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Trafic de drogue et syndicalisme, à la SNCM


La fameuse compagnie de ferries desservant l'Ile de Beauté ne fait pas la Une de l'actualité pour une grève ou des aides d'Etat massives, mais pour un trafic de drogue impliquant l'un de ses syndicalistes les plus en vue...
Quelques jours seulement après que l'Assemblée de Corse lui eut renouvelé sa DSP (Délégation de Service Public) relative à la desserte de l'île, et alors que la Justice Européenne a sommé l'Etat de se rembourser des aides massives qu'il lui a versées en violation des réglementations de la concurrence, la SNCM revient une nouvelle fois sur le devant de la scène.

Dans le rubrique des faits divers cette fois-ci...
Les 12 et 13 septembre derniers, la Police Judiciaire et l'Office Central de Lutte contre la Criminalité Organisée, ont procédé à un vaste coup de filet, démantelant un réseau de traficants de cocaïne qui opérait tranquillement à bord des navires de la SNCM.
Parmi les 15 personnes interpellées, se trouvaient des figures du banditisme corse mais aussi des marins de la compagnie ainsi que l'un de ses responsables syndicaux, Camille Abboche, CFTC, un "pillier du syndicalisme maison", qui faisait l'objet de surveillance depuis des mois.
Au port de l'Ile Rousse, des armes et de la drogue ont été saisis, tandis que dans le même temps, le délégué syndical était arrêté à Marseille et son bureau perquisitionné.
A Lucciana, les enquêteurs ont saisi 1 kg de cocaïne, 1 kg de produit de coupage, 80 000 euros en liquide et de nombreuses armes, notamment un fusil d'assaut.

Cette enquête tombe au plus mal pour la SNCM, contre laquelle les voix s'élèvent de plus en plus nombreuses en faveur d'une liquidation pure et simple, eu égard à sa situation juridique, à la qualité de ses prestations de service et à l'image qui lui colle à la peau, de compagnie soumise au pillage depuis des années.
Selon un ancien marin de la compagnie interrogé par Le Monde, le "coulage", à savoir le détournement de marchandises (denrées alimentaires, papier toilette...) par les marins de la compagnie a représenté entre 50 000 et 70 000 euros par mois, un trafic sur lequel le management de la SNCM a toujours fermé les yeux, pour acheter une paix sociale qui s'apparentait plus à une guerre de tranchées.
Dans les années 2000, ces magouilles avaient atteint leur paroxysme avec un système de vente parallèle de marchandises...
L'enquête est désormais confiée au pôle interrégional de Marseille, en charge notamment des affaires criminelles relatives à la Corse.

Source ActuNautic

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