Sait-on d'où venait l'iceberg à l'origine du naufrage du Titanic ?



Ce fut le naufrage le plus célèbre de tous les temps : le Titanic coula au large de l'Amérique du nord en 1912, à cause d'un iceberg heurté dans la nuit noire. Des géographes ont retracé un siècle plus tard l'origine de cette masse de glace !
Deux géographes britanniques ont retracé l'origine du bloc de glace que percuta le célèbre paquebot dans la nuit sans lune du 14 avril 1912 à 23h40, provoquant la mort de 1 517 personnes. Grâce à leur modélisation, nourrie d'éléments sur les courants et les conditions météorologiques de cette année-là, ils ont établi que le responsable venait de la région de Paamiut, sur la côte sud-ouest du Groenland, comme le détaille leur article publié en 2014 dans la revue Weather.
Cet iceberg, qui appartenait à un groupe de glaciers formés il y a plus de 100 000 ans, se serait séparé de la glace de mer groenlandaise à la fin de l'été ou au début de l'automne 1911. Il aurait ensuite voyagé six mois en mer du Labrador avant de croiser la route du Titanic. Il devait alors mesurer 17 m de hauteur sur 125 m de longueur et peser près de 1,5 million de tonnes. Impressionnant, certes, mais bien peu par rapport à sa taille d'origine : 75 millions de tonnes au moment où il a commencé à dériver !

Une longue trajectoire du Groenland à la mer du Labrador

La trajectoire de l'iceberg du Titanic telle que reconstituée par Bigg et Wilton dans la revue Weather, en 2014 (DOI: 10.1002/wea.2238)
Pour quelle raison, justement, cet immense bloc de glace s'est-il retrouvé sur la route du paquebot ? Selon des physiciens et astronomes de l'université du Texas, ce serait à cause de la Lune ! A la faveur d'un alignement exceptionnel avec la Terre et le Soleil, notre satellite aurait provoqué une gigantesque marée en janvier 1912, soit trois mois avant l'accident. Un phénomène d'une ampleur telle qu'il aurait emporté des icebergs bloqués sur les côtes du Labrador, dont celui qui sera fatal au Titanic. Un scénario un poil trop romanesque pour certains scientifiques, qui l'ont qualifié de "farfelu"...
D'après Science & Vie QR n°22 « Le génie & ses mystères » - Feuilleter ce numéro - Acheter ce numéro

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