Littoral bande annonce du 17 mars



Littoral en Côte d'Armor... A Plougrescant, Pascal est revenu sur la terre de ses vacances d'enfant pour naviguer sur la Marie-Georgette et semer des palourdes. A Plestin les grèves, des cavaliers et des chevaux se retrouvent une fois l'an pour galoper sur la plage à marée basse.

Cure de jouvence pour La Grande Hermine


Le voilier école fêtera ses 80 ans. Le chantier du Guip confirme ses contrats avec la Marine nationale.

L'élévateur du Moulin-Blanc a sortie La Grande Hermine de l'eau vendredi matin sous quelques flocons de neige. Le voilier du Groupe des écoles du Poulmic a rejoint le quai Malbert dans l'après-midi par la route. « Avec les charpentiers du chantier du Guip, et les techniciens de la société Navtis, l'entretien du voilier va durer jusqu'au 4 mai, précise Bruno Potin, coordinateur des voiliers au sein du Service de soutien de la flotte (SSF) de Brest. Cela comprendra notamment le changement du grand mât et de l'étrave, la révision de tout le système de propulsion, avec le changement du moteur, la ligne d'arbre, l'hélice. Le voilier bénéficiera aussi d'un jeu de voiles neuf. »

La Grande Hermine, commandée par le premier-maître Thierry Liboutin, fêtera ses 80 ans début juillet à Saint-Malo. Le yawl à gréement aurique embarquera des anciens élèves de la Marine marchande. Un clin d'oeil à son passé. Construit en 1931 au chantier Fidèle de Marseille, il s'appelait alors La route est belle, propriété du chanteur André Baugé. Racheté en 1937, il devient Ménestrel. En 1959, l'Ecole nationale de la marine marchande de Saint-Malo l'acquiert et le baptise La Grande Hermine, du nom de plusieurs navires de Jacques Cartier. En 1963, il est racheté par la Marine nationale. La Grande Hermine est basée depuis à Brest.

Après un premier contrat de trois ans de Maintien en condition opérationnelle (MCO), des quatre voiliers de la Marine nationale (Etoile, Belle Poule, Mutin, La Grande Hermine), le Guip a décroché fin octobre un renouvellement de celui-ci pour quatre ans. Le contrat prévoit aussi l'entretien de huit embarcations de 15 à 20 mètres de la base navale.

Douarnenez. Le bateau Anna Rosa scanné de A à Z


A Douarnenez (Finistère), l’Anna Rosa, caboteur de 1892, a été numérisé de A à Z par les chercheurs du Port-musée. Un travail étonnant au moyen d’un scanner 3D pour mémoriser chaque détail de l’histoire de sa construction.

L’Anna Rosa a été acquis par la ville de Douarnenez en 1991. Cette galéasse norvégienne de 28 mètres de long est restée longtemps livrée au sel et au vent. Puis le Port-musée a entrepris de le restaurer. La fin du chantier est programmée pour l’hiver 2015.

En attendant, elle a été passée au scanner, cette semaine. Numérisée de A à Z grâce à une technologie révolutionnaire pour livrer ses secrets. « L’Anna Rosa amenait la rogue, les œufs de morue, aux chaloupes de Douarnenez qui s’en servait comme appât pour pêcher la sardine, raconte Laurent Perherin, chargé de la conservation et de la restauration au Port-musée. C’est un bateau exceptionnel. L’assemblage n’est fait qu’avec des pieux de bois. »

La numérisation en 3 D permet de garder en mémoire toute l’histoire de la construction du bateau. « Le scanner fournit des informations bien plus précises qu’un plan, insiste Kelig-Yann Cotto, directeur du Port-musée. Nous obtenons un relevé d’architecture extrêmement précis. »

Comment scanner une masse pareille ? Avec un petit bijou nommé Faro Focus 3D, un scanner 3D qui ressemble à un appareil photo niché sur un trépied. « Il envoie des rayons lasers et créé un nuage de millions de points sur l’objet à scanner », détaille Laurent Perherin. Les points sont traités par un logiciel sur un ordinateur. L’image qui apparaît sur l’écran est la reproduction numérique exacte, au millimètre près, de l’Anna Rosa. Mais bien plus qu’une photo, on peut tourner autour du bateau, entrer à l’intérieur, zoomer sur les détails…

Source OuestFrance






La renaissance de l'Hermione


À une demi-heure de route du pont de l'île de Ré, se produit un miracle. Depuis quinze ans, des passionnés travaillent à la construction d'une réplique de l'Hermione, une frégate du XVIIIe siècle sur laquelle La Fayette navigua vers les États-Unis. En juillet prochain, une première mise en eau aura lieu. Mais le chantier ne sera pas achevé avant 2014. Le compte à rebours est lancé. Visite dans les coulisses de l'Hermione.

Au XVIIIe siècle, il avait fallu 300 hommes et six mois pour construire l’Hermione. Trois siècles plus tard, les temps… et les effectifs ont changé. Au début des années 1990, l’association Hermione-La Fayette voyait le jour avec un projet fou en tête : la reconstruction d’un navire créé par l’arsenal de Rochefort. Après cinq années à faire des recherches historiques et convaincre les partenaires publics et privés, le projet pouvait être lancé. En 1997, la première pièce du navire était posée. Le chantier devrait s’achever en 2015, soit dix-huit ans après. Au total, une vingtaine d’hommes et de femmes y travaillent en permanence depuis le début, et l’association estime à une centaine le nombre d’emplois induits par le chantier. Certes, l’aboutissement de cette formidable aventure reste la traversée de l’­Atlantique vers les États-Unis, suivant la route empruntée par La Fayette en 1780, lorsqu’il était mandaté par le roi de France pour soutenir l’Indépendance des Américains. Mais, ces quinze années de chantier resteront, sans doute, l’étape la plus importante de ce pari insensé.
D’ici quelques mois, le 6 juillet prochain, la coque de l’Hermione sera mise à l’eau pour la première fois. Cette étape, bien que cruciale, ne marque pas la fin du chantier pour autant. Le navire regagnera la forme Napoléon III, juste à côté de celle qui l’abrite depuis le début, pour les opérations à venir (voiles, gréement, mâture). Plus de deux ans seront encore nécessaires pour achever la reconstruction de l’Hermione, entraîner le futur équipage constitué de 70 personnes (parmi ­lesquels 25 professionnels qui encadreront les stagiaires). À l’origine, 318 hommes naviguaient à bord de l’Hermione.


Du pont supérieur à la cale


Depuis ses débuts, l’association Hermione-La Fayette a à cœur de faire participer le grand public à cette aventure. Ainsi, le chantier est ouvert à la visite. Aujourd’hui, deux types de parcours s’offrent aux visiteurs : la visite libre, qui permet de faire le tour de l’extérieur de la coque, et la visite guidée qui offre la possibilité de pénétrer dans le navire. Nous ne saurions que trop vous conseiller d’opter pour la seconde option (1). En effet, en posant le pied sur le pont, vous aurez la sensation d’être un privilégié, pour ne pas dire un pionnier. Votre guide du jour vous conduira successivement dans le “ventre” du navire, du pont supérieur au pont de batterie où l’on voit l’emplacement des canons, puis l’espace où les marins dormaient. Le plafond y est bas afin d’optimiser l’espace au maximum. Et, enfin, dernière étape, la cale où étaient entreposées les vivres, les voiles et la poudre des canons.
L’extérieur de la coque est aussi impressionnant que l’intérieur, avec un lion magistral en figure de proue, posé en novembre dernier, et le tableau arrière sur lequel on peut lire le nom du navire et son blason. Les couleurs, elles aussi, attirent l’œil. Ce sont les mêmes que sur la première Hermione. Autour du chantier, les ateliers sont également ouverts au regard du public. Il y voit les différents corps de métiers travailler, de la voilière aux forgerons en passant par les gréeurs, les charpentiers… Des gens passionnés et passionnants, très attachés au chantier, dont certains y ­travaillent depuis le début.


À la recherche de mécènes


Depuis son ouverture au public, le chantier a attiré plus de 3 millions de personnes, avec une moyenne de 250 000 visiteurs par an (plus de 270 000 en 2011). Ils viennent principalement de la région Poitou-Charentes, mais aussi de région parisienne, voire même, de l’étranger. Les scolaires ne sont pas en reste avec environ 20 000 écoliers accueillis chaque année. Les enfants disposent d’ailleurs d’un parcours qui leur est dédié.
Ces visites sont la principale source de revenus de l’association Hermione-La Fayette pour financer le chantier. D’autres soutiens existent, comme l’adhésion à l’association (qui compte déjà plus de 6 000 membres), les dons (déductibles des impôts), ainsi que la participation à l’opération “Votre nom pour l’Hermione”. Moyennant un minimum de 10 €, votre nom sera inscrit sur la voile de pavillon du navire. Une façon de voir son patronyme entrer dans la postérité en quelque sorte. L’opération a déjà séduit 6 000 signataires.
Ces contributions sont essentielles pour mener le projet à son terme. À l’heure actuelle, il manque 1,4 million d’euros pour achever le chantier (sans compter le voyage et le séjour aux États-Unis). Et, dans cette démarche, nos cousins d’Amérique sont, eux aussi, appelés à la rescousse. Une fondation, baptisée Friends of Hermione La Fayette in America, a été créée. Présidée par Howard Leach, ancien ambassadeur des États-Unis à Paris, basée à New York, cette organisation a pour but de fédérer des réseaux de soutien outre-Atlantique (le projet Hermione prévoit également la mise en place d’une mission culturelle franco-américaine), et de lever des fonds afin d’assurer le financement. En attendant de voir, un jour, le pavillon de l’Hermione battre au large de Boston…

Source LePhareDeRé

Site de L'Hermione

Biche. Le thonier mis à l'eau fin juin



Le Biche est encore bâché. Mais l'horizon du thonier est dégagé. Le dundee sera mis à l'eau en juin prochain, lors des fêtes au port de Kéroman, trois ans après le démarrage du chantier de rénovation.

Les travaux de reconstruction du Biche se poursuivent sur le chantier installé à Kéroman à proximité de l'aire de réparation. À l'abri des intempéries et des regards, le dernier thonier à voile groisillon, datant de 1934, retrouve une seconde jeunesse 78 ans plus tard et 21 ans après avoir échoué au port musée de Douarnenez. Son retour sur les flots n'est plus un pari fou mais une réalité. La construction du pont est achevée. Le démarrage de la quatrième et ultime phase démarre avec l'installation du mât et du gréement.


Du navire d'origine, il ne restera que deux membrures et quelques pièces métalliques. «Mais il s'agit d'une restauration et non d'une construction», prévient Marc Maussion, le président de l'association qui compte 350adhérents, dont 50 équipiers actifs, souvent sur le pont pour épauler les charpentiers du Guip. «Sept personnes travaillent à plein-temps sur le bateau. L'effectif doublera prochainement pour les derniers mois», précise le président qui se prépare à une véritable course contre la montre. «Ce sera tendu. Mais l'association est costaud; on l'a déjà démontré». L'objectif avoué, et répété hier lors de l'assemblée générale de l'association, est sa mise à l'eau prévue le 22 ou le 23juin dans le cadre de la fête du port de pêche à Kéroman.




Avant cette quatrième et ultime phase de restauration, la fondation de France a renouvelé son soutien aux Amis du Biche. «Le mécénat populaire, le mécénat d'entreprise et les ressources publiques constituent le tiercé gagnant», souligne Jean-Pierre Ghuysen, le délégué régional. Ce projet d'envergure - le plus important en France après la reconstruction de la frégate Hermione à Rochefort - devrait coûter 1,5MEUR, dont 40% de fonds publics (région et conseil général du Morbihan). Ensuite, le Biche voguera avec ses propres moyens. Son activité sera financée par les sorties et les mises à disposition. «Nous allons créer quatre postes: un patron, un second, un matelot pour l'équipage et une secrétaire commerciale», déclare Marc Maussion qui mise sur un budget annuel de 200.000EUR. S'il reste encore quatre mois de chantier, les premières navigations sont d'ores et déjà tracées. «Bien évidemment le Biche mettra le cap vers Groix pour sa première sortie», rappelle le président de l'association qui doit encore trouver un port d'attache au thonier à voile. Avant-port à la place de la Thalassa, port de pêche ou base des sous-marins? Les Amis du Biche n'ont pas de préférence. «Le Biche n'a pas pour ambition de devenir un bateau ponton!»



Tout en étant rattaché à Lorient, il gardera un lien avec son port historique. Et pas uniquement en conservant son immatriculation d'origine (GX 3864). «L'hivernage de trois mois s'effectuera à Groix», indique l'association qui songe d'abord à hisser les voiles et profiter des vents portants des grands rassemblements festifs et populaires de vieux gréements. En juillet, le dundee mettra le cap sur Brest 2012 puis Douarnenez. Il fera ensuite escale à Lorient durant le Festival interceltique. Il est ensuite annoncé à Belle-Ile en septembre pour la fête des îles du Ponant puis à l'île d'Yeu.


Contact www.biche.asso.fr

Source LeTeleGramme

La superstition des marins est-elle une légende ?


Dans le monde des marins, il est des superstitions qui résistent contre vents et marées. Alors que le progrès technique et le développement des moyens de communication ont considérablement amélioré la sécurité en mer, certaines croyances ont toujours le vent en poupe.

Le commun des mortels emploie le mot "lapin" ? Pas les skippers. "On dit la bête aux grandes oreilles", explique Jean Le Cam, qui sera au départ du prochain Vendée Globe, le 10 novembre 2012, avec un monocoque aux couleurs de Synerciel. Le Breton n'emploie jamais le nom du mammifère lagomorphe, aussi bien en mer que sur la terre ferme. "C'est assez mal vu d'utiliser ce mot ou d'avoir une image le représentant au sein des équipages français ", nous apprend Franck Cammas, qui participe actuellement à la Volvo Ocean Race, une course à la voile autour du monde en équipage et par étapes, avec son maxi-trimaran Groupama. "Quand quelqu'un prononce le mot 'lapin' à côté de moi lorsque je suis en mer, ça m'énerve, mais je n'enchaîne pas, parce que après on en parle trop..."

LE MOT "LAPIN" TABOU

Pourquoi un animal à l'apparence aussi inoffensive terrorise-t-il à ce point les peuples de la mer ? Il faut revenir quelques siècles en arrière pour en trouver l'explication. Lorsque les matelots partaient pour de longues traversées, ils embarquaient une quantité impressionnante de vivres. Des salaisons, des légumes secs, mais aussi des animaux vivants qu'ils mangeaient au fur et à mesure du voyage : des volailles, des porcs et les fameux lapins. Le souci avec le petit rongeur, c'est que s'il n'avait pas assez de nourriture dans son clapier, il allait se servir lui-même sur le bateau. Il commençait par grignoter sa cage en osier, puis s'aventurait pour se régaler de tout le chanvre qu'il trouvait à portée de dents. Ce chanvre servait à fabriquer les cordages avec lesquels les interstices entre les planches de la coque étaient colmatés ou les mats arrimés. Cette réserve décimée par les rongeurs aboutissait parfois à des naufrages, puisque cela occasionnait l'ouverture de voies d'eau et des démâtages.

Il est une autre croyance qui résiste à l'évolution des mœurs : la présence d'une femme à bord, qui a longtemps été considérée comme portant malheur. Pour comprendre l'origine de cette superstition, il faut également revenir plusieurs siècles en arrière, lorsque les équipages étaient uniquement composés d'hommes. Une longue traversée étant synonyme de privations et de frustrations sexuelles, une dame aurait pu susciter désir, querelles entre marins, voire tentative de viol pour l'infortunée. Afin d'éviter ces désagréments et pour que l'ordre règne en mer, il a été décrété que les femmes portaient malheur. De nos jours, si elles ne sont plus considérées comme des fléaux, elles ont toujours du mal à se faire une place à bord, car les croyances les concernant ont la vie dure.

MAUVAISE FORTUNE BON CŒUR

Sur le maxi-trimaran Banque Populaire V, Loïck Peyron a battu le record du Trophée Jules-Verne avec un équipage uniquement masculin, car la présence d'une femme aurait changé les rapports sur le bateau. "Pouvoir vivre à bord d'un bateau, pendant quinze jours, trois semaines ou un mois dans un petit espace, ça peut être plus compliqué pour un équipage mixte, en raison de la promiscuité", nous éclaire Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). A l'instar de tous les concurrents qui participent à la Volvo, Franck Cammas ne fait équipe qu'avec des hommes, "parce que les femmes manquent de force physique. C'est comme si on demandait pourquoi il n'y a pas de femme en équipe de France de rugby ? C'est une évidence. On recherche des gabarits puissants".

Jeanne Grégoire, navigatrice sur le Figaro Banque populaire, a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur et renoncer à la course en équipage lorsqu'elle a débuté dans le métier. "A mes débuts, je me suis dit que naviguer en solitaire, c'était le seul moyen pour moi de m'assurer une place à bord... ou alors il fallait faire de l'équipage féminin. Et cela n'a pas changé. Heureusement, j'ai rencontré des équipages masculins plus accueillants, mais il en existe très peu. Les raisons sont toujours les mêmes : le poids, à niveau égal un homme apporte forcément un avantage physique, la vie en promiscuité lors d'une course au large... Mais si vous demandez à tous les skippers connus si ça les embêterait d'embarquer une fille, ils vous diront que non... Mais le feront-ils ?" Ce ne sont pas non plus tous des vieux loups de mer. Jean Le Cam, par exemple, "ne partage pas cette superstition". Et le natif de Quimper de rappeler qu'il a "participé à la Transat AG2R avec Florence Artaud à une époque". C'était en 1996 et ils avaient terminé deuxièmes, derrière Alain Gautier et Jimmy Pahun.

CHAMPAGNE, VENDREDI ET TRISKAÏDÉKAPHOBIE

Quant à la sacro-sainte bouteille de champagne, tout est fait pour qu'elle se brise au bon moment afin d'éloigner le mauvais sort. "On scie un petit peu la bouteille pour qu'elle casse et nous préparons bien le parrain ou la marraine du bateau pour que la bouteille tape au bon endroit et explose du premier coup", reconnait Armel Le Cléac'h. Cette tradition est ancestrale. Dans l'Antiquité, une victime était sacrifiée et son sang était étalé sur la proue afin de s'attirer les bonnes grâces des divinités. Cela permettait d'éviter tempêtes, avaries et monstres marins. Le sang a ensuite été remplacé par du vin puis, plus récemment, par du champagne, boisson associée au bonheur et à la chance.

S'il n'y a plus grand risque de croiser un monstre, les marins continuent de baptiser leur embarcation de cette manière, ils refusent également de la mettre en mer le vendredi. "Même si je mets mon Figaro Banque populaire à l'eau pour la vingt millième fois cette année, je vais quand même me débrouiller pour que ce soit un jeudi et ne pas avoir de retard", avoue Jeanne Grégoire. Franck Cammas "évite aussi de mettre un bateau à l'eau un vendredi. Ça m'est déjà arrivé, mais si je peux choisir, je ne préfère pas". "On ne met jamais le bateau à l'eau un vendredi", affirme Jean Le Cam de façon catégorique, avant de reconnaître qu'il "ne connaît pas la raison exacte".

Cette superstition trouve son origine dans la religion. C'est un jour où de nombreuses calamités se sont produites : la crucifixion de Jésus Christ eut lieu un vendredi, le diable tenta Eve et Adam mangea le fruit défendu un vendredi, et ils furent expulsés du jardin d'Eden le sixième jour de la semaine…

Autre incongruité pour les marins : composer un équipage à treize. "Il y a souvent des courses à quatorze, mais treize nous préférons éviter", avance Armel Le Cléac'h. Ces superstitions semblent farfelues pour les terriens et pourtant… malheur à ceux qui ne les ont pas respectées : la White Star Line, la compagnie propriétaire du Titanic, n'inaugurait jamais ses bateaux, et la bouteille de champagne n'avait pas explosé contre la coque du Concordia le jour de son baptême.

Source LeMonde

Bugaled Breizh. Une reproduction exposée à Châteaulin


Le Bugaled Breizh à l'échelle 1/15e : c’était l’une des attractions du salon du modélisme du 25 Février à la salle Coatigrac’h de Châteaulin. Une reproduction militante pour son auteur nantais, Dominique Launay, particulièrement marqué par ce naufrage et les secrets qui l'entourent. Avec cette réalisation, le modéliste entend contribuer à sa manière, à communiquer autour de cette affaire, pour qu'enfin, soit levé le secret-défense. Sur le salon, il a recu la visite de l’armateur du chalutier, Michel Douce. Ce dernier a consenti à lui donner les plans du chalutier pour lui permettre de réaliser une réplique fidèle.

Source LeTeleGramme

Le « Commandant-Gentil » renaît en maquette - Perros-Guirec


Bernard Le Goffic, passé maître dans la réalisation de maquettes, a réalisé celle du premier canot de sauvetage perrosien, à l'échelle 1/50 e .

L'histoire

La station de sauvetage de Ploumanac'h fut créée le 22 décembre 1912, lors de la mise à l'eau de son premier canot, le Commandant-Gentil.

Bernard Le Goffic est un véritable passionné du patrimoine maritime à voile : il en est à son 36 e bateau (cap-hornier, thonier de Groix, langoustier). Avant de réaliser une oeuvre, il cherche toutes les documentations possibles se référant au modèle. Tout est respecté : les rames, la voilure effectuée par son épouse Nadine, tous les équipements, rien n'est laissé au hasard, c'est un véritable travail d'orfèvre qu'exécute l'employé communal perrosien.

Offert par la veuve du commandant

L'abri et la cale de Ploumanac'h furent construits en 1912, pour un coût de 25 000 francs. Le canot à rames de 9,80 m, à grande stabilité, fut offert à la station par la veuve du marin dont il porte le nom. Son équipage comportait 18 hommes, dont 9 commandés par Yves Geffroy et 9 commandés par le sous-patron Eugène Penhuel. Mme Le Bihan, propriétaire du grand hôtel de Trestraou, était la marraine du canot. Le parrain étant Eugène Le Jannou, maire de Perros-Guirec.

À l'issue de sa bénédiction par le curé de Perros, un grand banquet fut servi aux invités de la société de sauvetage et du comité (potage velouté, langouste en Bellevue, barquette de foie gras, filet de boeuf Périgueux, dindonneau farci truffé, petits pois à la française, petits fours, gâteaux, café, cognac, le tout arrosé de vin de bordeaux et de champagne).

« Après sa première sortie, avec ses huit canotiers sur les bancs, le patron et le sous-patron à leurs postes, le canot Commandant-Gentil se positionne sur le chariot, pour être hissé dans l'abri de Pors-Kamor ; le chariot a une forme peu courante, avec deux petites roues surélevées qui permettent, malgré la pente, de mettre le chariot sur les rails », explique Bernard Le Goffic.

Ce canot a servi jusqu'en 1932 et a réalisé 14 sorties de sauvetage. Motorisé, il est envoyé à Groix, sous le même nom. Le canot Félix-William-Spiers venant du Palais (Belle-Ile) le remplacera.

Source OuestFrance

La Jolie brise sauve les vieux bateaux - Port-en-Bessin-Huppain


La Jolie brise, l'association, a 3 ans. La Jolie brise, la chaloupe, a plus de 30 ans. L'association créée en 2008 a permis de faire revivre ce bateau qui allait être détruit.

Inspirée par Dimitri Rogoff, très connu à Port-en-Bessin puisque patron pêcheur, cette sauvegarde du patrimoine est avant tout un hymne à la beauté.

« Je trouvais dommage qu'on ne puisse pas montrer à nos générations futures de quoi on était capable en construction navale. La Jolie brise est une chaloupe très effilée, magnifique. D'autres comme le Saint-Jacques sont purement faits de bois massif, chêne et sapin, des savoir-faire qu'il faut enseigner dans les écoles, très peu de professionnels savent encore travailler comme ça », clame Dimitri, le président de l'association La Jolie brise.

« Je ne peux pas me faire à l'idée qu'un bateau qui a nourri son homme puisse être abandonné. Voilà maintenant le 4 e que nous récupérons, il y a le Saint-Jacques, la Julien-Germaine, mais mon rêve, ce serait d'avoir un grand vieux gréement, d'aller de port en port et porter haut nos couleurs portaises. » L'association compte 80 adhérents avec un noyau dur d'une quinzaine de personnes.

Adhésion : 30 €. www.lajoliebrise.com, tél. 06 28 70 01 34.

Source OuestFrance

Un bateau à vapeur restauré à Port-Launay



Un ingénieur allemand de la marine marchande restaure depuis plusieurs semaines un caboteur de 1908 à Port-Launay. Le navire va naviguer vers Douarnenez après plusieurs années de repos. Le temps de faire un bilan de l'état de la coque avant la poursuite des travaux sur les bords de l'Aulne.

Source OuestFrance