Remise à neuf de L’Étoile.



Dans le bassin 19 de l’ancienne base de sous-marins de Brest, une quarantaine de personnes s’activent à la remise à neuf d'une goélette de la Marine nationale, L’Étoile.


Le chantier de L’Étoile a été confié à deux entreprises brestoises.
Par Yvon Jézéquel
Alors qu’un navire scientifique français basé à Brest doit rejoindre un site naval espagnol pour un entretien technique, deux entreprises brestoises se félicitent du choix fait par la Marine nationale de leur confier, pour une période de quatre ans, l’entretien de ses dix bateaux en bois, soit un marché global de quatre millions d’euros.
Basés à Brest, ces vieux gréements participent à la formation des officiers et élèves des écoles de la Marine nationale. Ces Mutin, Grande Hermine, Belle Poule et Étoile font partie du décor brestois en Penfeld.
Cette dernière goélette, construite en 1932, fait donc aujourd’hui l’objet d’un arrêt technique majeur (ATM) dans l’une des alvéoles de l’ancienne base des sous-marins. Après appel d’offres, le Chantier du Guip et le groupe Navtis ont obtenu ce marché mené sous l’égide du Service de soutien à la flotte.

Bois français

Les deux entreprises brestoises ont déjà œuvré ensemble à la remise à neuf de La Belle Poule. « De nouveau, les compétences locales sont mises à contribution sur ce chantier », expliquent de concert Yann Mauffret et Bruno Pivain, les deux dirigeants.
Les travaux de charpenterie de marine confiés au Guip sont importants. Des bordés sont remplacés. Pour cela, il a fallu construire une étuve spéciale sur place afin de cintrer des pièces de chêne de 11 mètres de long. Des bois français de plus en plus difficile à trouver car la concurrence est rude avec les tonneliers !
Après expertise de la coque, il a aussi été décidé de remplacer une centaine de membrures et leurs jambettes. Le safran et ses ferrures, un mât de hune et l’isolation phonique de la salle des machines font aussi partie du cahier des charges. De son côté, le groupe Navtis s’occupe de ce qui relève de la tuyauterie, de l’électricité et de la motorisation.

« Du sur-mesure »

À quoi s’ajoutent la réfection de l’appareil de barre, du guindeau et la peinture de la coque. Yann Mauffret poursuit :
C’est du sur-mesure. Tous les jours, nous devons ajuster les travaux bois et mécanique. Mais quel honneur pour chacun de participer à ce chantier de préservation du patrimoine national ! 
Enfin, aux côtés des services de Naval Group et de l’équipage de la goélette également présents sur le chantier, une troisième entreprise brestoise est mise à contribution : la société Incidences qui réalise les voiles en dacron de L’Étoile.

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