaires qui les chouchoutent. Il faut dire que, bien souvent, ils leur ont consacré du temps. Un bateau, c’est un projet dont la première étape consiste à trouver les plans. « Plus on a d’informations, mieux c’est », explique Gérard Béalet, président de l’EMN.
Ensuite, on achète le bois, la colle et les autres matières premières, et on se lance dans la fabrication. Un travail minutieux. « Toutes les lattes sont usinées une par une », précise cet autre modéliste en montrant la coque du bateau qu’il a construit.

Pellicules photo

Les modélistes ont le sens du détail et font preuve d’ingéniosité. En témoignent les deux lances à eau du bateau de pompiers qui projettent l’eau puisée dans la mare, les systèmes de haut-parleurs qui imitent le son des moteurs, ou les vitres des cabines. « Je récupère des pellicules photo pour réaliser des vitres, mais avec le numérique, j’ai du mal à en trouver », explique Gérard Béalet.

Remorqueur américain

Parmi les bateaux présentés, certains témoignent de l’histoire de la navigation. « Celui-ci suit le plan d’un bateau qui a participé à des concours dans les années 1940 », explique un modéliste. « Ce remorqueur américain a été réalisé d’après les plans de la marine américaine », explique un autre passionné. De temps en temps, les modélistes apportent quelques modifications : « Ici, on a ajouté un radar qui n’existait pas à l’époque. »
Avant le curage de la mare et les travaux, une telle manifestation n’aurait pas été possible. « Il y avait des trous, les murs s’écroulaient. C’était dangereux », nous rappelle Martial Durin, adjoint au maire de Bray. Cette manifestation est aussi le fruit d’une bonne entente avec les pêcheurs. « Les pêcheurs ont décalé un lâcher. On arrive à se partager la mare », se réjouit Martial Durin.

Présentation de l’airsoft

À quelques pas du stand d’EMN, l’équipe d’airsoft StormTroop’Eure (STE) est venue présenter sa discipline et ses armes factices. Cette équipe d’airsoft organise des parties sur un terrain d’un peu plus de deux hectares à Grosley-sur-Risle. Ne vous fiez pas aux mitraillettes, grenades et autres pistolets exposés, les membres de StormTroop’Eure sont pacifistes. Respect et fair-play sont d’ailleurs à la base de leur discipline.
L’airsoft oppose des équipes qui s’affrontent pour remplir les objectifs d’un scénario prédéfini. Pour ces simulations de combats, les joueurs utilisent des répliques d’armes qui propulsent des billes de plastique. « C’est comme un jeu de rôles, mais en vrai », explique un joueur. À ce détail près, bien sûr, que les armes ne sont pas chargées avec de vraies munitions. Limitée à 2 joules, la puissance n’est d’ailleurs pas si élevée. Et les organisateurs ne plaisantent pas avec les règles de sécurité.

Modélisme et astronomie sur les bords du lac


Les voiliers dessineront leurs parcours à la surface du Lac Saint-Caprais./ DDM
Les voiliers dessineront leurs parcours à la surface du Lac Saint-Caprais./ DDM
Comme chaque année, les associations de maquettistes et d'astronomes amateurs se retrouvent sur les bords du Lac Saint-Caprais pour une journée d'animations gratuites, placée sous le signe d'une double thématique. Rendez-vous le samedi 7 et dimanche 8 juillet sur les bords du plan d'eau.
Qui n'a jamais rêvé de piloter un hors-bord ou un voilier ? Ou encore de visiter des planètes ? Les doux rêveurs qui uniront leurs efforts ce week-end proposent de toucher du doigt le temps de quelques heures ces songes de gosse. L'Amicale des Maquettistes Unionais (AMU) et Neptunion organisent chaque année conjointement une journée d'animation au tout début du mois de juillet. Des instruments d'astronomie spécifiques seront de sortie dès 14h ce samedi pour des ateliers d'observation solaire et d'imagerie. Après le coucher du soleil, ces ateliers se prolongeront mais en changeant donc de thématique et en tournant les télescopes vers les planètes observables. Ces astronomes amateurs dispenseront également des conseils pratiques au sujet de leur passion. Puis le dimanche matin, à partir de 10h, on reprend les mêmes ingrédients auxquels on ajoute un atelier d'observation lunaire de jour.
Les bénévoles de l'AMU, quant à eux, prendront place sur les rives du lac à partir de 16h. Ils proposeront à tous les curieux de s'essayer à la navigation de modèles réduits. Ces maquettes radiocommandées s'éclaireront une fois la nuit tombée pour prolonger le plaisir dans l'obscurité. Au lever du jour, les mêmes ateliers seront proposés entre 10h et 17h durant toute la journée du dimanche.
Pour obtenir plus d'information sur les deux associations, consultez leurs sites internet : www.amu31.com et www.neptunion31.com
 

Piet et Staf, les sauveurs du voilier de Jacques Brel, rêvent des Marquises !


 
Cécile Baquey
Jacques Brel est sans conteste l’un des ambassadeurs les plus connus de la Polynésie française et en particulier de l'archipel des Marquises situé à environ 1400 km au nord de Tahiti. Le chanteur s’est éteint il y a 40 ans le 9 octobre 1978.
Piet et Staf Wittevrongel, deux Belges à la retraite, se sont lancé un pari fou : retaper l'Askoy II, le voilier qui a mené Jacques Brel aux Marquises.
Maquette de l'Askoy II © CB

Deux géants belges

C’est dans un hangar de Zeebruges, le port de Bruges en Belgique, que Piet et Staf, les deux frères Wiettevrongel, passent le plus clair de leur temps. Ces deux géants de 70 et 78 ans mesurant respectivement 2 mètres et 2 mètres 5 se sont lancés dans une aventure folle : retaper l’Askoy II. Cet immense voilier a mené Jacques Brel aux îles Marquises.
Jacques Brel aux Marquises © NC la 1ère

La voilerie Wittevrongel

Tout a commencé par une rencontre. En 1974, Jacques Brel entre dans la boutique familiale des Wittevrongel. Le chanteur incognito vient commander des voiles. Staf Wittevrongel qui dirigeait l’entreprise s’en souvient comme si c’était hier : "Au début, je ne le prenais pas au sérieux. D’ailleurs je ne l’avais pas reconnu. Il me disait : "je veux faire un tour du monde avec l’Askoy II".
En mon for intérieur, je pensais, il est fou, ce bateau est trop lourd pour lui.

"Et puis, il s’est présenté. Il m’a dit : je suis celui que tous les Flamands veulent tuer (NDLR les relations de Jacques Brel qui chantait en Français avec la Flandre dont il était originaire étaient complexes). Nous avons fait affaire", conclut Staf Wittevrongel.
Portrait de Jacques Brel devant un hangar à Zeebruges © CB

Un chemin de croix

Staf reste toujours étonné et admiratif du parcours de Jacques Brel en mer. "Comment cet homme malade et sa compagne Maddly Bamy qui est si fine et pas très grande ont pu mener à deux l’Askoy II jusqu’aux Marquises ?" se demande-t-il.
Cette croisière a dû être un chemin de croix

Staf Wittevrongel précise que le bateau mesure 19 mètres de long sur 5 mètres de large pour un poids de 42 tonnes.
 
Jacques Brel aux Marquises © DR

Vente du bateau

Une fois arrivé aux Marquises, Jacques Brel épuisé par sa traversée en mer et ses graves problèmes de santé cherche à vendre son bateau. C’est un jeune couple d’Américains, un peu hippies qui en font l’acquisition en 1976 pour une somme symbolique. Le voilier est ensuite revendu à un marin "trader" en poisson.
 
Carte postale des Marquises envoyée par Jacques Brel aux Wittevrongel © DR
Carte postale envoyée par Jacques Brel © CB
Sauvetage de l'Askoy II en Nouvelle-Zélande © Save Askoy II

Une plage en Nouvelle-Zélande

Par la suite, un aventurier, trafiquant de drogue récupère le voilier. Il se fait "pincer" avec 10 tonnes de cannabis. L'Askoy II est arraisonné puis abandonné aux Fidji où il commence à dépérir. Un journaliste neo-zélandais Lindsay Wright décide alors de racheter l’Askoy II aux enchères. Il prend la mer vers son pays, mais se fait surprendre par une tempête. Le voilier finit échoué sur une plage du nord de la Nouvelle-Zélande.
 

Reconnaissance

Pendant de longues années, l’Askoy II s’ensable, oublié de tous. Grâce à une exposition organisée à Bruxelles à l’occasion des 25 ans de la mort de Jacques Brel, les frères Wittevrongel apprennent que le voilier est ainsi abandonné. En 2005, ils partent en reconnaissance pour voir s’il est possible de rapatrier l’épave.
Blankenberge (Belgique) dont les frères Wittevrongel sont originaires © CB

Retour en Belgique

A force d’obstination, Piet et Staf parviennent à faire désensabler l’épave. Grâce à un armateur, le voilier est embarqué gratuitement sur un porte-conteneur. Il arrive à Ostende dans le nord de la Belgique en 2008. Après de nombreuses péripéties, le bateau atterrit à Zeebruges dans un hangar. C’est là qu’en ce moment un menuisier de 81 ans Michel Vandeputte travaille chaque matin pour aménager l’intérieur du voilier.
Michel Vandeputte, menuisier restaure l'Askoy II dans un hangar de Zeebruges © EMMANUEL DUNAND / AFP
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Hiva Oa où repose la dépouille de Jacques Brel © AFP/ ANTOINE LORGNIER / ONLY FRANCE

Inconditionnel fan

Après ces longues années à reconstruire l'Askoy II, Piet et Staf rêvent de voyage. Ils aimeraient pouvoir loger à bord un équipage de dix personnes, de préférence des jeunes en difficulté d’insertion, "mais on n’est pas contre les bourgeois", lance Piet Wittevrongel en souvenir d’une chanson de Jacques Brel dont il demeure un inconditionnel fan.
 
Piet Wittevrongel © CB


Le rêve ultime

"Mon rêve ultime, c’est d’aller aux Marquises à bord de l’Askoy II, comme Jacques Brel", confie Piet Wittevrongel.  D’ici deux ans, le voilier devrait être prêt, ajoute Staf. Mais avant la mise à l’eau, les deux frères veulent sortir le bateau du hangar de Zeebruges le 9 octobre 2018 pour célébrer, à leur manière, les 40 ans de la mort du célèbre chanteur.
 


 

Le plus grand voilier de luxe au monde ancré dans les eaux catalanes


 
Le Maltese Falcon, le plus grand voilier de luxe au monde, est ancré au large de Port-Vendres depuis ce lundi midi.
Un bateau à la silhouette futuriste dans les eaux catalanes. Depuis ce lundi midi, le Maltese Falcon flotte paisiblement au large de Port-Vendres. De loin, pas facile de deviner que ce bateau à l'allure peu commune est en fait le plus grand voilier de luxe au monde.

88 mètres de longueur pour 12 mètres de large. Construit en 2006 pour le milliardaire américain Tom Perkins, ce yatch-voilier est sans conteste le plus évolué techniquement. Ses trois mâts, qui mesurent 60 mètres de hauteur, sont rotatifs et permettent à la structure de s'adapter à tous les types de vent.

380 000 € la semaine

Car pour naviguer avec ce bateau, le constructeur n'a pas réduit la voilure, bien au contraire. Les voiles, qui sont stockées à l'intérieur de chaque mât, atteignent la surface impressionnante de 2400 m². Une fois qu'elles sont sorties, le voilier de luxe peut atteindre une vitesse de croisière de 21 noeuds. Les 12 passagers à bord peuvent alors profiter du yacht, tandis qu'une équipe minimale de 18 personnes est nécessaire pour s'occuper du bateau.
Depuis ce lundi au large de Port-Vendres donc, le voilier de luxe aura traversé la Méditerranée en quelques jours. Son dernier port d'attache est situé en Sardaigne. Les eaux catalanes accueillent encore une fois de plus un géant des mers. Il y a près de deux semaines, le super-yatch Romea faisait lui aussi escale à Port-Vendres. Alors qu'il fallait débourser 875 000 euros pour une semaine à bord du super-yatch, quelques jours de vacances à bord du Maltese Falcon ne vous coûteront que... 380 000 euros.

un chalutier et un voilier se percutent au large de Port-en-Bessin



Samedi 7 juillet 2018, un voilier et un chalutier sont entrés en collision au large de Port-en-Bessin (Calvados). Plus de peur que de mal pour les deux navires.
Il est deux heures du matin samedi 7 juillet 2018 quand le voilier "Pickwick", long de 8,50 m et battant pavillon français, est entré en collision avec le chalutier "Hirondelle des mers" de 12,50 m de long, et battant lui aussi pavillon français.

Le skipper sain et sauf

La collision s'est produite au large de Port-en-Bessin (Calvados) à 7 milles marins (13 km). Trois personnes se trouvaient à bord du chalutier, tandis que le skipper du voilier voyageait seul. C'est ce dernier qui a averti le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) Jobourg.
Affirmant qu'il n'est pas blessé, il ne constate pas non plus de voie d'eau sur son navire. Il informe alors le CROSS Jobourg qu'il n'a pas besoin d'assistance et qu'il reprend sa route vers le Havre. Un suivi est quand même engagé par le CROSS Jobourg jusqu'à son arrivée prévue.

Le préfet maritime appelle à la plus grande prudence

La Manche et la mer du Nord font partie des zones les plus fréquentées du monde en concentrant 25 % du trafic maritime. Le préfet maritime appelle donc à la plus grande vigilance. Notamment pour les usagers des loisirs nautiques.

Concarneau. Les Vielles coques retrouvent un nouveau souffle


 
Les vieux gréements étaient plus nombreux cette année à parader dans la baie de Concarneau samedi. La Biche, Le Marche Avec, le Rigolo et les autres ont enflammé de leur voile colorée l’arrière-port.
Il y avait comme un brin de nostalgie à voir les voiles ocre ou couleur cachou des misainiers et autres Vielles coques paradant samedi dans la baie de Concarneau. Presque comme si d’un coup, on était revenu une centaine d’années en arrière. Partie sous les coups des 10 h, dans une pétole à peine brisée par quelques souffles d’air, la trentaine de vieux gréement aura donné le spectacle pour un public plutôt clairsemé. Positionnés aux endroits stratégiques, de la pointe du môle à la place Duquesne rive gauche, les amateurs avertis se seront régalés de voir les vielles coques, les unes après les autres, embouquer le chenal.
Preuve sans doute d’un renouveau, les vieux gréements étaient bien plus nombreux que l’an passé. De la Biche de Groix, au Marche Avec, du Rigolo de Doélan à la Reine des Flots, du Boreale à la Volonté, la yole de Bantry douarneniste.
« Ces dernières années, c’est vrai, la manifestation était plus réduite, explique François Mével de l’association Les Amis du Marche Avec, qui organise conjointement les Vielles coques avec l’association La Misaine. Si ce rassemblement, créé en 1975, est la plus ancienne rencontre de vieux bateaux en France, au fil des années, avec les nombreuses fêtes maritimes, les bateaux avaient leur agenda complet. Et puis, pour cause de risque financier, la manifestation avait volontairement été réservée aux seuls équipages. »
Les deux associations qui ont repris le flambeau il y a quatre ans, veulent aujourd’hui lui redonner son lustre d’antan. Et fidéliser la venue des bateaux, avec l’espoir d’accueillir pour les prochaines éditions « les vieux gréements de la Marine nationale, de la Belle Poule à l’Étoile en passant par Le Mutin ».
Pour dynamiser le rendez-vous, deux parades avaient été prévues dans la baie, le matin et l’après-midi. Le soir, alors que résonnaient les chants de marins de Claude Michel et les Gabiers du Passage, les 150 membres d’équipages se préparaient à partager leur sardinade avec le public pour qui 170 couverts avaient été rajoutés. Une dégustation privilégiée devant la Ville-Close et les vieux gréements amarrés aux pontons de l’arrière-port. Les Vieilles coques s’ouvrent enfin. Et veulent le faire savoir.

Ce bateau s'amarre tout seul


lexpress.fr

A la manière d'un véhicule autonome, le bateau se gare tout seul
A la manière d'un véhicule autonome, le bateau se gare tout seul
Crédits : Volvo

A l'image des derniers SUV, les yachts bénéficieront bientôt d'une option de stationnement automatique.

On connaissait les voitures qui se garent toutes seules. Voici venir les bateaux qui rentrent au port de manière automatique ! Volvo Penta, une filiale du constructeur automobile suédois Volvo, développe un système qui permet à un yatch de taille modeste de s'amarrer tout seul dans un port de plaisance, même dans un espace étroit. Le but de cette technologie ? Réduire le stress de l'équipage. "L'amarrage peut être extrêmement angoissant", confirme un expert de Volvo Penta. Lors de cette opération, de nombreux pilotes redoutent d'abîmer leur navire ou celui des voisins.
 
Le système de parking automatique ne sera pas commercialisé avant 2020. "C'est encore un prototype. La précision est bonne mais nous avons des réglages à affiner", explique Anders Thorin, product manager chez Volvo Penta. La vitesse à laquelle le bateau se gare, par exemple, est encore un peu lente, comme on peut l'observer sur la vidéo de démonstration réalisée dans le port de Göteborg en Suède. Cependant, le concept fonctionne. Le capitaine peut lâcher les commandes et laisser le navire faire sa marche arrière tout seul.
Sur sa tablette, le pilote surveille la manoeuvre de recul
Sur sa tablette, le pilote surveille la manoeuvre de recul
Crédits : Volvo
La technologie développée par Volvo Penta utilise le GPS pour définir une "zone de capture", qui servira de point de départ pour les manoeuvres. Celle-ci se situe à quelques mètres des pontons. Une fois le bateau entré dans cette zone, le capitaine active le système d'amarrage automatique.
 
Les capteurs guident alors le navire jusqu'à ce qu'il soit proprement garé. "Nous avons un capteur dans le bateau et quatre capteurs sur les pontons qui communiquent entre eux en permanence", précise Anders Thorin. Bien sûr, cette assistance technologique ne fonctionne pas par tous les temps. Il y a une limite au delà de laquelle le vent ou le courant deviennent trop dangereux. Le capitaine est alors alerté par le système qui lui suggère de trouver un autre point d'attache.
Sur terre, des capteurs aident le bateau à s'aligner parfaitement
Sur terre, des capteurs aident le bateau à s'aligner parfaitement
Crédits : Volvo
"Pour des raisons de sécurité, le capitaine peut reprendre la main sur les opérations à tout moment", ajoute Anders Thorin. Les premiers tests ont été réalisés sur un bateau de 20 mètres de long. Mais le système est facilement transposable à des yatchs de 33 mètres, explique l'expert. Vu l'encombrement des ports et l'engouement pour les bateaux de croisière, Volvo Penta n'aura sans doute aucun mal à pêcher quelques clients.

Tombé d'un paquebot, il survit 22 heures en mer



Le membre d’équipage était donné pour mort, après être tombé à la mer d’un bateau de croisière, au large de Cuba. Il a eu beaucoup de chance : 22 heures plus tard, l’équipage d’un autre bateau l’a retrouvé, sans bouée, à des dizaines de milles nautiques de la zone où il était recherché.
Plus personne ne pensait revoir un jour ce membre d’équipage, il est pourtant sain et sauf. Embarqué à bord d’un des plus grands bateaux de croisière du monde, le Norwegian Getaway, à environ 50 km au nord des côtes cubaines, un Philippin de 33 ans était donné pour mort, noyé. 22 heures plus tard, il est hors de danger.
Pour une raison encore inconnue, il est passé par-dessus bord, vers 15 h 30, ce samedi, ainsi que l’ont rapporté les garde-côtes américains à l’agence de presse Associated Press. Dix minutes plus tard, les sauveteurs se lancent à sa recherche, dans les eaux du Golfe du Mexique, entre la Floride et Cuba. Après avoir passé des heures à tenter de le localiser, ratissant une zone de plus de 4 000 km² avec une vedette et deux avions, jusque tard dans la nuit, les garde-côtes mettent fin aux recherches.
Les condoléances envoyées
Le Norwegian Getaway, en pleine croisière, fait demi-tour en pleine mer, comme le rapporte un des passagers, Eddy Lowinger, à la chaîne de télévision CBS Miami : « Les membres d’équipage utilisaient des jumelles, pour tenter de le retrouver dans l’océan. »
Selon la presse locale, l’armateur du bateau, la compagnie Norwegian Cruise Lines, a finalement envoyé ses condoléances à la famille du Philippin tombé à la mer. L’histoire semblait devoir se terminer ainsi… jusqu’à ce qu’un petit miracle arrive.
Hors de danger
C’est un steward de l’énorme bateau de croisière Carnival Glory qui a repéré l’homme tombé à la mer. (Photo : JuanPDP/CC)
En croisière caribéenne d’une semaine, dans la même zone, le bateau Carnival Glory a finalement retrouvé l’homme, sain et sauf. Il avait dérivé, et se trouvait à 28 milles nautiques (environ 50 kilomètres) de la zone où il était recherché. Un stewart de cabine l’a repéré au loin, dimanche vers 13 h 30, tandis qu’il agitait les bras.
Récupéré grâce à un canot de sauvetage, l’homme de 33 ans est désormais dans un état stable. Il est hors de danger. Selon Ann-Mary Matthews, porte-parole de la société Carnival Cruise Line, le Philippin n’avait pas de bouée lorsqu’il a été repêché : « On ne peut que supposer qu’il a surnagé pendant tout ce temps. »
C’est ce canot de sauvetage qui a repêché l’homme à la mer (que l’on distingue à peine sur cette photo, juste devant la proue du canot), ce dimanche. (Photo : Laura Morgan/Shawn Kyzer/via Reuters)
Une enquête est en cours pour déterminer les conditions dans lesquelles il est tombé à l’eau. Le matelot philippin sera débarqué à la prochaine escale du Carnival Glory, dans le port de Cozumel, une île du Mexique. Pour Christine Duffy, la présidente de la société Carnival Cruise Line, « c’est tout simplement un miracle ».

Un deuxième bateau d'une ONG bloqué à Malte


europe1.fr

Un deuxième bateau d'une ONG bloqué à Malte
Le Sea-Watch dénonce une "campagne politique" qui empêche le sauvetage de migrants. (image d'illustration)@ Karpov / SOS MEDITERRANEE / AFP

D'après l'ONG Sea-Watch, les autorités maltaises empêchent leur bateau humanitaire de repartir du port de Malte "sans aucune raison légale". 

Un second bateau humanitaire d'une ONG venant en aide aux migrants en Méditerranée a été bloqué dans le port de Malte, a annoncé lundi l'association allemande Sea-Watch, qui a affrété ce bateau. Le Sea Watch 3, qui voulait reprendre la mer lundi, a été "bloqué à Malte sans aucune raison légale fournie par les autorités", a affirmé l'ONG. Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir confirmation de la part des autorités maltaises.
Le Lifeline accusé. Mais ces dernières avaient déjà ordonné la mise sous séquestre du Lifeline, navire humanitaire affrété par l'ONG allemande du même nom, arrivé à Malte la semaine dernière avec 233 migrants à son bord et depuis bloqué à quai. Son capitaine, Claus-Peter Reisch, a été entendu lundi par un tribunal maltais qui l'accuse de commander un navire non régulièrement immatriculé. Il s'est défendu de ces accusations, affirmant que le bateau naviguait en toute régularité sous pavillon néerlandais, ce que les autorités néerlandaises ont contesté. Une autre audience aura lieu la semaine prochaine. Lifeline a été accusé par les autorités maltaises, italiennes et Emmanuel Macron d'avoir enfreint les règles internationales en refusant par exemple d'avoir obéi aux ordres des garde-côtes libyens lors d'une opération de sauvetage. "Cette affaire n'a rien à voir avec le trafic d'êtres humains. Nous sommes ici uniquement pour vérifier l'immatriculation du bateau", a indiqué lors de l'audience un inspecteur de police maltais Mario Haber.
"Campagne politique" ? L'ONG Sea-Watch a jugé de son côté être victime d'une "campagne politique" visant à mettre un terme au sauvetage des migrants par les ONG en Méditerranée. "Pendant que les bateaux humanitaires restent à quai, les jours derniers ont été parmi les plus meurtriers cette année", a-t-elle affirmé sur son site. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué qu'au moins 163 migrants avaient péri ou ont été portés disparus après le naufrage de leurs embarcations de fortune vendredi et dimanche au large de la Libye. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces deux naufrages portent à plus de 1.000 le nombre de morts en mer depuis le début de l'année.

Toyota accompagne Energy Observer, le bateau autonome en énergie


 
toyota energy observer

Le constructeur japonais Toyota veut se positionner en tant que pionner dans la quête aux alternatives aux carburants fossiles et le prouve en renforçant son partenariat avec Energy Observer, le premier bateau autonome en énergie au monde. En 2017, deux Bretons, Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, ont lancé Energy Observer. Il s'agit du premier bateau autonome en énergie au monde. Propulsé à l'hydrogène et aux énergies renouvelables, le maxi-catamaran (il mesure 30,5 mètres de long et 12,80 mètres de large), véritable laboratoire flottant, ne dégage aucune émission de gaz à effet de serre ni de particules fines.
Lancé dans un véritable tour du monde, le bateau doit voguer jusqu'à Tokyo en 2020, là où auront lieu les Jeux olympiques d'été. Tout un symbole pour Toyota.


toyota energy observer

La technologie hydrogène, de la mer à la terre ?

Toyota fêtait l'année dernière les 20 ans de la Prius, qui marquait son entrée sur le marché des véhicules hybrides électriques. Depuis, la firme fait preuve d'efforts et de tests réguliers pour s'imposer comme la principale alternative aux énergies fossiles. Elle veut faire de l'hydrogène le carburant de demain, et ainsi équiper sa flotte d'une énergie sans émissions, alliée à une grande autonomie et à une conduite agréable. Bus, voitures, poids lourds, chariots élévateurs... Toyota voit large, et grand.
L'entente avec Energy Observer est donc toute logique, et le souci commun de la transition énergétique sert aussi bien l'un que l'autre. L'hydrogène procure au navire un réel avantage de poids, estimé à 50 % de son tirant d'eau. Toyota et Energy Observer espèrent donc, à terme, pouvoir faire basculer ce modèle technologique de la mer à la terre.
En attendant, l'Energy Observer fait escale à Venise, sur l'ile de Certosa, du 6 au 15 juillet. Alors si vous passez dans le coin... Il s'agit de la vingt-cinquième escale de l'Odyssée, le nom donné à cette belle aventure, qui a déjà parcouru plus d'une dizaine de pays, et qui naviguera en Europe du Nord en 2019.

Un bateau opposé au blocus israélien à Gaza fait escale en Corse.


C’est ainsi qu’est née « La flottille pour Gaza », un mouvement international de société civile, qui vise à briser le blocus de Gaza. Une initiative renouvelée depuis 10 ans. Ce n’est pas la première fois qu’un bateau opposé au blocus israélien fait escale en Corse. En 2011, le "Dignité" était parti de Calvi, et en 2014, "l’Estelle" a été accueilli à Ajaccio. À chaque fois, avec le soutien de l’association Corsica Palistina.
Cette année, quatre bateaux sont partis du nord de l’Europe. Le "Mairead" et le "Falestine", deux voiliers de neuf mètres accosteront le 8 juillet dans le bassin des pêcheurs d’Ajaccio. Les trois navires quitteront Ajaccio le 8 juillet au soir. Ils devraient arriver à Palerme où ils rejoindront un quatrième bateau, le "Freedom". David Heap, membre de l’équipage, donne plus de détails sur ce périple :
David Heap, membre de l'équipage de l'Al Awda
« On arrive vers la fin d’un long périple qui a commencé en Norvège et en Suède, avec ce bateau et trois autres. Ce bateau est parti de la Norvège fin avril, il a rejoint les autres pendant le mois de mai. Ils ont fait le nord de l’Europe. L’Al Awda a fait la côte Atlantique, la péninsule ibérique, il est rentré en Méditerranée par Gibraltar. Il est passé par Cagliari, là il est à Ajaccio, il va continuer à Naples et à Palerme. À Palerme seront réunis les quatre bateaux pour se diriger vers Gaza le 19 juillet. On sera dans les eaux palestiniennes, et on espère à Gaza pour la fin du mois, c’est-à-dire le 29 ou le 30 juillet.
L’équipage est composé de membres de différents pays, de différents points de vue, qui sont unis par la cause palestinienne. La représentante de la flottille à bord est une israélienne résidente en Espagne. On a des Canadiens, des Norvégiens et des Suédois, des gens de Malaisie, d’Espagne, de France… »

Belle-Ile. Un plaisancier, en détresse respiratoire, est décédé sur son bateau


Un plaisancier, en état de détresse respiratoire, est décédé sur son bateau, samedi soir, au sud de Belle-Ile (56), malgré l’intervention des secours. Le CROSS Etel a été alerté à 20 h 19 et a diffusé immédiatement un message « Mayday Relay ». Des moyens nautiques et terrestres des pompiers et l’hélicoptère Dragon 56 de la Sécurité Civile ont été engagés en direction du voilier de 9 mètres, qui se trouvait au mouillage dans l’anse de Kérel, avec deux personnes à son bord. L’équipe médicale, arrivée rapidement sur zone, n’a pas pu réanimer la victime, dont le décès a été constaté, peu après 21 h.


Il tombe de son bateau et regagne la terre ferme à la nage


 Les secours l'ont cherché pendant près de deux heures...
Un homme de 21 ans est tombé de son bateau​ au large de la presqu’île de Rhuys (
Morbihan), jeudi matin. Légèrement blessé, il aurait regagné la terre ferme à la nage alors que les secours étaient partis à sa recherche,
rapporte Ouest-France.
C’est la découverte de son semi-rigide abandonné à l’entrée du port du Crouesty qui a sonné l’alerte. L’engin flottait mais sans personne à bord. Les enquêteurs ont pu constater que le moteur était encore chaud et ont lancé les recherches. Pendant deux heures, les secouristes ont tenté de retrouver l’occupant. En vain.
Il avait emprunté le bateau de son père
Et pour cause. L’homme avait simplement regagné le rivage à la nage et s’était rendu chez un médecin. Il a été transféré à l’hôpital. Agé de 21 ans, il avait emprunté le bateau de son père et aurait a priori heurté les rochers ou une bouée.

Lourd bilan humain après le naufrage d'un bateau de plongée en Thaïlande


 

Les corps de 37 personnes mortes dans le naufrage d'un bateau transportant des touristes, majoritairement Chinois, au large de la station balnéaire de Phuket dans le sud de la Thaïlande, ont été récupérés, ont annoncé vendredi les autorités.

Les corps ont été retrouvés, flottant et portant toujours des gilets de sauvetage, à plusieurs kilomètres de la zone où avait coulé le Phoenix. Le bateau de plongée a été pris dans une tempête jeudi avec des vagues de cinq mètres de haut, en rentrant d'une journée d'excursion au départ de Phuket. "Le bilan des morts est de 37, avec 18 personnes portées disparues", a annoncé un responsable de la marine thaïlandaise, sous couvert d'anonymat.
LIRE AUSSI. Un bateau chavire au large d'une île touristique de Thaïlande, des dizaines de disparus
Une rescapée chinoise retrouvée à plusieurs kilomètres du lieu du naufrage, après avoir passé la nuit dans l'eau, a été hospitalisée à Phuket, a constaté un journaliste de l'AFP. Son état de santé n'était pas connu. Transportant au total 105 passagers, en majorité des touristes chinois, le Phoenix avait été surpris par une vague de cinq mètres après avoir ignoré un avis de tempête en cette saison de mousson où la mer d'Andaman est tumultueuse.
"Le ciel était dégagé quand nous sommes partis, nous n'imaginions pas que le temps pouvait changer si vite", racontait Wu Jun, 28 ans, qui était à l'hôpital au chevet de son épouse Long Hai Ning. Le couple, en lune de miel, était séparé sur le bateau mais a survécu. "Je me suis accroché à la balustrade et me suis hissé par-dessus bord", a-t-il raconté.
Des corps, enveloppés dans des sacs, étaient ramenés à Phuket et transférés à l'hôpital pour y être identifiés.
L'épave se trouve selon la marine thaïlandaise à 40 mètres de profondeur, à quelques kilomètres de l'îlot de Koh He connu pour ses formations coralliennes et prisé des touristes. Outre les plongeurs participant aux opérations de recherches, des hélicoptères passaient vendredi la zone au peigne fin.
Enquête
"Je ne suis pas vraiment sûr de combien pourront survivre", a déclaré aux journalistes, le visage fermé, le gouverneur de Phuket, Noraphat Plodthong. Une cinquantaine de personnes avaient été secourues jeudi, avant que les opérations de secours soient suspendues pour la nuit. Le bilan de ce naufrage en fait l'un des pires dans l'histoire récente de la Thaïlande.
Le numéro deux de la junte thaïlandaise, Prawit Wongsuwon, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les raisons pour lesquelles le bateau a pris la mer malgré l'avis de tempête émis depuis mercredi. Plusieurs bateaux semblent avoir ignoré les avertissements de ne pas emmener les touristes en excursion dans les îles autour de Phuket.
D'autres bateaux se sont trouvés en difficulté jeudi soir dans la même région, mais tous leurs passagers ont pu finalement être secourus, selon le gouverneur. Le Phoenix revenait de Koh Racha, lieu prisé par les amateurs de plongée. Un agent consulaire chinois est arrivé au centre d'opérations de Phuket pour surveiller les opérations de sauvetage.
Phuket attire de nombreux visiteurs étrangers, dont des occidentaux et des touristes chinois qui constituent près d'un tiers des 35 millions de personnes attendues cette année en Thaïlande. L'année dernière, 9,8 millions de touristes chinois se sont rendus dans ce pays et sur les cinq premiers mois de cette année, ils étaient cinq millions.
La Thaïlande est par ailleurs l'objet de l'attention des médias internationaux pour le sauvetage spectaculaire en cours de douze enfants et de leur entraîneur de football piégés depuis 13 jours dans une grotte inondée dans le nord.
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Le Vivier. Mise à l’eau de deux misainiers - Plobannalec-Lesconil


 
Vincent Scuiller (au centre) avec Philippe Geslin et Philippe Henot, les propriétaires de Ngalem et Scrafic.
Vincent Scuiller (au centre) avec Philippe Geslin et Philippe Henot, les propriétaires de Ngalem et Scrafic.
Une foule de curieux étaient réunis sur la cale du port de Lesconil, samedi 30 juin, pour assister à la mise à l’eau de deux misainiers, Ngalem et Scrafic.
Depuis la pose de la quille, en novembre dernier, plus de 1 000 heures de travail ont été nécessaires à Vincent et Marie Scuiller, du chantier naval Le Vivier, pour construire et gréer le Ngalem, un misainier de 5,50 mètres de long pour 2,10 m de large, qui reprend en partie les lignes et caractéristiques du « Sauveur des petits ».
Philippe Geslin, le propriétaire, l’a appelé Ngalem, nom à consonance bretonne mais qui vient de la langue Massai sur les plateaux de Tanzanie et qui signifie coutelas.

L’oiseau qui pique

Scrafic, l’oiseau qui pique, en breton, est un bateau déjà connu de Lesconil. C’est l’un des derniers misainiers construit en 1965, au chantier Le Cœur. Le chantier Le Vivier l’a refait à neuf pour son nouveau propriétaire, Philippe Henot.
Les deux voiliers sont allés rejoindre dans le port la petite flottille de misainiers, pour la plupart construits par le chantier bigouden.

Goélette scientifique « Tara », journal de bord n°8 : terre en vue


 
 Par

#Plastique Pacifique : Le Monde met le cap sur le Great Pacific Garbage Patch, la « soupe » de micro-plastiques du gyre du Pacifique nord. Embarqués sur la goélette scientifique Tara pour un périple de trois semaines entre Honolulu (Hawaï) et Portland (Oregon), notre journaliste Patricia Jolly et le photographe Samuel Bollendorff vous emmènent au coeur de cette mixture mitonnée par l’homme qui rejette chaque année 8 millions de tonnes de plastiques en mer.

Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch.

Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch. Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara. Samuel Bollendorff
Dix septième et dernier jour de mer… Soudainement le sondeur de Tara n’a plus indiqué que quelques centaines, puis quelques dizaines de mètres de profondeur. A la lueur des feux de navigation de la goélette, le bleu profond de l’océan Pacifique a tourné au vert boueux, marque de sa rencontre avec les alluvions de la Columbia River. De puissantes odeurs terriennes nous ont assaillis tandis que la VHF, mutique depuis Honolulu, se remettait à crachoter les messages des gardes-côtes et du bateau-pilote orange dépêché pour nous chaperonner entre les collines boisées d’Astoria (Oregon) qui barraient l’horizon rougeoyant.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch.

Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch. Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara. Samuel Bollendorff
Sur les haubans, le pavillon bleu-blanc-rouge et la Bannière Etoilée flottaient en parfaite symétrie, et ce symbole comptait double. Quelle ironie, en effet, que d’entrer aux Etats-Unis par la mer, au lendemain de l’annonce par le président Donald Trump de la démission de son climato-sceptique ministre de l’environnement, Scott Pruitt, après avoir traqué des jours durant les micro-plastiques qui infestent le Great Pacifique Garbage Patch...

Route vers le port d’Astoria

Comme pour fêter cela, Stéphane Mazevet, astrophysicien de l’Observatoire de Paris et invité du bord, a grillé un cigare en contemplant la terre que nous avions perdue de vue depuis des jours avec l’assurance de l’homme prêt à conquérir une exoplanète. Le photographe Samuel Bollendorff s’est mis à mitrailler le lever du soleil, sujet qui d’ordinaire répugne l’artiste qui sommeille en lui. Le capitaine Yohann Mucherie, lui, a entrepris le nettoyage du pare-brise du poste de pilotage, histoire d’épater le pilote d’Astoria, Steven Ackerman, prêt à sauter sur Tara pour la mener à quai. Obligeamment, le capitaine Ackerman, un John Wayne en veste de quart fluo et jeans repassés, a offert un casquette au maître de notre bord. Puis il s’est appliqué à pointer du doigt tout au long du chenal les meilleurs pubs de sa ville surnommé « la petite San Francisco » pour son relief accidenté. L’on pouvait dés lors gager qu’il y aurait sous peu quelques marins français pour chanter dans le port d’Astoria.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch.

Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch. Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara. Samuel Bollendorff
Dans sa bannette, Maria Luiza Pedrotti, chercheuse en biologie marine du Laboratoire océanographique de Villefranche-sur-mer (Alpes-maritimes), cheffe de mission scientifique sur Tara, et auteure avec son équipe d’une campagne d’échantillonnage hors norme dans la grande poubelle de plastique du Pacifique tournait et se retournait. Les dizaines de mises à l’eau de ses filets collecteurs désormais lavés et remisés, et les 300 et quelques cryo-tubes bourrés de micro-plastiques qui dormaient dans les congélateurs du bateau dans l’attente d’être minutieusement analysés par différents laboratoires -français, américain et monégasque- étaient un motif de satisfaction mais l’avenir proche lui posait question.

Un an d’analyses

« Comment faire comprendre au public que le résultat de notre travail n’est pas instantané et que nous avons besoin d’un an pour mener des analyses minutieuses sur la génomique, la génétique bactérienne, les champignons, les cyano-bactéries, la faune et la flore qui colonisent les plastiques, ou sur leur concentration et leur taille, avant de pouvoir mettre en commun nos résultats pour dresser un état des lieux précis de la pollution dans le Pacifique nord permettant aux décideurs d’adopter des mesures concrètes pour en venir à bout ? », s’interrogeait la scientifique la veille, à l’issue de la présentation de son projet par Skype au ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, à l’occasion d’un comité inter-ministériel de la biodiversité.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch.

Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara.
Traversée du Pacifique Nord de Honolulu - Hawaï à Portland - Oregon à travers le Great Pacifique Garbage Patch. Jour 17 : Terre en vue ! Arrivée à Astoria - Oregon. Jonathan Lancelot va préparer l'arrivée à quai de Tara. Samuel Bollendorff
Nous l’avons laissée avec sa question à bord de Tara, dans le port d’Astoria, pour regagner la France en souhaitant que les consommateurs de produits plastiques comprennent dans l’instant l’urgence d’un changement de comportement sans attendre les résultats des analyses. La goélette qui doit maintenant faire escale à Portland (Oregon) repartira ensuite pour San Diego, afin de poursuivre l’expédition Tara Pacific, un périple entamé il y a deux ans, pour mesurer l’impact du changement climatique sur les récifs coralliens du Pacifique. Il doit s’achever le 27 octobre dans son port d’attache de Lorient.