Amoco Cadiz. 40 ans après


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Amoco Cadiz. 40 ans après, le dossier de la rédaction - Bretagne


Un traumatisme. 40 ans après, la catastrophe de l'Amoco Cadiz reste encore solidement ancrée dans la mémoire collective bretonne. La rédaction du Télégramme a consacré de nombreuses pages en ce mois de mars 2018 à ce drame écologique. Voici un article en forme de sommaire vous permettant d'accéder aux témoignages, aux photos, aux vidéos et aux analyses de nos journalistes.

Ces heures où tout a basculé
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le 16 mars 1978, il a fallu moins de 24 heures pour que le pétrolier géant Amoco Cadiz se fracasse sur les roches de Portsall. Une catastrophe prévisible face à laquelle les autorités françaises se sont pourtant retrouvées impuissantes.

L'Amoco en dix images

  • La catastrophe

    Le 16 mars 1978 à 21 h 04, le pétrolier géant Amoco Cadiz talonne les hauts fonds de Portsall. A 22 h 12, il s'échoue sur la côte. Pour la Bretagne débute l'un des épisodes les plus sombres de son histoire maritime.

  • La marée noire

    Au lendemain du naufrage de l'Amoco, le nord de Bretagne est sous le choc. La saison touristique commence dans quelques semaines. Nombreux sont celles et ceux qui envisageaient de faire de la région leur destination estivale... les images diffusées par la presse et la télévision les font changer d'avis. Le pétrole se déverse sur le rivage. 1.300 km² de côte ont été touchés, dont 800 km² de surface rocheuse.

  • Le nettoyage impossible

    Face à l'immensité de la tâche, la première réaction des habitants est souvent le découragement. Le travail est harassant, le pétrole gluant.

  • Une mobilisation exceptionnelle

    10.000 hommes vont participer aux opérations de nettoyage des côtes bretonnes, parmi lesquels des milliers d'appelés du contingent. Dans un premier temps, les habitants des terres viennent prêter main forte à ceux du littoral. Les images diffusées par les journaux télévisés accélèrent la mobilisation. Des volontaires affluent de toute la France et même de Belgique et d'Allemagne pour se joindre aux efforts des Bretons.

  • Les oiseaux mazoutés marquent les esprits

    Les images de la catastrophe font le tour des médias. Les oiseaux englués à l'agonie marquent les esprits.

  • Les politiques débarquent en Bretagne

    Le Premier ministre de l'époque, Raymond Barre, arrive en Bretagne 48 heures après le sinistre. 'Cela a calmé les esprits', se souvient Marc Bécam, ancien maire de Quimper, secrétaire d'Etat au moment des faits. 'Vu de la capitale, il y avait des choses apparemment plus importantes. Je me suis rendu compte que mes collègues n'avaient pas pris la mesure de la catastrophe. Il y avait un réel décalage entre Portsall et Paris'. Le président Giscard ne viendra en Bretagne qu'en août...

  • Grenadage de l'Amoco : l'ultime solution

    Le 25 mars, faute de solution de pompage, le pétrolier a déjà perdu près de 90 % de sa cargaison. Conséquence : le projet de transvasement est définitivement abandonné. D'autres idées sont imaginées : bombarder le pétrolier ou y mettre le feu. Mais pour diverses raisons techniques, cette dernière solution n’est pas jugée réaliste. Finalement l'épave qui s'est déjà cassée en plusieurs morceaux, est grenadée le 29 mars. Objectif : purger l'intégralité du pétrole et éviter un suintement lent qui souillerait les côtes durant de longues semaines. Les grenades sous-marines sont lancées autour de l'épave depuis des Super Frelon de la Marine nationale. Les remous provoqués par les explosions achèvent de disloquer le super-tanker.

  • Après le drame, la colère

    Touchée par une série de marées noires, la Bretagne exprime sa colère. L'Amoco est la catastrophe de trop. La cible ? Le pouvoir parisien et les géants pétroliers. A Brest, l'inquiétude se mue en début de révolte. A Portsall, où s'est échoué le supertanker, une autre mobilisation se révèle très tendue. Un cordon de gendarmes et des gardes mobiles l'encadre (notre photo).

  • Combat juridique international

    Après la catastrophe, le combat se déplace sur le terrain juridique. débute alors un combat de 14 ans qui va mener les protagonistes jusqu'aux Etats-Unis. Sur cette photo, on peut voir les maires et les responsables politiques bretons en délégation dans les rues de Chicago lors du procès contre la standard Oil, devenue Amoco corporation.

  • Et maintenant...

    La Bretagne a pansé ses plaies. La Standard oil a versé 23 millions de francs aux communes bretonnes. L'Etat français a déboursé 100 millions. Ce n'était pas le 'jackpot' espéré ! par ailleurs, le dommage écologique n'a pas été pris en compte dans les réparations. C'est le grand oublié du procès. Aucune leçon n'aurait donc été tirée ? Faux. Le naufrage de l'Amoco Cadiz a marqué un changement de cap important dans l'histoire de la sécurité maritime. A la suite de la catastrophe, l’État français a déployé un arsenal pour sécuriser les côtes bretonnes et, plus largement, le littoral français. L'ancre de l'Amoco, exposée à Portsall, est toujours là pour que le souvenir de la catastrophe ne s'efface pas.

  • Un hors-série exceptionnel pour les 40 ans du naufrage

    Découvrez le hors-série retraçant l'histoire de la catastrophe à travers les photos les plus marquantes et les images prises à l'époque par les lecteurs, témoins du drame. La mobilisation de la population, le long feuilleton judiciaire, le témoignage de grands témoins comme Charles Josselin, alors président du conseil général des Côtes-du-Nord, le renforcement de l'arsenal de protection des côtes bretonnes... En 68 pages, ce hors-série plonge le lecteur dans cette Bretagne de la fin des années 70 qui dut se battre pour nettoyer son littoral et obtenir une juste réparation.



  • Plongée sur l'épave
     
    Caméraman-plongeur, Jacques Le Lay, originaire de Trébeurden, a eu l'occasion, à plusieurs reprises, de descendre sur l'épave de l'Amoco Cadiz, à Portsall. Des souvenirs et des conseils, il en a plein, tout comme des images et des vidéos exceptionnelles. Rencontre.

    Les Bretons marqués à jamais

    Alain Quivoron, patron de la SNSM du port et Jean-Jacques Le Lann, président de la station de sauvetage, se souviennent avec précision des journées qui ont suivi le naufrage. Ces deux Portsallais avaient 18 ans à l'époque et étaient littéralement bouleversés de découvrir leur littoral souillé de la sorte. Lire leur témoignage.

    Les grands témoins
    Charles Josselin présidait le département des Côtes du Nord lors de la catastrophe. Avec l'ancien sénateur-maire de Ploudalmézeau, Alphonse Arzel, il s'est retrouvé au coeur d'un procès qui l'a mené jusqu'aux États-Unis pour ferrailler contre le géant pétrolier, propriétaire de l'Amoco. Quarante ans plus tard, l'ex-secrétaire d'État révèle les coulisses de ce combat. Lire son interview
    L'ancien maire de Quimper, Marc Bécam (RPR) était secrétaire d'État aux collectivités locales quand l'Amoco est venu s'éventrer sur les côtes bretonnes. Pendant treize semaines il s'est retrouvé en première ligne, coordonnant les secours et les titanesques travaux de nettoyage. Lire son interview

    Le combat juridique à Chicago

    Pierre Querné, ancien adjoint au maire de Cléder (29), et assureur de son état, a défendu les collectivités bretonnes lors du procès de l'Amoco, à Chicago. Par deux fois, il s'est rendu dans cette ville de l'Illinois. Mais aussi en Alaska pour conseiller les victimes de l'Exxon Valdez. Lire son témoignage

    Sécurité maritime. Un avant et un après Amoco

    Le naufrage de l'Amoco Cadiz a marqué un changement de cap important dans l'histoire de la sécurité maritime. Voilà ce qui a changé depuis.

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