Un blast pulmonaire, c’est-à-dire la destruction des
poumons par une onde de choc, a-t-il tué les huit premiers
sous-mariniers de l’histoire ? C’est en tout cas ce que suggère l’essai
qu’a mené l’équipe d’ingénieurs de Rachel Lance, du Centre pour la
recherche militaire navale de Panama City, en Floride.
Bien qu'Horace Lawson Hunley (1823-1863), son inventeur, soit mort noyé au cours d’essais de routine, le sous-marin confédéré CSS HL. Hunley, un bâtiment d’une douzaine de mètres de long pour 1,2 mètre de large, fut remis à flot et remis en service.
Construit à partir de la chaudière d’un navire à vapeur, le petit sous-matin était dirigé depuis une tourelle de commande par un membre de l’équipage, pendant que sept autres le propulsaient en actionnant à la main un vilebrequin faisant tourner l’hélice. Des lests de quille pouvaient être libérés manuellement tandis que, comme dans les sous-marins modernes, des ballasts se remplissaient d’eau afin d'avancer à demi immergé vers la cible. Le haut de l’étrave était prolongé par un système de poutres de sept mètres de long au bout duquel était suspendu un baril de poudre à canon.
Le 17 février 1864, le CSS HL. Hunley fonça sur le navire de l'Union USS Housatonic à l'entrée du port de Charleston. L'explosion entraina la perte du USS Housatonic et la mort de cinq membres d'équipage. Mais juste après ce fait d'armes, le petit se mit à dériver puis coula, entrainant par le fond ses huit équipiers.
Quelle fut la cause de ce naufrage mystérieux ? Le CSS HL. Hunley fut localisé et sorti des eaux en 2000. Les squelettes des membres d’équipage furent tous retrouvés à leurs postes de combat, comme s'ils n'avaient pas essayé de sortir du sous-marin en train de sombrer.
Afin d’en savoir plus, les ingénieurs de l’équipe de Rachel Lance ont construit un modèle réduit au 1/6 du sous-marin. Puis ils ont soumis ce « CSS Tiny » – le minuscule CSS – à des ondes de chocs par trois méthodes différentes : d'abord à l’aide d’un tube à choc, puis en faisant exploser un baril rempli de poudre noire placé en avant de l’étrave (à une distance reproduisant les conditions de 1864) et enfin en plaçant le baril sur l’un des côtés de l’étrave afin de tenir compte d’éventuel effets de réflexion sur la coque du navire adverse.
Leurs essais ont montré que l'onde de choc de l'explosion (d'une pression de l'ordre d'une dizaine de mégapascals) engendre une onde de choc de l'ordre de 160 kilopascals à l'intérieur du sous-marin. Une surpression très probablement suffisante pour provoquer un blast pulmonaire, c'est-à-dire détruire les poumons des équipiers. Ainsi, les huit marins du HL Hunley, le souffle littéralement coupé par l'onde de choc, auront-ils été incapables de s'extraire de leur cercueil de fer.
Bien qu'Horace Lawson Hunley (1823-1863), son inventeur, soit mort noyé au cours d’essais de routine, le sous-marin confédéré CSS HL. Hunley, un bâtiment d’une douzaine de mètres de long pour 1,2 mètre de large, fut remis à flot et remis en service.
Construit à partir de la chaudière d’un navire à vapeur, le petit sous-matin était dirigé depuis une tourelle de commande par un membre de l’équipage, pendant que sept autres le propulsaient en actionnant à la main un vilebrequin faisant tourner l’hélice. Des lests de quille pouvaient être libérés manuellement tandis que, comme dans les sous-marins modernes, des ballasts se remplissaient d’eau afin d'avancer à demi immergé vers la cible. Le haut de l’étrave était prolongé par un système de poutres de sept mètres de long au bout duquel était suspendu un baril de poudre à canon.
Le 17 février 1864, le CSS HL. Hunley fonça sur le navire de l'Union USS Housatonic à l'entrée du port de Charleston. L'explosion entraina la perte du USS Housatonic et la mort de cinq membres d'équipage. Mais juste après ce fait d'armes, le petit se mit à dériver puis coula, entrainant par le fond ses huit équipiers.
Quelle fut la cause de ce naufrage mystérieux ? Le CSS HL. Hunley fut localisé et sorti des eaux en 2000. Les squelettes des membres d’équipage furent tous retrouvés à leurs postes de combat, comme s'ils n'avaient pas essayé de sortir du sous-marin en train de sombrer.
Afin d’en savoir plus, les ingénieurs de l’équipe de Rachel Lance ont construit un modèle réduit au 1/6 du sous-marin. Puis ils ont soumis ce « CSS Tiny » – le minuscule CSS – à des ondes de chocs par trois méthodes différentes : d'abord à l’aide d’un tube à choc, puis en faisant exploser un baril rempli de poudre noire placé en avant de l’étrave (à une distance reproduisant les conditions de 1864) et enfin en plaçant le baril sur l’un des côtés de l’étrave afin de tenir compte d’éventuel effets de réflexion sur la coque du navire adverse.
Leurs essais ont montré que l'onde de choc de l'explosion (d'une pression de l'ordre d'une dizaine de mégapascals) engendre une onde de choc de l'ordre de 160 kilopascals à l'intérieur du sous-marin. Une surpression très probablement suffisante pour provoquer un blast pulmonaire, c'est-à-dire détruire les poumons des équipiers. Ainsi, les huit marins du HL Hunley, le souffle littéralement coupé par l'onde de choc, auront-ils été incapables de s'extraire de leur cercueil de fer.
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