Les Bateaux de Jules Verne




L'admission au Yacht Club de France

En 1874, après maintes sollicitations, Jules Verne est admis au Yacht Club de France comme écrivain et marin. Il est alors propriétaire d'une simple chaloupe pontée - baptisée le Saint-Michel I - sur laquelle il a écrit Vingt mille lieues sous les mers.

Son entrée au Yacht Club de France le pousse à chercher un bateau plus grand, digne de sa nomination. Il cherche un bateau solide mais avec un gréement ne demandant que peu de bras. De plus, il doit être suffisamment confortable pour accueillir quelques passagers et servir de cabinet de travail.

C'est donc sur les conseils de son ami Paul Bos que Jules Verne en vient à s'intéresser aux cotres. Il commande le Saint-Michel II aux chantiers Abel Lemarchand du Havre à la fin de l'année 1875 en imposant que le bateau soit terminé pour le 15 avril 1876. Celui-ci présente deux particularités : il s'agit du seul bateau dont Verne lui-même supervise les plans et, bien que construit pour la plaisance, il reprend les plans génériques de bateaux de travail à savoir les fameux cotres appelés aussi Hirondelles de la Manche.



Le Saint Michel II

Dès son lancement à Boulogne le 24 mai 1876, Jules Verne sillonne la Manche et les côtes de l'Angleterre. Le bateau et ses finitions suscitent des commentaires élogieux :"La menuiserie de la chambre est en bois de cyprès et d'acajou vernis. On remarque beaucoup le salon où il y a deux canapés, une chambre à coucher avec deux lits élégants et un lavabo. Le poste d'équipage est également remarquable."

Jules Verne est enchanté, le Saint-Michel II est à la fois rapide et confortable. Pendant 18 mois, il effectuera plusieurs navigations hauturières.



L'arrivée du Saint Michel III et le retour aux sources pour le Saint Michel II

C'est lors d'un retour à Nantes que Jules Verne croise le futur Saint-Michel III et décide d'acheter ce steam-yacht en métal de 35 mètres de longueur avec lequel il fera ses très grandes navigations en Manche, Atlantique et Méditerranée.

Quant-à lui, le Saint-Michel II retrouve sa vocation de bateau de travail. Il est alors rebaptisé en Loire I et navigue pour le compte du pilotage à Saint-Nazaire pendant de nombreuses années.

En 1892, il est retiré du service et est acheté par un yachtman malouin. Puis, en 1901, il est vendu au bagne de Belle-Île où il sert de navette entre le continent et la colonie pénitentiaire.

Il est détruit en 1911.




En Savoir Plus : l'Association nantaise pour la sauvegarde du patrimoine maritime et fluvial "La Cale 2 l'Ile"

Voir les photos du St Michel II



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