Port-la-Forêt pleure Henri Desjoyaux

Henri Desjoyeaux, aux côtés de May, son épouse
Co-fondateur de l'école des Glénan et artisan du développement de Port-la-Forêt, Henri Desjoyaux est décédé.
C'est une figure de Port-la-Forêt et du monde de la voile qui s'est éteinte. Henri Desjoyaux, père du skipper Michel Desjoyaux, est décédé lundi à l'âge de 92 ans.

Co-fondateur avec Philippe Viannay de l'École de voile des Glénan, en 1947, il sera l'un des artisans du développement de l'école, devenue depuis première école de voile d'Europe. Une vraie aventure pour lui, l'autodidacte. Une aventure humaine avant tout, qu'il a nouée avec Philippe Viannay. Tous deux avaient été très actifs dans la Résistance.

Moniteur de voile, Henri Desjoyaux décide d'installer, à terre, un chantier d'hivernage, à Kerleven, à La Forêt-Fouesnant. C'est là que se développera, quelques années plus tard, la première marina en eau profonde de la région. Port-la-Forêt était née. De chantier d'hivernage, Kerleven finit par devenir un chantier de réparation et d'entretien des bateaux.

« À l'époque, mon père avait créé un chantier d'entretien de bateaux de plaisance. Lorsqu'il a cherché un endroit, il s'est dit : je vais le faire là, il y a un bon terrain et un jour il y aura un port », racontait son fils Hubert, ex-patron du chantier CDK, avant sa disparition en mai dernier. Visionnaire.

« À l'époque, Henri Desjoyaux était celui du secteur qui s'y connaissait le mieux dans le domaine de la plaisance, assure Henri Le Rest, maire de La Forêt-Fouesnant de 1965 à 1989. Il s'est beaucoup investi sur le projet de création de Port-la-Forêt. »

« C'était un grand monsieur du monde du bateau, se souvient Ronan Quéméré, père du skipper Anne Quéméré. On le voyait tous les jours sur la cale, prêt à mettre la main à la pâte. Il bouillonnait d'idées qui nous paraissaient farfelues, mais à chaque fois ça marchait ! »

Ronan Quéméré a croisé Henri Desjoyaux à ses débuts. « Je l'ai rencontré alors que j'étais jeune moniteur aux Glénan, poursuit-il. Quand je suis arrivé, en 1952, Henri Desjoyaux s'occupait des croisières, sur Fort Cigogne, l'ancien fort militaire français situé dans l'Archipel. »

À la capitainerie de Port-la-Forêt, tous saluent « un homme qui a fait beaucoup pour la voile » et se souviennent de ce « passionné », suspendu à sa pipe, vareuse sur le dos.

Source OuestFrance

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