Concarneau. Les Vielles coques retrouvent un nouveau souffle


 
Les vieux gréements étaient plus nombreux cette année à parader dans la baie de Concarneau samedi. La Biche, Le Marche Avec, le Rigolo et les autres ont enflammé de leur voile colorée l’arrière-port.
Il y avait comme un brin de nostalgie à voir les voiles ocre ou couleur cachou des misainiers et autres Vielles coques paradant samedi dans la baie de Concarneau. Presque comme si d’un coup, on était revenu une centaine d’années en arrière. Partie sous les coups des 10 h, dans une pétole à peine brisée par quelques souffles d’air, la trentaine de vieux gréement aura donné le spectacle pour un public plutôt clairsemé. Positionnés aux endroits stratégiques, de la pointe du môle à la place Duquesne rive gauche, les amateurs avertis se seront régalés de voir les vielles coques, les unes après les autres, embouquer le chenal.
Preuve sans doute d’un renouveau, les vieux gréements étaient bien plus nombreux que l’an passé. De la Biche de Groix, au Marche Avec, du Rigolo de Doélan à la Reine des Flots, du Boreale à la Volonté, la yole de Bantry douarneniste.
« Ces dernières années, c’est vrai, la manifestation était plus réduite, explique François Mével de l’association Les Amis du Marche Avec, qui organise conjointement les Vielles coques avec l’association La Misaine. Si ce rassemblement, créé en 1975, est la plus ancienne rencontre de vieux bateaux en France, au fil des années, avec les nombreuses fêtes maritimes, les bateaux avaient leur agenda complet. Et puis, pour cause de risque financier, la manifestation avait volontairement été réservée aux seuls équipages. »
Les deux associations qui ont repris le flambeau il y a quatre ans, veulent aujourd’hui lui redonner son lustre d’antan. Et fidéliser la venue des bateaux, avec l’espoir d’accueillir pour les prochaines éditions « les vieux gréements de la Marine nationale, de la Belle Poule à l’Étoile en passant par Le Mutin ».
Pour dynamiser le rendez-vous, deux parades avaient été prévues dans la baie, le matin et l’après-midi. Le soir, alors que résonnaient les chants de marins de Claude Michel et les Gabiers du Passage, les 150 membres d’équipages se préparaient à partager leur sardinade avec le public pour qui 170 couverts avaient été rajoutés. Une dégustation privilégiée devant la Ville-Close et les vieux gréements amarrés aux pontons de l’arrière-port. Les Vieilles coques s’ouvrent enfin. Et veulent le faire savoir.

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