Bugaled-Breizh. Décès de Michel Kermarrec, l'un des avocats "historiques" du dossier





Me Michel Kermarrec, avocat au barreau de Quimper, avocat de Michel Douce, armateur du Bugaled-Breizh. (Photo Pascal Bodéré / Le Télégramme)
Me Michel Kermarrec, avocat au barreau de Quimper, avocat de Michel Douce, armateur du Bugaled-Breizh. (Photo Pascal Bodéré / Le Télégramme)

Connu via l'affaire du Bugaled-Breizh, l'avocat Michel Kermarrec est décédé ce samedi. "Michel s'est toujours montré déterminé et d'une pugnacité sans égal pour tenter de faire éclater la vérité sur les raisons du naufrage", a témoigné son confrère Christian Bergot.

Avec Me Christian Bergot, il était un des avocats "historiques" du dossier Bugaled-Breizh : Michel Kermarrec, avocat au barreau de Brest, est décédé ce samedi des suites d'une longue maladie.
Spécialisé depuis 1978 dans le droit des affaires et le droit maritime, Michel Kermarrec aura pris en main de nombreux dossiers depuis ses bureaux de Quimper et de Brest. Le grand public l'a connu au début des années 2000 via l'affaire du Bugaled-Breizh où il représentait Michel Douce, armateur du chalutier bigouden qui fît naufrage le 15 janvier 2004 en Manche.
"Une pugnacité sans égal"
Comme les parties civiles du dossier, Michel Kermarrec était convaincu de la responsabilité d'un sous-marin dans ce drame qui fît trois morts et deux disparus. Il plaida en ce sens à de multiples reprises, enjoignant la France à dire ce qu'elle savait des raisons du naufrage et enquêtant notamment en direction de la responsabilité d'un bâtiment anglais, le HMS Turbulent.
Joint dimanche, son confrère Christian Bergot, principal avocat des familles des victimes du Bugaled, lui rendait hommage : "Michel s'est toujours montré déterminé et d'une pugnacité sans égal pour tenter de faire éclater la vérité sur les raisons du naufrage. Il ne ménageait ni son temps, ni son énergie, ni sa force pour rappeler aux magistrats et à l'état français l'impérieuse obligation de justice qui leur incombait. Malheureusement, il n'a pas été entendu".
Le dossier Bugaled-Breizh a été classé en non-lieu en juin 2016 mais l'implication d'un submersible dans le drame reste la conviction partagée par une large majorité des observateurs du dossier.


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